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Full text of "Formulaire pharmaceutique, à l'usage des hôpitaux militaires de la République Française"

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FORMULAIRE 

PHARMACEUTIQUE, 

A l’  U S A Ci  È 

DES  HOPITAUX  MILITAIRES; 

Présente  par  les  Inspecteurs  généraux  du  Service 
de  Santé  des  armées  de  terre. 

Et  approuvé  par  le  Ministre  Directeur 
de  l’Admioistratiori  de  la  Guerre. 


A MILAN, 

imprimerie  et  Fonderie  de  J.  J.  De  stefanis, 
& Saint- Zeno  ; N.°  554- 


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ADMINISTRATION  DE  LA  GUERRE. 


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directoire  central  des  hôpitaux  militaires. 



pharmacie. 


'}  ts.  1 

Al 


Nouveau  Formulaire  pharmaceutique  à l'usage  ^ 
des  hôpitaux  militaires. 

— Ui. 

CIRCULAIRE.  * 

AV 


Pans , le  1 5 frimaire  an  i5. 


A» 


Le  Directeur  de  l’Administration  de  la 
guerre  , 

*V.  \ / */' 

Aux  Commissaires  ordonnateurs  et  ordi- 
naires des  guerres , 

Aux  Conseils  d’administration,  Économes, 
et  Officiers  de  santé'  des  Hôpitaux  mi- 
litaires. r ' 


Je  voies  transmets,  Messieurs , le  nouveau 
formulaire  pharmaceutique  que  fai  adopté 
pour  le  service  des  hôpitaux  militaires ; il 
devra  recevoir  son  exécution  à partir  du 

Je  vous  prescris  de  vous  y conformer 
lacuu  en  cerna  vous  concerne,  et  d'obser- 
exaUemem  les  dispositions  ci-après:  ' 


( IV  ) 

77  ne  sera  employé  à l'avenir , dans  les 
pharmacies  des  hôpitaux  militaires,  d'autres 
médicamens  (pie  ceux  décrits  sur  le  tableau 
annexé  au  nouveau  Formulaire , page  76. 

Les  demandes  des  Officiers  de  santé 
chat -fs  de  diriger  le  service , et  leurs  prés- 
crû  lions , devront  être  établies  en  consé- 
quence. 

. Les  Conseils  d'administration,  les  P co- 
lonies , les  Pharmaciens  en  chef , devront 
emettre  aux  Ordonnateurs  des  divisions  oui 
des  armées , l'état,  clés  drogues  et  médica- 
mens  dont  le  nouveau  Formulaire  ne  permet 
plus  l'usage,  et  qui  se  trouveraient  exister  y 
au  i.er  nivôse,  dans  les  pharmacies  des  hô- 
pitaux militaires  et  dépôts  de  malades  de 

l'intérieur  et  des  armées . 

Les  Commissaires  ordonnateurs  pourron 
autoriser  l'échange  de  ces  médicamens , aux 
prix  les  plus  avantageux,  contre  d'autre: 
nécessaires  au  service , et  dont  l usage  es 

admis.  ..  , 

Aussitôt  cet  échange  consomme,  ils  ma 

dresseront  les  procès-verbaux  qui  auront  cl, 
être  dressés  pour  constater  l'état  et  la  va 
leur  tant  des  médicamens  sortis  (le  la  phav 
macie , que  de  ceux  donnés  en  échangé. 

Cette  mesure  n'aura  lieu,  pour  les  nu 
gasins  et  dépôts  de  médicamens,  quapft 
mon  autorisation  spéciale. 

Comme  il  existe,  clans  ces  magasins,  (le 


( v ) 

approvisionnement  en  onguens , emplâtres, 
et.  autres  médicamens  composés , et  qu'il  est 
instant  de  les  mettre  en  consommation , les 
Officiers  de  santé  en  chef  des  hôpitaux 
■continueront  à en  demander  pour  leur  ser- 
vice, nonobstant  le  tableau  précité,  qui  in- 
dique les  articles  à acheter  ou  à préparer 
sur  les  lieux  ou  se  trouvent  les  établisse- 
mens. 

Je  crois  utile  de  relater  ici  quelques-unes 
des  dispositions  contenues  dans  le  nouveau 
Formulaire , et  dont  je  recommande  V exé- 
cution : 

(Pag.  4-)  i.°  Aucune  tisane  ne  sera  édul- 
corée; l'emploi  de  la  cassonade  et  du  miel 
est  réservé  aux  boissons  gommeuses  acidu- 
lées , et  aux  potions. 

(Pag.  4.)  2.0  Il  est  recommandé  aux  Of- 
ficiers de  santé  en  chef  de  ne  prescrire  à 
chaque  malade  que  la  boisson  qui  lui  est 
nécessaire  pour  remplir  une  indication  par v 
ticulière. 

( Pag.  8.  ) 3.°  Le  petit-lait  ne  sera  pres- 
crit que  lorsque  les  circonstances  des  tems 
et  des  lieux  n'y  apporteront  point  d'obsta- 
cles : toutes  les  fois  qu’on  pourra  le  tirer 
des  crémières  ou . (\es  fabriques  de  beurre , 
on  le  prendra  de  préférence , parce  qu’il 
coûte  moins  cher,  et  qu’il  peut  plus  faci- 
lement subir  la  coagulation. 

( I7*)  4-e  Depuis  vendémiaire  jus - 


( ) 

qu'en  germinal , la  préparation  des  sucs 
d'herbes  est  interdite  dans  les  pharmacies 
militaires. 

(Pag.  22.)  5.° Le  cataplasme  de  mie  de 
pain  sera  remplacé  par  parties  égales  de 
farine  de  lin  et  de  farine  d'orge. 

(Pag.  i x.  et  45.)  6.°  Les  vins  médicinaux 
et  vinaigres  composés  ne  seront  préparés 
qu'avec  les  teintures  alcooliques  appropriées , 
et  à mesure  des  besoins , attendu  que , sui 
vaut  l'ancien  mode , ils  sont  susceptibles  de 
s'altérer  promptement. 

(Pag.  48.)  7.0  Les  cantharides  ne  seront 
plus  incorporées  dans  l'emplâtre  vésicatoire  ; 
l'expérience  ayant  fait  connaître  l'inutilité 
de  cette  mixtion  : l'emplâtre  simple , ou  le 
levain  saupoudré  à la  surface  par  un  demi- 
gros  de  cantharides  en  poudre,  remplace- 
ront le  vésicatoire  de  l'ancien  Formulaire. 

Mon  intention,  Messieurs,  est  que  les 
dispositions  du  nouveau  Formulaire  soient 
ponctuellement  exécutées  ; je  me  ferai  rendre 
compte  des  établissemens  où  il  sera  observé 
avec  le  plus  d'exactitude. 

Je  vous  salue 
DEJEAN. 


AYANT-PROPOS. 


s 

En  traçant  ces  Formules,  on  n’a  eu  d’au- 
tre motif  que  de  pre'senter  pour  les  hôpi- 
taux militaires  un  modèle  de  précision  et 
de  simplicité  qui  rendît  les  prescriptions 
plus  faciles , plus  uniformes  et  d’une  effica- 
cité moins  variable.  La  nature  et  l’art  four- 
nissent des  secours  très-nombreux.  Les  mé- 
decins choisiront  dans  le  catalogue  qui  suit 
le  Formulaire,  les  moyens  les  plus  appro- 
priés à leurs  vues  et  à leur  expérience,  et 
la  pharmacie  de  l’hôpital  auquel  ils  sont 
attachés  sera  approvisionnée  en  conséquence. 
Mais  dans  tous  les  cas  où  il  sera  possible 
de  remplacer  les  remèdes  exotiques  par  les 
indigènes,  ils  sont  invités  à les  préférer x 
en  attendant  que  l’art  de  guérir  s’affran- 
chisse tout- à- fait  du  tribut  annuel  qu’il 
paye  à l’étranger. 

C’est  particulièrement  dans  les  hôpitaux 
militaires  qu’il  faut  prendre  garde  d’aug-- 


( VIII  ) , 

mentor  sans  nécessité  les  formules;  quil 
est  infiniment  salutaire  d’en  circonscrire  le 
nombre,  et  sur-tout  de  les  simplifier.  Que 
les  polypharmaques  se  pénètrent  bien  de 
cette  vérité , que  les  formules  compliquées 
sont  les  enfans  de  l’ignorance,  qu’on  n’ob- 
tient de  succès  en  médecine  qu’en  raison 
inverse  de  la  multiplicité  des  remèdes  qu’on 
prescrit,  que  les  médicamens  les  plus  effi- 
caces ne  sont  absolument  rien  sans  la  me\, 
thode  de  les  appliquer , et  que  le  génie ,, 
dans  beaucoup  de  circonstances,  doit  sup- 
pléer à tout. 


TABLE 

DES  POIDS  ET  MESURES, 


à l’usage  du  service  de  sanie. 


(Dans  celte  table  les  poids  sont  en  nombres  ronds  pour  éviter 
les  fractions.  ) 


NOMENCLATURE 

NOUVELLE. 

POIDS  DE  MARC. 

Kilogramme  ...... 

2 livres  poids  de  marc. 

Demi-kilogramme.  . . . 

î livre. 

Gramme 

18  grains. 

Demi-gramme.  ...... 

y grains. 

a Grammes 

t grçs 

4 Grammes i 

i gros. 

8 Grammes 

2 gros. 

32’  Grammes 

i once. 

Decigramme 

2 grains.  t 

Demi-decigramme.  . . . 

U 

i grain. 

i Decigramme  et  demi.  . 

5 grains. 

5 Decigrammes 

(i  grains. 

ta  Decigrammes 

24  grains. 

Mesures  de  capacité  en  nombres  ronds. 

i Litre 

i pinte. 

7 Litre 

1 chopinc. 

Quart  de  litre 

4 setier. 

La  cuiller  à bouche.  . . 

4 gi  os. 

La  cuiller  à cale  .... 

2 gros. 

La  goutte  ....... 

1 grain. 

I 


TABLE 


De  ce  qui  est  contenu  dans  ce  Formulaire 
pharmaceutique. 


IRCrLAIRE.  . . Page  IUl 

ÀVANT-PR0P06 \IIi 

Taiii.e  des  poids  et  mesures  à l’usage  du  service  de 

saute  OL 

PREMIÈRE  PARTIE. 

Médiccnuens  pour  L’usage  interne. 
SECTION  PREMIÈRE. 


X' es  esi'£ces  • . - . . \ . • t *.  • • Page  i,: 

J^spèces  pectorales ibid.. 

amèvts  ibid.. 

aromatiques  ..............  ai 

émollientes.  .....••«••■.••  SV-  ibid. 

anthelmintiques.  ibid. 

apéritives  . . . • lbid. 

sudorifiques  ibid. . 

astringentes  .*•.«■ 

vulnéraires • •.  •••••*>  ibid,. 


SECTION  II. 

Boissons  •• 

Tisttne  commune 

de  racine  de  patience 

ou  décoction  de  graine  de  lin 

sudorifique 
ou  eau  de  riz. 

ça  décoction  blapclie  . ......  •. 


, * . ibid. 

. . ibid. 

. . 

. . ibid. 

. . ibid. 

. 5. 

, . ibid. 


( x'  ) 

Tisane  antiscorbutique  .... 

apéritive 

fébrifuge  ou  décoction  de  quinquina  ....  ibid. 


purgative,  dite  Royale ''ibid. 

Infusion  de  sassafras ibid. 

vulnéraire.  . . ^ 

Oxycrat 

Limonade  avec  l’acide  de  tartre ibid. 

minérale ibid. 

Emulsion g 

Petit-Lait ibid 

Bière  sapinelte (j 

Eau  gommeuse , . ibid. 

de  tamarins ibid. 

fondante  purgative IO 

de  goudron ibid. 

martiale ibid. 


anti-syphilitique  v liqueur  Van-Swieten)  ....  ibid. 


SECTION  III. 


Vins  médicinaux 

Vin  amer  ou  stomachique 

anlhelmintique  ou  d’absinthe.  . . 
fébrifuge  ou  de  quinquina.  . . . . 

antiscorbutique  

cordial 

de  chalibé  ou  martial  . . . , 
sciliitique.  ; ........ 


1 1 

ibid. 

ibid. 

15! 

ibib. 

ibib. 

ibib. 

ibid. 


SECTION  IV. 

' * » J»  • • 

Potions.  . , . - 

Potion  purgative  ordinaire 

purgative  majeure 

purgative  avec  la  manne  . . 
purgative  avec  la  rhubarbe  . 
'vomitive  avcé  l’émétique  ; . 


■ • i3 

• • ibid. 
- . ibid. 
. . ibid. 

. ibid. 

• ♦ ibid. 


tr>  cû 


( XI1  ) 

Potion  vomitive  avec  l’ipçcacuauha Page  i^i 


cordiale.  ibidl. 

de  Rivière ibidl, 

avec  le  quinquina ibid 

anti-seplique l55 

anti-septique  camphrée ibidl 

avec  le  kermès  .......... ibidl 

pectorale ibidl 

anodine . . ibidl 

acidulée ibidl 

\ 


diurétique  -ifr 

SECTION  V- 

Sucs  d’herbes  ^ .*  , ibidl 

La  bourrache  , la  buglosse  , la  chicorée  sauvage,  le 
pissenlit,  la  laitue,  le  treille  d’eau,  le  cresson  de 
fontaine,  l’oseille,  le  cochiéaria  , le  becabunga  , la 
fumelerre , le  cerfeuil  »... ibid 

SECTION  TI. 


Des  poudres  ^ ..........  . 

Poudre  de  réglisse.  ......... 

cathartique 

antlïelmintique  ....... 

tempérante..  ,.•••••• 

absorbante  ni  liée 

SECTION  TU. 

/’ 

Pons.  , V • • ».  • v 

Bol  purgatif. 

stomachique.  

antbelmintique • • 

astringent.  . 

calmant  . 

de  térébenthine  . i • « • • • • 

«.ijlinioniaj  . 


. . . . ibia 

. . . . ii 

. . . ibic. i 

, 1 " 

. . . . I» 

. . . . ibic 


. . . -T  ibic 

. . . . ibic 

. . . . 21 

. . . . ibic 

. . . . ibû 

. . . . ibû 

. . . . ibiti 

, .,  . . ibû 


( *'»  ) 

SECTION  \rIIt. 

ïtLri.ES  + **.»'•  * * * .*  ** 

Pilules  scillitiques  '.  . . » ibia* 

savoneùsés  «i  ...  . *»<••••*•  • 

mercurielles 

DEUXIÈME  PARTIE. 
Médicament  pour  L’usage  externe. 
SECTION  PREMIÈRE. 

-T 

Cataplasmes  * 22 

Cataplasme  émollient • ibid. 

anodin.  . . . . . • , • P ibid. 

résolutif. 2j 

contre  la  gangrène  ibid. 

> suppuratif ibid. 

tonique  . • * ibid. 

Sinapisme  * - 

'Vésicatoire  extemporané ibid. 

Usage  du  thymelæa  ou  garou  en  vésicatoire.  . . . ibid. 

SECTION  II. 

Gargarismes.  • ibib: 

Gargarisme  adoucissant ibid. 

détersif • . . 25 

anti  vénérien  ibid. 

astringent ibid. 

an ti-sdorh»! tique ibid* 

anti  septique ibid. 

SECTION  III. 

Collyres . .'  26 

Collyre  détersif  . ibid . 

résolutif.  .»(.*• < . . » ibid. 


( xiv  ) 


SECTION 

Lotions  et  fomentations 
Eau  anti-psorique  . . . 

IV. 

vége'to-minérale  . . . 

Vin  aromatique  . . 

Fomentation  résolutive  . 

louique  ...  . . . 

SECTION 

Liitimens  . . 

V. 

• • " • ibid. 

Liuimeul  anodin 

ammoniacal 

camphré 

savonneux  

SECTION 

VI. 

‘ 

Injection  et  lavemens  .... 

Injection  émolliente  ..... 

anti-septique.  .... 

• • • 

• • • • • • ibul « 

Lavement  ordinaire 

adoucissant 

astringent 

laxatif.  ....... 

de  tabac 

purgatif 

Formules  de  quelques  me'dicamcns  officinaux  internes 


et  externes  , dont  la  plupart  ne  sont  point  décrits 
dans  le  Codex  de  la  ci-devaul  Faculté  de  méde- 
cine de  Paris , et  qui , indépendamment  des  pres- 
criptions magistrales,  peuvent,  au  besoin,  être  pré- 
parées dans  les  établissemens  civils  et  militaires.  . 3r 
Acétate  de  potasse  liquide  (terre  foliée  de  tartre).  . ibid. 

de  soude  liquide  ( terre  foliée  minérale  ) . . ibid, 
ammoniacal  liquide  (esprit  de  mindérérus)  . 3a 
de  plomb  liquide  ( extrait  de  Saturne  ) . . . ibid. 
Acide  tartareiçs . 53 

t 


( xv  ) 

Chrbonale  de  maguésie ; : . . . Page  5o 

Magnésie  pure.  4 • * 

Eau  de  chaux ibid. 

Éponges  préparées  . w.-  • - _ 

Sirop  d’extrait  aqueux  d’opium  ( diaeode  ).  . . . • • 07 

tartareux * ' 

sudorifiques  ( ou  de  cuisinier  ) ^8 

Oximel  simple.1'!  dtid. 

scillitique ....  ... 

Considérations  sur  les  extraits - • • .ibid. 

Extrait  de  géuicvre 4l 

calmant  d’opium. .-••*' 

de  ciguë ibid. 

Teintures " 4^ 

Teinture  de  gentiane. * • ’bib. 

de  canelle  * 4-> 

d’absinthe .♦  ibid. 

de  raifort  compose'e.  ibid. 

.de  quinquina iuid, 

vulnéraire  (eau  vulnéraire)  . .’ ibid. 

alkoolique  de  cantharides.  • . . ..  • • • ibid. 

anodine  de  Sydenham  ou  laudanum  liquide.  44 

de  myrrhe  . . «-•-•  • • • 4^ 

Vinaigre  scillitique ibid. 

Emplâtres  . ....................  4 6 

Emplâtre  simple....' ibid. 

mercuriel  . . . . . ./.  ...  . . . . . • ibid. 

diachilum ibid. 

de  ciguë  . *;■: 47 

de  savon ibid. 

de  savon  camphré . ibid. 

vésicatoire.  . 48 

pour  les  bougies ibid. 

agglutinatif 49 

Sparadrap.  ibid. 

Onguens  . . t ; 5o 


N 


( xrt  ) 

Onguent  ànti-psoriquc T*  ; ibiâ. 

Pommade  anti-optalmique * 5* 

epispastique  . . ibid. 

Onguent  d’Arce'us .....  . ibid. 

basiücum . . . .* . . ibid. 

de  la  mère ........  5s 

de  styrax.  . . t . . ibid. 

mercuriel.  . . ibid. 

Ce'rat.  . . . . . . . ,.  55 

Récolte  des  plantes  et  des  cantharides ibid. 

Des  cantharides  . . * ..  67 

De  leur  recolle 58 

De  leur  dessiccation 5g» 

De  leur  conservation.  (io 

Moyens  de  maintenir  et  de  rétablir  la  salubrité  de 

l’air  dans  les  hôpitaux Gr' 

Moyens  de  propreté . 62 

Moyens  mécaniques  ••  • .......  G5 

Troisième  moyen  . 68 

Observations  sur  la  conservation  des  médicamens  offi- 
cinaux   70 

Observations  sur  la  conservation  des  médicamens  ma- 
gistraux ....................  70 

Observations  sur  les  médicamens  externes  confiés  aux 
Elèves  en  chirurgie  .............  7^. 

Tableau  général  des  Médicamens  simples  et  com- 
posés , dont  l’usage  est  admis  dans  les  hôpitaux 
militaires  fixes  , temporaires  et  ambulans  ....  7G 

Étal  des  médicamens  qui  doivent  composer  une  sub- 
division de  pharmacie  à la  suite  des  ambulances , 

pour  administrer  les  premiers  secours 89 

Modèle  de  cahier  de  visite  . . 91 

Visite  des  fiévreux  ou  blessés  du  premier  germinal  . ibid. 
Explication  pour  l’intelligence  de  ce  modèle  de  cahier.  92 
Tarif  pour  l’estimation  des  médicamens,  a dater  du 

premier  Vendémiaire  an  14 Q7 

Fin  de  i.  a T a r.  1.  e... 


FORMULAIPvE 

PHARMACEUTIQUE 

A I,’  U S A G E 

des  hôpitaux  militaires. 


PREMIÈRE  PARTIE. 

Médicamens  pour  l'usage  interne. 

. > - ' 

SECTION  PREMIÈRE. 


P 


Espèces  pectorales. 


re  ne z feuilles  sécliées 
de  capillaire  , 
de  scolopendre  , 
d’hysope  , 

fleurs  de  guimauve  ; 
de  tussilage  , 

Incisez  , mêlez  cl  conservez  pour  l’usage 

Espèces  amères 
Prenez  feuilles  séchées 
de  chamædris , 
de  fumeterre, 
de  trefüe  d’eau, 
de  houblon  , 

sommités  de  petite  centau- 
rée , 

Incisez,  mêlez  et  conservez  pour  l’usage. 


de  chaque 
parties  égales 


de  chaque 
parties  égales. 


de  chaque 
parties  égalés» 


Espèces  aromatiques. 

Prenez  feuilles  et  fleurs  séchées 
de  sauge,  \ 

de  mélisse , 

de  thym,  ! de  chaque 

de  menthe  poivrée, [ Parlies  e'galcs‘ 
de  lavande  , I 

d’hysope  , J 

Imcisez  , mêlez  et  conservez  pour  l’usage. 

Espèces  emolhentes. 

Prenez  feuilles  sechées 
de  mauve, 
de  guimauve  , 
de  bouillon  blanc, 

Incisez  , mêlez  et  conservez  pour  l’usage 
Espèces  anthelmmtiques 
Prenez  feuilles  et  fleurs  séchées 
d’absiutlie , 
de  camomille  ro 
maine. 

Incisez  , mêlez  et  conservez  pour  l’usage 
Espèces  apériLives. 

Prenez  racines  séchées 
d’aclxe , ^ 

de  fenouil  , I cjjaqUe 

de  persil,  r parties  égales, 

de  fraisier  , I 
d’asperge , 

Coupez  , mêlez  et  conservez  pour  l’usage. 

Espèces  sudorifiques. 

Prenez  bois  de  gayac  râpé, 

racine  de  salsepareille  I ^ chaque 

hachée,  j parties  égales, 

squine  coupée  par  tran-1 

ches  , 

Mêlez  et  conservez  pour  1 usage. 


-1 


de  chaque 
parties  égales. 


( 5 ) 


Espèces  astringentes. 

Prenez  racines  scellées 

de  historié,  -v 

de  tormenlillc  , i chaflue 

écorce  de  grenade,  J parties  égales. 

Incisez,  mêlez  et  conservez  pour  l’usage. 


Espèces  vulnéraires 
Prenez  feuilles  et  fleurs  séchées 
de  lierre  terrestre , 
de  millepertuis , 
d’aigremoine , 
de  menthe  poivrée, 
de  romarin, 
d’absinthe  , 
de  sauge  , 

Incisez,  mêlez  et  conservez  pour  l’usage 


de  chaque 
parties  égales. 


Les  plantes  aromatiques,  amères,  anthelmin-. 
tiques,  vulnéraires,  émollientes,  sont  nombreuses; 
ou  peut  les  diviser,  les  sécher,  les  réduire  eu 
poudre,  et  les  conserver  en  cet  état,  pour  les 
employer  ensuite  sous  forme  de  sachet  ou  de 
cataplasme  ; mais  à défaut  d une  espèce , ou 
prendra  l’autre  dans  la  même  classe  ; il  en  est 
de  même  des  feuilles  et  fleurs  pectorales,  des 
racines  apéritives  et  astringentes  ; une  seule 
d’entre  elles  remplacera  toutes  les  autres. 


SECTION  IL 


« O I S S O N s. 


'Tisanne  commune. 


Prenez  orge  entière , 

Après  l’avoir  lavée  à l’eau  chaude 
faites  bouillir  dans  eau  commune.  . . f 


2 kil.mes  ( 4 liv.  ) 

3a  kü.me»  ( 64  lir>  ) 

A 2 


K 


Ajoutez  vers  la  fin  réglisse  effilée.  ; 1 38  gr.“«  ( 4onc.) 

Passez  à travers  un  tamis  de  crin. 

Cette  tisane  , boisson  ordinaire  des  malades  , 
peut  être  remplacée  par  une  décoction  légère  de 
chiendent , ou  d’une  autre  substance  végétale  . 
au  gré  des  médecins.  Il  leur  est  cependant  re- 
commandé de  ne  prescrire  » outre  les  boissons 
convenables  que  celle  qui  est  indispensable  pour 
remplir  une  indication  particulière.  Aucune  ti- 
sane ne  sera  édulcorée  : 1 emploi  du  sucre  et  du 
miel  est  réservé  aux  boissons  gommeuses , aci- 
dulées et  aux  potions. 

Tisane  de  racine  de  patience. 


Prenez  racine  de  patience  sèche  . . 
Faites  bouillir  dans  eau  jusqu’à  ré- 
duction de 

Ajoutez  réglisse  contusc 


128  gr.me,(  4 onc.  ) 

5 kil.™"  (>o  liv.  ) 
8 gn.me*  ( 2 gros.  ) 


Passer 

‘ •”uli  r . 

Tisane  ou  décoction  de  graine  de  lin. 


Prenez  graine  de  lin 

Faitez  bouillir  pendant  une  demi- 

heure  dans  eau  

jusqu’k  la  réduction  de 

Ajoutez  sur  la  fin  réglisse  contuse  . 

Passez. 

Tisane  sudorifique. 


16  gr.rae*  ( 4 onc.  ) 

2 litr.  ( 2 pintes.) 
1 litr.  4 (1  piut.  f) 
i(j  gr.me' ( 7 011c.) 


Prenez  espèces  sudorifiques.  . • 

Faites  bouillir  dans  eau  ...  • 
jusqu’à  réduction  de  . • • • 

Mettez-y  infuser  ensuite  sassafras 

PâssM. 


...  32  gr.mcs  (I  once.> 

1 kil.œe-ï  C3  liv-) 
1 kil.me  ( 2 liv.  ) 
. . 4 gr."'*"  (1  éros-) 

- . - ■:!'  uiou  ^ 


Tisane  ou  ' Eau  de  riz. 


Prenez  riz  Lien  lavé  16  gr.mBi  ( ~ onc.  j. 

Faites  bouillir  dans  'suffisante  quantité 
. 0 d’eau,  (le  manière  que  quand  le 

grain  sera  crevé,  il  reste  f . . . i-Jril.™*  £ 2 liv.  ) 
Ajoutez  vers  la  fin  écorce  d’orange 

sèche.  4 gr.*.« ,(  1 gros.  ) 


Après  un  quart-d’heure  d’infusioq , passez. 

Tisane  ou  décoction  blanche. 


Prenez  mie  de  pain.  ......  64  gr.mes  (nonc  } 

Corne  de  cerf  calcinée  au  blanc  et 

porphyrisée •.  8 gr.roel  ( 2 gros.  1 

Faites  bouillir  dans  eau  commune.  2 Lil.mes  (4  liv.  ^ 

Passez  à travers  une  étamine  claire. 

Ajoutez  à la  colalure  sirop  de  gui- 


mauve, ja-gr."1*5  f 1 once.) 

quelques  gouttes  de  teinture  alcoolique  de  canelle. 

Cette  boisson  doit  être  administrée  trouble  , 
afin  que  le  malade  puisse  , chaque  fois  , prendre 
uue  certaine  quantité  de  corne  de  cerf  calcinée, 
qui  en  forme  la  partie  essentielle , et  Sans  la- 
quelle elle  ne  produit  que  l’effet  alimentaire  • 
mais  on  doit  prendre  garde  dans  la  calcination 
des  cornes  de  cerf  ou  autres  os  qui  peuvent  les 
remplacer,  de  la  pousser  trop  loin,  dans  la 
crainte  qu’ils  ne  passent  à l’état  vitriforme  et  no 
perdent  de  leurs  propriétés  ; il  est  donc  néces- 
saire qu’ils  conservent  la  friabilité  de  la  craie. 

Tisane  anti-scorbutique. 

Prenez  infusion  amère.  ! kit»*  ( 2 liv.  ) 

Teinture  alcoolique  de  raifort.  . _ . ^ 52  gr.me»  < t ouc. 


(6) 

Pour  diviser  en  quatre  fois , et  n’ajouter  la 
teinture  qu’au  moment  d’administrer  îa  tisane. 
Tisane  apéritive. 

Prenez  espèces  ape'ritives 64  gr.mes  ( 2 onc.  ) 

Faites  bouillir  dans  une  suffisante 
quantité'  d’eau  re’duile  par  une 

ébullition  modére'e  à 2 litr.  (2  pintes.) 

Ajoutez  à chaque  dose  la  quantité  d’acétate 
de  potasse  liquide  ( terre  foliée  de  tartre  ) ou 
d’ammoniaque  ( esprit  de  mindererus  ) , qui  aura 
été  prescrite. 

Tisane  fébrifuge  ou  décoction  de  quinquina. 
Prenez  quinquina  concassé.  . . . 96  gr.mes  (5  onc.) 

Faites  bouillir  dans  eau 5 kil.mes  ~ [7  liv.) 

que  vous  réduirez  à 5 kil.mes  ( 6 liv.  ) 

Passer  la  décoction , à laquelle  on 
ajoutera  les  sels  prescrits. 

La  dose  sera  de 192  gr,uies  (6  onc.) 

deux  à trois  fois  par  jour. 

Tisane  purgative  , dite  Royale. 

Prenez  décoction  bouillante  de 

feuilles  de  chicorée  sauvage.  1 litre  ( 1 pinte.  ) 
Laissez  infuser  pendant  la  nuit , 

Séné. 24  gr.met  (6  gros.) 

Tartrite  acidulé  de  potasse 

( crème  de  tartre  ) décigr.mes  (24  grains.) 

Sulfate  de  soude  ( sel  de  glauber  ) 24  gr.n,es  ( 6 gros.  ) 
Anis  et  coriandre,  de  chaq  . . 2 gr.mes  (7  gl0Si  ) 

Passez  le  lendemain  matin  sans  expression , 

pour  prendre  en  quatre  fois. 

Infusion  de  sassafras. 

Prenez  sassafras  coupé  menu  . . • 52  gr.meJ  ( 1 once.) 

[Versez  dessus  eau  bouillante  . ".  • • 4 kil.œes  (8  lh>  ) 


( 7 ) 

Faites  infuser  pendant  quatre  heurès  dans  un 
rase  bien  dos. 

La  dose  sera  de  196  grammes  ( 6 onces  ) plu- 
sieurs fois  dans  le  jour. 

Infusion  vulnéraire. 

Prenez  espèces  vulnéraire* 1 8 gr.me5  ( 2 grog.) 

Versez  dessus  eau  bouillante.  . . . ' 2 kil.mes  ( 4 liv.  ) 

Faites  infuser  pendant  une  heure  dans  un 
vaisseau  clos  , et  passez  la  liqueur  quand  elle 
est  refroidie. 

On  préparera  de  la  même  manière  l’infusion 
de  fleurs  de  sureau  amère  , 

pectorale, 

Oxycrat. 

Prenez  eau  commune.  1 kil,me  ( 2 liv.  ) 

Oximel  simple 64  gr.™6'  ( 2 onc.  ) 

Limonade  arec  l’acide  du  tartre. 

Prenez  sirop  tartareux  64  gr.mes  ( 2 onc.) 

Eau  commune 1 kil.me  ( 2 liv.  ) 

Mêlez. 

Limonade  minérale. 

Prenez  eau  commune r kil.me(  2 livres.) 

Acide  sulfurique  k 66  degre's  ...  2 gr.me '(56  grains) 

Sirop  simple 64  gr.mes(  2 onces.) 

Mêlez  pour  prendre  par  verrées. 

N.  B.  Le  pharmacien  doit  surveiller  la  préparation  de 
cette  boisson  ; exiger  qu’elle  soit  tenue  dans  des  vaisseaux 
de  verre  ou  de  faïence  ; et.  non  de  terre  vernissée,  dont 
la  couverte  a presque  toujours  pour  base  un  oxide  de 
plomb  très-sol ublc  dans  tous  les  acides  : il  ne  doit  jamais 
permettre  non  plus  qu’elle  soit  distribuée  aux  malades, 
qu  au  préaJable  il  ne  l’ait  goûtée,  afu*  d’être  assuré  que 


(8  ) 

l'acide  a été  pese" , et  que  par  conséquent  il  ne  s’y  tronve 
pas  en  excès.  Cette  précaution  devient  sur-tout  indispen- 
sable lorsque  la  dose  d’acide  est  prescrite  vaguement  par 
goutte*  ou  ad  gratam  aciditatem.  La  pincée  et  la  poignée 
sont  sujettes  également  b.  ces  inconvéniens.  Nous  en  dirons 
autant  des  mesures  de  capacité)  ce  n’est  absolument  que 
par  la  balance  qu’on  peut  venir  à bout  de  préciser,  d’estimer 
la  quantité  des  objets  qui  entrent  dans  une  formule.  Il  faut 
tout  peser  en  pharmacie,  ne  s’écarter,  en  aucun  cas  et  sous 
quelque  prétexte  que  ce  soit , de  celte  règle  de  prudence. 
Sans  le  secours  de  lâ  balance,  les  médicamens  les  plus 
"CGcaces  ne  seraient  que  de  vrais  poisons. 

Emulsion. 

Prenez,  amandes  douces  pelées  . . . 

3E;tu 

Mettez  les  amandes  douces  dans  un 
mortier  de  marbre  ; pilez  en  ajou- 
tant peu  à peu  de  l’eau;  délayez 
la  pâte  formée  avec  le  reste  de 
ce  liquide  ; passez  h travers  une 
étamine,  et  ajoutez  sirop  de  sucre. 

Pour  prendre  en  trois  parties  égales. 

Ainsi  préparée,  l’émulsion  se  nomme  simple. 
Elle  est  nilrée  en  y mêlant  depuis  trois  déci- 
grâmmes  jusqu’à  un  gramme  de  nitrate  de  po- 
tasse ( nitre  ) ( 6 à 18  grains  );  elle  devient 
anodine  lorsqu’on  remplace  Je  sirop  de  sucre  par 
le  sirop  diacode  à moitié  de  la  dose;  purgative 
enfin  , quand  on  y délaye  de  la  poudre  cathartique. 

Petit Lait. 

On  coagulera  le  lait  avec  le  vinaigre  ou  avec 
le  taririle  acidulé  de  potasse  ( crème  de  tartre  ) , 
et  ou  clarifiera  le  petit-lait  avec  le  hlanc  d’œuf. 


8 gr.mes  ( a gros.  ) 
- kil.m*  ( i liv.  ) 


16  gr.mes  ( a onc.  ) 


( 9 ) 

Celle  boisson  ne  doit  être  prescrite  que  dans 
les  cas  absolument  nécessaires , et  lorsque  les 
circonstances  des  ténia  et  des  lieux  n’y  apporte- 
ront pas  d’obstacles. 

Comme  le  lait  de  beurre  ne  différé  du  lait 
ordinaire  qu’en  ce  qu’il  est.  parfaitement  écrémé , 
toutes  les  fois  qu’on  pourra  le  tirer  des  crémiè- 
res ou  des  fabriques  de  beurre  , on  le  prendra 
de  préférence  , parce  qu’il  coûte  moins  cher  , et 
peut  plus  facilement  subir  la  coagulation.  Le 
sérum  qu’on  obtient  après  la  séparation  de  la 
matière  caséeuse  ou  fromage,  n’étant  absolument 
que  le  petit-lait  , doit  encore  remplacer  Je  lait 
pour  la  boisson  dont  il  s’agit ; , soit  dans  l’état  où 
il  se  trouve,  ou  bien  après  l’avoir  clarifié. 

Bière  sapinellc. 

Prenez  bourgeons  de  sapin  , el  à leur  de'faut , 

Feuilles  du  même  arbre 5a  gr.U)e’ ( i once.) 

Racine  de  raifort  sauvage  incisée.  . iGgr.mes(‘  once.) 

Faites  macérer  pendant  trois  jours 
dans  un  vase  bien  clos,  avec 
bonne  bière 2 til.®«  ( 4 livr.) 

La  dose  sera  de  4 onces,  deux  fois  par  jour. 

Eau  gommeuse. 

• 1 

Prenez  gomme  arabique  concassée  . 5'.î  gr.nies  ( 1 once.  1 

Sirop  de  sucre  64  gr.»«»  ( 2 onces.) 

Dissolvez  dans  tisane  commune.  , . 2 lul.ms\  4 livres.) 

Eau  de  Tamarins. 

Prenez  tamarins 64  gr.®*-(a  onces.) 

Délayez  dans  un  vase  de  faïence  ou 
détain,  en  versant  dessus  peu  à 
peu  eau  bouillante, 


1 kil.®8  ( a .livres.) 


( IO  ) 


Miel  blanc  1 /’'•  3a  gr.m«s  ( i onc«.  ) 

Passez  à travers  un  linge. 

Eau  fondante  purgative. 


Prenez  sulfate  de  soude  ( sel  de 

glauber) 32  gr.œeï  ( r once.) 

Tartrite  antimonie'  de  potasse  ( émé- 
tique)   3 cent.  ( j grain.) 

Nitrate  de  potasse  (nitre).  . , . 6 décig.  (ta  gr.  ) 

Faites  fondre  le  tout  dans  eau.  . . i kil.rae  (a  livr.  ) 


k prendre  par  verres  à distance  convenable. 


Eau  de  goudron. 

Prenez  goudron 16  gr.me,(  ~ once.  ) 

Versez  dessus  eau  commune.  . . . i kil.me(  a livr.  ) 


Agitez  souvent  pendant  trois  jours  ; passez  la 
liqueur  , et  conservez-la  pour  l’usage. 

La  dose  est  de  192  grammes  (6  onces  ),  une 
ou  deux  fois  par  jour)  cette  eau  peut  etre  cou- 
pé® avec  le  lait. 

Eau  martiale. 

Prenez  boules  de  mars,  environ  6 à ) decigramraes , 
(10  à n grains.  ) 

Triturez  l’espace  de  tems  nécessaire 

avec  eau  tiède ^ kil.rae  ( 1 livre.) 

Filtrez  ou  laissez  reposer,  puis  décantez. 

Cette  eau  se  divisera  en  trois  doses  , à pren- 
dre de  demi-heure  en  demi-heure. 

Eau  anti-syphilitique  (liqueur  Van-Swieten). 

Prenez  muriate  sur-oxigené  de  mer- 

dire  (sublimé  corrosif)  . , . . 4 décig.™ (8  grains.) 

Eau  distillée.  . . — kil.™0  (1  livre.  ), 

La  dissolution  se  fera  toujours  dans  des  vais- 
seaux de  verre  ou  de  faïcuce  , et  sera  adminis- 


1 

( 11  ) 

rée  aux  malades  dans  des  gobelets  de  même 
ature. 

Le  véhicule  dans  lequel  celte  solution  devra 
tre  administrée  , sera  d’un  demi  - kilogramme 

une  livre  ) de  décoction  légère  de  racine  de 
uimauve , ou  une  dissolution  de  quatre  gram- 
aes  ( un  gros  ) de  gomme  arabique  dans  un 
emi-kilogramme  ( une  livre  d’eau  ) , en  obser- 
ant  que  le  mélange  n’ait  lieu  qu’au  moment  de 
î faire  prendre. 

Ou  doit  préférer  l’eau  gommée  au  lait  et  à 
ous  autres  excipiens  ; il  est  reconnu  que  la 
[otnme  est  de  toutes  les  substances  , celle  qui 
Itère  le  moins  le  muriate  sur-oxigéné  de  mer- 
aire  ( sublimé  corrosif  ). 

- 4 . 

SECTION  III. 

VINS  MÉDICINAUX. 

Vin  amer  ou  stomachique. 

Prenez  teinture  de  gentiane.  . . . 24gr.m"(6  gros.) 

"Vin  rouge  ou  blanc i til.“®  ( a livr.  ) 

Mêlez. 

Dose  commune  5a  gr.mes  ( i once.  ) 

Vin  anlhelmintique  ou  d’absinthe. 

Prenez  vin  rouge  ou  blanc  ....  i kil.rae  ( a livres.) 

Teinture  d’absinthe,  depuis.  . . . 24  gr.mes  ( 2 gros.) 

jusqu’à 48  gr.me*  (4  gros.) 

Mêlez. 

Dos*  commune.  . . . . ..  . 5u  gr.®«(  r once.  ) 


( *3  ) 

Vin  fébrifuge  ou  de  quinquina. 
frênes  vin  rouge  ou  blanc  ....  i kil.mo  ( s livr. 
Teinture  de  quinquina  depuis  . . . 48gr.mes(i  onc.  f 

jusqu’à . 80  gr.mes  ( 2 onc.  ~ 

Mciez. 

Dose  commune 6o  gr.mes  ( 2 onc.. 

Vin  anti-scorbutique. 

t . ; • 

Prenez  vin  rouge  ou  blanc  ....  î kil.me  ( u livr. 
Teinture  de  raifort,  depuis  ....  3a  gr.®”  ( i once.' 

jusqu’à.  48  gr.mes  ( x onc.  -ji 

Mêlez. 

Dose  commune  . 32  gr.m*5  ( i once.1. 

Vin  cordial. 

Prenez  'in  rouge  ou  blanc  ....  i kil.™0  ( 2 livr. 
Teinture  alcoolique  de  canelle,  depuis  24  gr.meï  (G  gros., 

jusqu’à 48  gr.me,  (1  onc.  -j 

Mêlez. 

Dose  commune 32  gr.mes  ( 1 once. 

Vin  de  chulibé  ou  martial. 

Prenez  teinture  de  mars  tartarise'e  . 3û  gr.mos  ( t once 

Tin  rouge  ou  blanc x litre  ( 1 pinte.- 

Mêlez  et  filtrez. 

Vin  scillilique. 

Prenez  squammes  de  scille  séchées  et 

coupées  mettues 64gr.m,s(3  onc,:. 

Mctlez-les  dans  un  matras  j versez 

dessus  vin  blanc . . 1 Itil .m®  ( 2 livr. 

Faites  macérer  pendant  trois  à quatre 
jours  en  été , et  plus  long-lems  en 
hiver. 

Passez  à travers  un  linge. 

Ajoutez  alcool  à 55  degrés,  ..V  . 64  gr.,B4S  ( 2 onc. 


( >5  ) 

Filtrez!  la  liqueur  , et  conservez-la  pour  l’usage 
ans  de  petites  bouteilles  bien  fermées. 

On  en  prescrira  la  dose. 

SECTION  IV. 

POTIONS. 

Potion  purgative  ordinaire. 


Prenez  séné 8 gr.™*5  ( a gros.  ) 

Sulfate  de  soude  (sel  de  glauber)  . iugr.me*  (3  gros.) 
Faites  bouillir  légèrement  dans  eau 

commune.  igagn^*’ (6  otic.  ) 

Ajoutez  sirop  de  nerprun 3a  gr.raes  ( i onc.  ) 

pour  une  dose.  . . 


Potion  purgative  majeure. 

Ajoutez  à la  potion  purgative  , 

Poudre  cathartique  depuis.  . ia  décigr.mes(  24  grains.) 
jusqu’à • . • 18  décigr.me> (3(i  grains.) 

Potion  purgative  avec  la  manne. 

Prenez  la  potion  purgative  ordinaire,  substituez  au  sirop, 
lannc  grasse \ . . . 64  gr.raej  ( a onc.  ) 

Potion  purgative  avec  la  rhuburbe. 

Prenez  rhubarbe  concassée.  ....  4 gr.mes  ( j gros.  ) 

Faites  bouillir  légèremeut  dans  suf- 
fisante quantité  d’eau  réduite  à.  i28gr.mes(4  onc.  ) 
Dissolvez  manne 64  gr.mes  ( a onc.  ) 

Potion  vomitive  avec  l’émétique. 

Prenez  tartrite  antimonié  de  potasse  (émétique)  . 

i5  cent.œeS(  5 grains.) 

Dissolvez  dans  eau  de  rivière 

chauffée *.  . . 56o  gr.m«  (12  onces.) 

Divisez  en  trois  parties  égales  à prendre  de 
uart-d’heure  eu  quart-d’heure  avec  les  précaution* 
on  nues. 


Potion  vomitive  avec  l'ipécacuanha. 

Prenez  ipe’cacuanha  en  poudre.  . . i gr.me(i8  grainti 

Délayez  dans  eau  commune.  . . . 120  gr.mes(  4 onces.! 

Pour  une  dose. 

Lorsqu’on  veut  eu  augmenter  l’effet  on 
ajoute  tartrite  antimonié  de  potasse  ( émétique  ^ 
depuis  3 centigrammes  ( 7 grain  ),  jusqu’à  1 
( 2 grains  ). 

Potion  cordiale. 

Prenez  vin  cordial  ........  taogr.mes(4  °nc. 

Alcool  à la  mélisse  , une  cuiller  à 
café. 

Sirop  de  sucre * 5 a gr.œes  ( 1 once.-, 

Mêlez  pour  une  potion  à prendre  par  cuillerée. 

Potion  de  Rivière. 

Prenez  carbonate  de  potasse  (alkali 

végétal) 12  décigr.me*  (1  scrup 

Mêlez  dans  eau  commune.  ...  96  gr.mes  ( 5 onc. 

Sirop  tarlareux 32  gr.mes  ( 1 onc; 

Ce  mélange  se  fera  au  chevet  du  lit  du  ma. 

lade  , qui  prendra  la  potion  au  moment  ou  1 
gaz  acide  carbonique  se  dégage. 

L’effervescence  est  plus  tardive  avec  le  siro 
tartareux  qu’avec  le  suc  de  limon  ou  le  viuaigi 
blanc;  mais  l’effet  de  la  potion  n en  est  qu 
plus  certain. 

Potion  avec  le  quinquina. 

Prenez  vin  fébnfuge i28gr.n'"'  (4  °uce. 

Muriale  d’ammoniaque  (sel  am- 
moniac ) 3 décigr.mas  ( 6 grains? 

Mêlez  pour  une  dose  à prendre  sur-le-chamf 
Cette  potion  peut  être  réitérée  deux  à trois  fo 
par  jour. 


( >5) 

Polîon  anti- septique. 

Prenez  décoction  de  quinquina.  . . i28gr.Wes(4  onc.  ) 
Teinture  alcoolique  de  canelle.  . . ’ 8 gr.mes  ( a gros.  ) 

Acétate  d’ammoniaque  ( esprit  de  min- 

dérerus 8 gr.Mes  ( a gros.  ) 

Sirop  de  sucre.  . . 5a  gr.mes  ( i once.) 

Mêlez. 

Potion  antiseptique  camphrée. 

À la  potion  précédente , ajoutez  camphre  divisé  dans  un 
peu  de  jaune  d’œuf  de  5 k 7 décigr.raes  (6  à 1 4 grains.) 

Potion  avec  le  kermès. 


Prenez  gomme  adragant.  . . 5 de'cigr.met  (io  grains.) 

Kermès  minéral 1 décigr.mes  f ( 5 grains.) 

Triturez  le  mélange,  et  ajou- 
tez-y  peu  à peu  sirop  de 

guimauve 5a  gr.m,iS  ( 1 once.  ) 

Tisane  ordinaire 128  gr.mos  ( 4 oaces.  ) 

Pour  une  potion  à prendre  par  cuillerée. 

Potion  pectorale. 

Prenez  infusion  pectorale  . .128  gr.,n®,  ( 4 onces.  ) 

Gomme  arabique  en  poudre.  12  décigr.mes  ( 24  grains.) 

Sirop  de  guimauve.  . . • . 52  gr.me*  ( i once.  ) 

Mêlez  : à prendre  par  cuillerée. 

Potion  anodine. 

Prenez  tisane  commune i28gr.mes(4  onces.) 

Sirop  diacode  de  16  à 52  gr.mes  . (de  fonce  à 1 once.) 
Mêlez  : pour  deux  doses  , qu’on  administre  à 
une  heure  d'intervalle. 

Potion  acidulée. 


Prenez  tisane  commune  . . . i28gr.œel 
Sirop  tartareiu . . . . . * • 16  gr.®®* 


( 4 onces.  ) 
( i once.  ) 


( >G  ) 

Alcool  nitrique  ( esprit  de  nitre 

dulcifie) ’ 7 décigr.®85  ( i5  goût.  ) 

Mêlez  : pour  trois  doses  à prendre  à une  heure 
d’intervalle. 

Potion  diurétique. 

Prenez  ace'late  d’ammouiaque  liquide  ( esprit  de  min-' 

de're'rus  ) 64  gr.mes  ( 2 onc.  ) 

Teinture  alcoolique  de  raifort  ...  5 2 gr.œes  ( 1 onc.  ) 

Tisane  ape'rilive. 64gr.mes(a  onc.) 

Mêlez  : pour  prendre  par  cuillerée  en  vingt- 
quatre  heures,  dans  un  liquide  approprié. 

SECTION  Y. 

SUCS  n’  HERBES. 

Les  plantes  qu’on  est  dans  l’usage  de  pres- 
crire, sous  la  forme  de  sucs  exprimés,  dans  la 
saison  oh  il  est  possible  de  les  avoir  facilement,, 
et  pourvues  de  toute  leur  vigueur,  sont  : 

La  bourrache  , 

La  buglossc  , 

La  chicorée  sauvage  , 

Le  pissenlit , 

La  laitue  , 

Le  treille  d’eau , 

Le  cresson  de  fontaine, 

* ■ 1 ) • 

L’oseille  , 

Le  cochléaria  , 

Le  becabunga  , 

La  fumeterre , 

Le  cerfeuil. 


f La  dépuration  de  leurs  sucs 
doit  toujours  s’opérer  k la  chaleur 
I du  bain-marie,  température  que: 
I ces  plantes  peuvent  soutenir  sans 
courir  les  risques  de  perdre  de 
leur  vertu. 

r La  dépuration  de  ces  plantes  1 
I se  fait  toujours  k froid,  au  moyent 
1 du  filtre  de  papier.  La  plus  légère 
J chaleur  dissiperait  une  paitie  de 
\ l’odeur  nécessaire  pour  l’effet , 

I coagulerait  l’albumine  qu’elles 
I contiennent , et  troublerait  leur 
v transparence. 


La 


C *7  ) 

La  dose  de  ces  sucs  sera  depuis  64  gramme» 
( 2 onces  ) , jusqu  a 192  grammes  ( 6 onces  ) , 
une  ou  deux  fois  par  jour.  Comme  médicament 
magistral,  ils  doivent  être  préparés  tous  les  jours. 

Ces  plantes  ne  jouissent  plus  en  automne  de 
leurs  propriétés  spécifiques  ; à cette  époque , 
d’ailleurs  , on  ne  peut  se  les  procurer  fraîches  , 
qu’avec  beaucoup  de  peines  et  de  dépenses  j on 
remplacera  les  sucs  qu  ou  en  exprime  par  leur 
extrait  délayé  dans  un  véhicule  approprié,  à la 
dose  d’un  demi-gros  par  once  de  suc. 

A 1 égard  des  piaules  dites  ami-scorbutiques, 
comme  elles  contiennent  un  principe  volatil,  on 
substituera  à leurs  sucs  l’infusion  amère  , à la- 
quelle on  ajoutera  une  ou  deux  cuillerées  à café 
de  teinture  alcoolique  de  raifort  ; ainsi , depuis 
vendémiaire  jusqu’au  mois  de  germinal,  la  pré- 
paration des  sucs  d'herbes  devra  être  interdite 
dans  les  pharmacies  militaires. 

SECTION  yi. 
ues  poudres. 

Poudre  de  réglisse. 

Prenez  réglisse  mondée  et  ratissée  , coupez-Ja 
par  tranches  extrêmement  minces,  et  faites -la 
sécher , en  prenant  la  précaution  de  la  remuer 
souvent  : peu  de  tems  après  l’avoir  retirée  de 
l etuve  pdez-la  dans  uu  mortier  de  fer  , et  pas- 
sez la  poudre  à travers  un  tamis  de  soie  très- 
Lo,’S(lue  le  résidu  ne  présentera  plus  quô 

B 


( ,S  ) 

(ïes  débris  fibreux,  cessez  la  pulvérisation  , et 
renfermez  la  poudre  obtenue  dans  un  vaisseau 
bien  bouche. 

Ce  mode  est  applicable  à toutes  les  racines  , 
liges  et  feuilles  dont  le  tissu  est  fibreux  , tandis 
que  pour  les  racines  et  les  écorces  résineuses  , 
telles  que  le  quinquina  et  le  jalap  , il  faut  pousser 
jusqu’à  la  fin  la  pulvérisation  et  éviter  de  laisser 
un  résidu.  Mais,  comme  les  propriétés  de  l’ipé- 
cacuanha  résident  entièrement  à l’extérieur  de 
ces  racines  , il  faut  séparer  l’écorce  du  cœur  li- 
gneux qu’elle  enveloppe,  pour  ne  broyer  ou 


pulvériser  qu’elle.  . .. 

A 1 egard  de  la  scille  , on  parvient  a depoml- 

Jer  cette  bulbe  de  toute  son  humidité  surabon- 
dante , en  divisant  les  squammes  par  lamc.es 
avant  de  la  mettre  en  poudre. 


Poudre  cathartique. 

, , • i ofio  gr.meS  ( 5 onc.  ) 

Prenez  poudre  de  jalap.  • • • • ’ ® 

De  tartrite  acidulé  de  potasse  ( creme 

^ ....  64  cr.mesC-2  onc.) 

de  laitre,,  • • 32  cr.roes(I  once.) 

De  scammoncc 8 

Triturez  pendant  quelques  minutes  les  trois 
sul, stances  , pour  en  former  un  mélangé  exaett 

e,L°7otlera  d'un  gramme  ( .8  grains  ) ü 5 

( V crains  ) , sous  forme  de  bol  ou. 
grammes  ( Oq  grains>  J' 

dans  un  liquide  approprié. 

Poudre  anthclmînlique. 


Prenez  coraline  de  Corse  mondée  1 de  cl.aqu e 
1 re  . v J parties  égalés. 

Semen  contra 


( ’9  ) 

Avant  de  confier  ces  deux  substances  au  mor- 
tier, on  les  portera  à l'étuve  j et  après  leur  des- 
siccation , on  les  mêlera  et  on  les  réduira  en 
poudre. 

La  dose  sera  de  deux  grammes  ( demi-gros  ) 
à 4 grammes  (t  gros),  sous  forme  de  bol  ou 
dans  un  véhicule  approprié. 

Poudre  tempérante . 


Prenez  nitrate  de  potasse  en  poudre 

(nitre,'.  - . . 5a  gr.,ne*  ( i once.) 

Camphre  divisé  par  l’alcool  ....  8 gr.racs  ( a gros.  ) 

Triturez  cl  mêlez. 


La  dose  est  de  5 décigrammes  ( 6 grains  ) , 
plusieurs  fois  dans  le  jour , sous  forme  de  bol 
ou  dans  un  véhicule  approprié. 

Poudre  absorbante  mirée. 

Prenez  magnésie  calcinée  ou  pure.  02  gr.“es  ( i onc.  ) 

"Nitrate  de  potasse  purifiée  ( nitre  ) . 8gr.™s(2  gros.) 

Sucre  en  poudre  fine 16  gr.“«  ( 4 gros.  ) 

Triturez  et  mêlez.  La  dose  est  de  3 grammes 
(un  demi-gros),  plusieurs  fois  dans  le  jour. 

SECTION  YII. 

bols. 

Bol  purgatif. 

Prenez  jalap  en  poudre  ....  a/t  déc.»**  grains/} 

Creme  de  tartre . 6 déc.™(  i*  grain..> 

Mclez  avec  suffisante  quantité  de  miel  pour 
prendre  sous  forme  de  bol. 

B 3 


( 20  ) 

Bol  stomachique 

Prenez  safran  en  poudre 3 de’c.“«  (6  grains;) 

Canelle  en  poudre I déc.™asj(3  grains.) 

Magnésie  pure 4 déc.mes  8 grains.) 

Sirop  de  sucre * quantité'  suffisante. 

Mêlez  et  faites  un  bol  on  un  électuaire  , qui 
peut  suppléer  avec  avantage  la  confection  d’hya- 
cinthe. 

Bol  anthelmintique. 

Prenez  poudre  anthelmintique  . 24  dJc.raas  ( 48  grains.  ) 

Muriate  de  mercure  doux  por- 


phyrisé 2 de'c-raes  ( 4 g'«-;ns-  ) 

ISPiel  . . » quantité’  suffisante. 


Divisez  en  bols  pour  une  seule  dose. 

Bol  astringent. 

Prenez  cachou  en  poudre  . .•  • 6 dec.™5  1 12  grains.  ) 

Conserve  de  roses quantité  suffisante 

pour  former  un  bol. 

Bol  calmant. 

Prenez  extrait  aqueux  d’opium  . 7 déc.™  ( 1 grain.  ) 

Poudre  de  réglisse 5 déc.™'  ( 10  grains.) 

Conserve  de  roses.  ......  quantité  suffisante. 

Faites  un  bol,  qu’on  répétera  trois  ou  quatre 
fois  pàr  jour. 

Bol  de  térébenthine. 

Prenez  térébenthine  de  Venise  . 6 déc.™' (12  grains.) 

Poudre  de  réglisse quantité  suffisante. 

Faites  un  bol  , qu’on  répétera  deux  ou  trois 
fois  le  jour. 

Bol  antimonial. 

Frcnez  antimoine  porphvrisé  ....  4 gr.raes  ( 1 g1'0^  ) 

Canélle  en  poudre  . * 1 S1*"'6  (‘8  grains.) 


( 21  ) 

Après  avoir  mêlé  l’un  et  l’autre  , ajoutez  au 
mélange  une  suffisante  quantité  de  conserve  do 
roses  , pour  former  dix-huit  bols.  On  en  don- 
nera un  , deux  , trois  ou  quatre  par  jour. 

SECTION  y 1 1 1. 

PILULES, 

Pilultis  sclllùlques. 

Prenez  savon  officinal i6gr.mes(^  onc.) 

Gomme  ammoniaque  ... 

Nitrate  de  potasse  nitre  . de  chaque  8 gr.mes  ( 2 groj.  ) 

Sci lie  en  poudre 

Faites  avec  le  sirop  de  miel,  des  pilules  de 
i décigramme  à 2 (3  à grains) 

Pilules  savoueuscs. 

Prenez  savon  officinal ï28gr.mes(4  onc.  ) 

Poudre  de  guimauve  ou  de  reglisse  iogr.mes(2  gros..) 

Mêlez  et  pilez  dans  un  mortier  de  marbre  , 
avec  suffisante  quantité  d’huile  d’olive  , pour  en 
former  des  pilules  de  2 décigram.  ( 5 grains  ) , 
dont  la  dose  sera  depuis  une  jusqu’à  quatre  par 
jour. 

Pilules  mercurielles. 

Prenez  mercure  crud 

Poudre  de  jalap.  . . 

De  scammonée  . , . 

De  tartrile  acidulé  de  potasse  ( crème 

de  tailie  )•••*..*..„  64  gr.mes(2  onces.  ) 

Sirop  de  nerprun 1 28  gr.“«(4  onces.  ) 

Il  faut  éteindre  le  mercure  avec  le  tartrite 
aeiuulé  de  potasse  ex  un  peu  de  sirops  ajouter 


’ de  chaque  1 28  gr.raes  ( 4 onces.  ) 


( « ) 

ensuite  les  poudres,  et  former  du  tout  une  masse 
pihilaire , qui  doit  être  battue  long-tems. 

Dose  depuis  12  décigratnmes  ( 24  grains  ) 
jusqu’à  48  dccigramrnes  (96  grains). 

Divisez  la  masse  en  pilules  de  0 décigram- 
tucs  ( G grains  ). 


DEUXIEME  PARTIE. 

Medicamens  pour  l'usage  externe. 


SECTION  PREMIERE. 

CATAPLASMES. 

Cataplasme  é mollwnt. 

I 

Ir  n en  ei  farine  de  lin  . . 1 , , _ 

J-  de  chaque  parties  égalés. 

dorge  . . J 

Délayez  le  mélange  dans  quantité  suffisante 
d’eau,  et  faites  cuire  jusqu’à  consistance  requise. 

Ce  cataplasme  peut  être  remplacé  par  des 
fouilles  de  mauve  récente,  qu’on  fait  cuire  dans 
l’eau,  et  auxquelles  on  ajoute  un  peu  de  farine, 
peut  donner  de  la  consistance:  lorsque  la  saison 
ne  permet  plus  d’avoir  de  la  mauve  fraîche  , ou 
y substituera  la  poudre  des  espèces  émollientes. 

Cataplasme  anodin. 

Au  lieu  de  se  servir  d'eau  pour  1 excipient  du 
cataplasme  émollient,  ou  prendra  une  forte 


( 25  ) . 

coclion  de  feuilles  de  pavot  noir  et  de  jusquiame» 
dans  laquelle  on  fera  cuire  les  farines. 

Cataplasme  résolutif. 

Au  cataplasme  precedent,  ajoutez  par  kil.me(  a livres»  \ 
Acetate  de  plomb  liquide  ( extrait 

de  salurne  ) 8 gr.™1  ( 2 gros.  ) 

Cataplasme  contre  la  grangrene. 

Prenez  farine  d’orge 256  gr-tne:’  ( 8 onc.  ) 

Faites  cuire  dans  suffisante  quantité 
d’eau. 

Ajoutez  au  cataplasme , 

Tan  ou  e'corce  de  chêne  en  poudre  64  gr.mes  (2  onces.) 
Camphre  réduit  en  poudre  ....  4 gr.,neï  ( 1 gros.  ) 

Lorsqu’on  n’a  point  ces  ingrédiens  sous  la 
main  , on  peut  en  un  moment  obtenir  un  cata- 
plasme anti-septique»  en  employant  tout  simple- 
ment du  levain  un  peu  avancé  de  froment  , ou 
de  seigle,  ou  d’orge,  suivant  les  ressources  lo- 
cales. 

\ , 

Cataplasme  suppuratif. 

Ajoutez  à un  kilogramme  ( 2.  livres)  de  cata- 
plasme émollient,  pulpe  d’oignon  et  onguent 
basilicum  , de  chaque  3a  grammes  ( 1 once). 

Cataplasme  tonique. 

Prenez  farine  d’orge  4 kil.me  ( 1 liv.  ) 

Espèce  aromatique  en  poudre  ...  64  gr.,ues  ( a onc.  ) 

Muriate  d’ammoniaque  ( sel  ammo- 
niac ) / 8 gr.mes  (2  gros.) 

Faites  cuire  jusqu’à  consistance  requise  avec 
suffisante  quantité  d’eau» 


(*4  ) 

Sinapisme. 

Prenez  grain  de  moutarde  en  poudre  3?.  gr.",es  ( i once.  > 

^jevain 64  gr.mes  ( 2 onces.) 

Fort  vinaigre quantité  suffisante. 

Mclez  en  agitant. 

Vésicatoire  extemporané. 

f renez  levain  ramolli  avec  un  peu  de  vinaigre , 
quantité  suffisante. 

Etendez  sur  un  linge  et  saupoudrez  - en  la  sur- 
face avec  des  cantharides  pulvérisées. 

Usage  du  thyrnelasa  ou  garou  en  vésicatoire. 

( )n  choisit  des  tiges  de  la  grosseur  d’une  plu- 
me à écrire  et  qui  ont  l’écorce  bien  lisse;  on  en 
coupe  un  morceau  denvirou  six  lignes  de  long; 
on  le  fait  tremper  dans^  l’eau  tiède  ou  dans  du 
vinaigre  pendant  une  demi -heure,  afin  de  ra- 
mollir l’écorce  , on  la  fend  avec  un  canif,  on 
sépare  le  bois  qu’elle  recouvre,  il  est  jeté  com- 
me inutile  ; on  applique  la  surface  interne  de 
l’écorce  ainsi  séparée,  sur  la  partie  où  l’on  veut 
produire  un  vésicatoire,  après  l’avoir  frottée  avec 
un  peu  de  viuaigre  , au  bout  de  vingt- quatre 

heures  elle  a fait  son  effet. 

/ 

SECTION  II. 

GARGARISMES, 

Gargarisme  adoucissant. 

Prenez  décoction  de  racine  de  gui- 
mauve   " . 256  gr.1116*  ( 8 onc.  ) 

Miel  despumé.  . . . 3a  gr.mes  ( J onc.) 

Mêlez. 


( ^ ) 


Gargarisme  détersif. 


Prenez  feuilles  d’aigre- 

moine 

t)e  ronce  


> de  chaque  . 


8 gr.mes  ( 2 gros.  ) 


Faites  bouillir  légèrement  dans  eau 

commune.  256  gr.n",s  ( 8 onc.  ) 

Passez  et  ajoutez  à la  colature,  miel 

l’osai 48  gr.mes  ( i onc.  -i) 

Acide  sulfurjque i gr.rae  (i8graius.) 


Gargarisme  anti-vénérien. 


Au  gargarisme  adoucissant,  ajoutez  liqueur  de  Van- 

Swieten 8 à 1 6 gr.mes  ( 2 2*  4 gros.  ) 

On  aura  grand  soin  de  prévenir  le  malade  de 
ne  pas  avaler  ce  gargarisme. 


Gargarisme  astringent. 


Prenez  écorce  de  cliène 52  gr.mes  ( i once.) 

Enu  de  ri\ ière; i kil.“« ( ï livre.) 

Sulfate  acide  d’alumine  (alun).  . . 4 gr.“es(  i gros.) 

Faites  bouillir  pendant  quelques  mi- 
nutes , et  ajonlez, 


• * * 52  gr.“es  ( I once.) 

Gargarisme  anti-scorbutique. 


Prenez  infusion  amère 

Teinture  alcoolique  de  raifort  . . 
Miel  rosat 


256  gr.mes  ( 3 onc>  J 

l6  gr.mes  (i  0UC.  ) 
52  gl'.mes  (j  0QC.  ) 


Gargarisme  anti- septique. 


Prenez  écorce  de  chêne.  . . 
h ailes  bouillir  dans  suffisante 
tilc  d eau } jusqu’à  réduction 
Ajoutez  oxymel  simple  v „ 


• • 32  gr.mes  (j  onCv) 

quan- 

de  . 256  gr.mes  ( g onc>  j 

- * - ' 32  gr.mes  ( , oace,  y 


( ^ ) 

Mêlez.  Ajoutez  , selon  les  circons- 
tances et  les  prescriptions , alcool 
au  camphre. 

Muriate  d’ammoniaque  ( sel  ammo- 
niac)  J 6 déc.rae\i2  grains.> 

SECTION  III. 

COLLYRES. 

Collyre  détersif. 

Prenez  sulfate  de  zinc  ( vitriol 

blanc) • ladec.»”  ( *4  grains.) 

Faites  dissoudre  dans  infusion 

de  Heurs  de  sureau 192  gr.mes  ( 6 onces.) 

En  ajoutant  à ce  collyre  , teinture  de  myrrhe 
et  d aloës  six  gouttes,  teinture  alcoolique  vulné- 
raire une  cuiller  à café  , ce  sera  le  collyre  dé- 
tersif composé. 

Collyre  résolutif. 

Prenez  infusion  de  fleurs  de  su- 
reau   i28gr.™«  ( 4 onces.  ) 

Acétate  de  plomb  cristallise'  ( sel 

de  saturne) • 5 déc."- (6  grains.) 

Teinture  alcoolique  vulnéraire 

(eau  vulnéraire) « 6*-me5  Sros'> 

On  s’abstient  d’ajouter  ici  un  plus  grand 
nombre  de  collyres  5 le  besoin  et  les  circons- 
tances détermineront  mieux  ia  ptesciiption  es 
-autres. 


( 27  ) 

SECTION  IV. 


LOTIONS  ET  FOMENTATIONS. 


Eau  anti-psorîque. 


Prônez  feuilles  de  tabac  séchées  . . i kil.œe  ( a liv.  ) 
Faites  bouillir  légèrement  dans  eau 

commune -j  kil.me  ’ ( 1 5 liv.) 

Ajoutez  à la  fin,  carbonate  de  soude 

( alkali  minéral) 1 28  gr.mes  ( 4 onc.  ) 

Passez  et  conservez  pour  l’usage. 


La  cl  ose  est  de  i?8  grammes  (4  onces)  pour 
chaque  friction,  qui  peut  cire  réitérée  deux  fois 
par  jour. 

Ou  pourrait  substituer  avantageusement  à cette 
eau  la  première  lessive  des  salpêtriers  , la  solu- 
tion daus  l’eau  de  quelques  matières  saliues  , 
comme  le  sel  ammouiac  , le  sel  de  cuisine  ; i! 
serait  même  utile  de  préférer  ces  lotions  à l’on- 
guent de  soufre,  parce  qu’il  gâte  beaucoup  de 
linge,  donne  aux  fouroilures  un  aspect  bideux, 
et  entretient  dans  les  salles  ou  on  trait, e les  ga- 
leux , une  odeur  détestable;  mais  il  faut  s’abs- 
tenir dans  l’usage  des  lotions  de  ce  genre  , d’eu 
faire  1 application  sur  toute  la  région  abdomiuale. 


Eau  végélo-minérale. 


Prenez  eau  de  rivière.  . 
Acétate  de  plomb  liquide 
saturne  ) depuis  < . . 

jusqu’à  ...... 

Mêlez  en  agitant. 


....  1 kil.,DP(  ‘à  Hyr.  ) 

extrait  de 

• • • . 8gr.nie5(2  gros.) 

■ • • . .16 gr.mes (4  gros.) 


yin  aromatique. 

Prenez  espèces  aromatiques  ....  64  gr.“«s  (2  onc.)) 

Vin  rouge  haut  en  couleur  ....  1 kil.me  ( 2 livr.  j 

Mettez  en  digestion  pendant  douze  heures 
passez  avec  expression  et  préparez  ce  vin  à me- 
sure du  besoin  , autrement  il  tournerait  promp- 
tement à l’acide , et  ne  remplirait  pas  l’indica- 
tion. 

Fomentation  résolutive. 


Prenez  infusion  aromatique  . , . - 1 kil.mo  ( 2 livr.  ] 

Miel  rosat.  ...........  64  gr.“es  ( a onc.  ;; 

On  peut  ajouter,  au  besoin  , 

Alcool  au  camphre  , depuis  ....  8 gr.me*  ( 2 gros, 

jusqu’à.  * , . . 52  gr.ra*s(  1 once. 

Fomentation  tonique. 

Prenez  c'corce  de  chêne gr.™*s  (1  onc. 

Eau  de  rivière 1 kil.me(  2 livr. 

Faites  bouillir  jusqu’à  la  re'duction  de  4 kilogramme 
( 1 livre  1 j ajoutez  à la  cojature  , 

Sulfate  d’alumine  ( alun) 12  gr.,nes(5  gros.. 

SECTION  Y. 


LINIMENS. 


Li niaient  anodin. 


Prenez  huile  d’olive  ....... 

"Vin  d’opium  compose'  depuis.  . . . 

jusqu’à 

Mêlez  en  agitant. 


52gr.n,es(  r onc. 
9 gr.raes  ( 7 gros. 
4 gr.mes  ( 1 gros. 


Liniment  ammoniacal. 


Prenez  huile  d’olive.  .......  52  gr.Œes  ( 1 çnc. 

Ammoniaque 6 gr.mes  (1  gros.7 


( 29  ) 

Agitez  dans  une  bouteille  fermée,  jusqu’à  ce 
que  ces  subsiances  soient  bien  mêlées. 

Linimenl  camphré. 

Prenez  camphre  . 8gr.roe3(2  gros.) 

Huile  d’olive 04  gr.Œes  ( 2 onc.  ) 

Triturez  et  mêlez. 

Liniment  savonneux. 

Prenez  huile  d’olive.  . . . 2 gr.»«  ( j gros.  ) 

Teinture  alcoolique  vulnéraire  ( eau 

vulnéraire  ) 52  gr.me*  ( i once.) 

Savon  officinal 8 gr.mes  ( 2 gros.) 

Faites  dissoudre  le  savon  dans  la  teinture  vul- 
néraire, et  mêlez  le  tout  eu  triturant. 

SECTION  VI. 

INJECTION  ET  l.AVEMENS. 

Injection  émolliente. 

Prenez  espèces  e'mollienlcs.  ....  32gr.mes(i  onc.) 
Faites  bouillir  dans  eau  commune  . i28gr.mes(4  onc.) 
Passez. 

Injection  anti-septique. 

Infusion  amère  ...  V 

Décoction  d’écorce  de  J-  de  chaque.  j kil.raa  ( i livre.  ) 

chêne J 

Animez,  suivant  l’indication,  avec 

alcool  camphré Ô2  à 64  gr.mes(  i à 2 onc.) 

Lavement  ordinaire. 

Prenez  espèces  émollientes , iG  grammes  ( demi- 
once  ) , faites  bouillir  dans  suffisante  quantité 
d’eau. 

Passez. 


(3o) 

Lavement  adoucissant. 

Prenez  dccocliou  de  graine  de  lin,  quantité* 
■suffisante , ajoutez  à la  colature  huile  d’olive , 
iG  grammes  ( demi-once  ). 

Lavement  astringent. 

Prenez  espèce  astringente 32  gr.mes  ( i once.) 

Tète  de  pavots,  i i2gr.més(5  gros.)) 

Faites  une  forte  décoction  avec  i kilogramme- 
( 2 livics  ) d’eau  réduite  au  demi-kilogramme 
( i livre  ). 

Lavement  laxatif. 

Prenez  infusion  de  graine  de  lin  quantité  suffisante. 

Séné 16  gr.mes  (7  once.  ) 

Sulfate  de  soude  ( sel  de  glauber  ) . 8 gr.mes  ( 2 gros.  ) 

Faites  bouillir  légèrement  , et  passez  avec 
expression , pour  un  lavement. 

Lavement  de  tabac. 

Prenez  feuilles  de  tabac  séchées  . . 32  gr.mes  ( 1 once.)| 

Faites  bouillir  légèrement  dans  eau 

commune î kîUn,°  ( 1 livre.), 

Ajoutez  à la  colature  , 

Tarlrite  anlimonié  de  potasse 

( émétique  ) , depuis 5 décig.mes  ( 6 grains.  ) 

jusqu’il 6 décig.“,es(  12  grains.  ) 

Lavement  purgatif. 

Prenez  séné iG  gr.™s  ( | once.  ) 

Sulfate  de  magnésie  ( sel  d’epsom  ) i6gr.mes(  - once.  ) 
Faites  bouillir  un  moment  eau.  . r kil.',IL'  ( 1 livre.) 
Ajoutez  tarlrite  anlimonié  de  po- 
tasse ( émétique  ).  . 2 déc.™  (4  grains.) 

' \ 


( 5.  ) 

FORMULES 

Ve  quelques  mèdicamens  officinaux  internes  et 
externes , dont  la  plupart  ne  sont  point  décrits 
dans  le  Codex  de  la  ci-devant  Faculté  de 
médecine  de  Paris,  et  qui,  indépendamment 
des  préscriptions  magistrales , peuvent,  au  be- 
soin , être  préparées  dans  les  établissemeiis 
civils  et  militaires. 

Acétate  de  potasse  liquide  ( terre  foliée  de  tartre  1. 

Prenez  carbonate  de  potasse  purifiée  , la  quan- 
tité que  vous  voudrez;  versez  par- dessus  peu  a 
peu  du  fort  vinaigre  blanc  jusqu’au  point  de 
saturation.  Filtrez  et  conservez  pour  l’usage. 

La  liqueur  résultant  de  ce  mélange  contient 
par  52  grammes  (i  ouce  ) environ  t5  déeigram. 
( 3o  grains  ) de  terre  foliée  de  tartre  sèche.  Le 
mode  indiqué  ici  appartient  à Boërhaave ; il  est 
prompt , commode  , économique  , et  donne  uu 
médicament  très- efficace. 

Acétate  de  soude  liquide  (terre  foliée  minérale). 

Si  au  lieu  de  carbonate  de  potasse  ( alkaîi 
végétal  ) c’est  celui  de  soude  ( alkab  minéral  ) 
qu’on  emploie,  on  obtiendra  l’acétate  de  soude 
liquide  : évaporé  jusqu’à  consistance  de  sirop 
épais,  et  mis  dans  un  endroit  tempéré,  cet  acé- 
tate formera  des  cristaux  en  prismes  aiguillés , 
qui  pourraient  entrer  ensuite  dans  des  ornâtes 


( 52  ) 

ou  des  pilules  ; 3a  grammes  ( i once  ) d’acétate 
de  soude  liquide,  égalent  8 grammes  (2  gros) 
d’acétate  de  soude  solide. 

Acétulo  ammoniacal  liquide  (esprit  de  mindérérus 

Versez  sur  le  carbonate  d’ammoniaque  con- 
cret ( albali  volatil)  du  vinaigre  blanc,  jusqu’à 
ce  qu’il  n’y  ait  plus  d’effervescence  -,  filtrez  la 
liqueur,  conservez  pour  l’usage. 

Les  acétates  dont  il  s’agit  ont  été  employés 
pendant  la  dernière  guerre  dans  les  hôpitaux 
militaires  avec  le  plus  grand  succès.  Gardés 
dans  l’état  liquide  , ils  n’ont  aucun  des  incon- 
véniens  des  acétates  desséchés  -,  ceux-ci  , pour 
prendre  cette  forme,  sont  pendant  leur  évapora- 
tion trop  loug-tems  en  contact  avec  l’air  et 
la  lumière  pour  ne  pas  éprouver  dans  leur  com- 
binaison des  changemens  notables.  Tous  doivent 
donc  mériter  la  préférence,  à raison  de  la  facile 
décomposition  qu’ils  subissent  à l'évaporation  la 
plue  ménagée,  des  soins,  des  embarras  et  des 
frais  qu’ils  exigent  pour  les  obtenir  concrets  ; 
mais  il  faut  avoir  l’attention  de  11’cn  préparer 
qu’à  mesure  du  besoin,  parce  qu’ils  pourraient, 
à la  longue  , se  détériorer. 

Acélate  de  plomb  liquide  (extrait  de  saturne). 

Prenez  oxide  de  plomb  demi-vitreux 

en  poudre h k *fraB  (t  livre.) 

Vinaigre  blanc.  . kil  ( 4 livres. ) 

Faites  bouillir  légèrement  dans  uu  vase  de 
terre  vernissée,  eu  agitant  continuellement  avec 

une 


( 53  ) 

une  spatule  de  bois  jusqu’à  réduction  de  moitié  ; 
filtrez  ensuite  la  liqueur  quand  elle  est  refroi- 
die,* conservez-la  dans  un  vaisseau  bien  bouché. 

Le  résidu  qui  demeure  au  fond  est  l’oxide  de 
plomb  non  épuise  , dont  on  peut  encore  tirer 
parti  en  le  faisant  servir  avec  de  nouveau  vinai- 
gre , pour  en  former  un  nouvel  extrait  de  Sa- 
turne , ainsi  que  cela  se  pratique  dans  quelques 
hôpitaux  militaires. 

Si  au  lieu  de  vinaigre  ordinaire  on  emploie 
celui  qui  a ele  distille  , et  qu’on  fasse  évaporer 
la  liqueur,  on  obtient,  par  le  refroidissement 
paisible,  des  cristaux  en  prismes  alongés  ou  en 
aiguilles  informes,  c’est  l'acétate  de  plomb  cris- 
tallisé (sucre  ou  sel  de  saturne),  qui  se  prépare 
en  grand  aujourd’hui  dans  plusieurs  de  nos  dé- 
partemens  , par  un  procédé  beaucoup  plus  éco- 
nomique que  celui  dont  se  servaient  les  13a- 
taves. 

Acide  tari  areux. 

On  le  préparé  de  la  manière  suivante  : 

Prenez  tarlrite  acidulé  de  potasse 

( crème  de  tartre  ; 5 kil.me,  ( Q Iiy 

Carbonate  calcaire  pulvérisé  (chaux)  quantité  suffisante 

Eau  de  rivière ki].««*(a4  livr‘j 

haites  bouillir  daus  une  marmite  de  terre  , 
l’eau  avec  le  tartrite  acidulé. 

Projetez-y  peu  à peu  le  carbonate  calcaire, 
en  agitant  avec  une  spatule  de  bois,  et  jusqu’à 
ce  que  la  cessation  de  l’effervescence  indique 
labsorption  totale  de  l’acide; 


C 


( 54  ) 

Le  tartrite  de  chaux  résultant  de  cette  com- 
binaison , est  insoluble  ; il  se  précipite  : on 

le  sépare  par  décantation;  on  le  lave  à 1 eau 
froide  ; on  le  mêle  par  portion  avec  de  1 acide 
sulfurique  préparé  dans  les  proportions  de  G 
kilogrammes  ( .2  liv.  ) d’eau,  sur  G4o  grammes 
( rj  onces  ) d’acide  conceniic. 

Le  tartriie  de  chaux  se  décompose;  il  se  for- 
me du  sulfate  de  chaux  ( sélénite  ) qui  est  iu- 

Soluble. 

L’acide  tartareux  resté  dans  la  liqueur  surna- 
geante s’y  cristallise  après  une  évaporation  , pen- 
dant laquelle  il  se  précipite  encore  du  sulfate 
de  chaux  qu’on  a soin  d’en  séparer. 

On  le  purifie  en  dissolvant  les  cristaux  à froid 
dans  l'eau,  et  en  procédant  a une  nouvelle  cris- 
En prenant  la  liqueur  qui  contient  1 acide 
tartareux  , après  qu’elle  est  débarrassée  du  su  - 
fa  te  de  chaux,  et  avant  qu’elle  put  donner  dca 
cristaux,  on  aurait  un  acide  tartareux  fl.nde 
dont  l’emploi  pourrait  être  fadement  determme. 

Carbonate  de  magnésie. 

Faites  dissoudre  dans  une  grande  quantité 
d’eau  du  sulfate  de  magnésie  (sel  de  sedluz, 

i i’  d’ Angleterre ).  Filtrez  la  dissolution, 

sel  d epsom  dAngictericj 

versez  du  carbonate  de  potasse  hqu.de  et  q u 
lie  soit  pas  saturé  , jusqu’à  ce  que  la  decon  p - 
"don  du  sulfate  soit  complète  ; ce  dont  ,1  a 
facile  de  s’assurer , lorsqu’il  ne  se  preo.p.tera 


I 


I 


( 35  ) 

plus  de  flocons  blancs,  par*  l'affusion  de  la  po- 
tasse. Filtrez  ensuite  , et  vous  obtiendrez  sur  le 
filtre  du  carbonate  de  magnésie  , qu’il  faudra 
laver  à plusieurs  eaux  chaudes  pour  enlever  le 
sulfate  de  potasse  ( tartre  vitriolé  ) et  séchez 
avec  soin. 

Magnésie  pure. 

. t 

Prenez  carbonate  de  magnésie  , calcinez-le 
dans  un  creuset  que  vous  entretiendrez  rouge 
pendant  deux  heures  ; l’acide  carbonique  se  dé- 
gagera de  la  magnésie  -,  elle  sera  alors  pure,  non 
effervescente  , très-blanche  , très- légère  : mais  il 
faut  avoir  l’attention  de  la  leuir  dans  un  flacon 
bien  bouché  , sans  quoi  elle  ne  larderait  point 
à reprendre  l’acide  carbonique  dont  elle  avait 
été  privée  par  la  calcination. 

Eau  de  chaux. 

Prqnci  chaux  récente.  ' i.  kil.n'<>  ( i livre.) 

Meltez-la  dans  une  terrine  et  arro- 
sez-la  avec  une  petite  quantité' 
d’eau  , afin  de  la  faire  fuser. 

Lorsque  la  chaux  sera  éteinte  et 
réduite  en  poudre,  ajoutez-y  eau 
commune.  . . . 4 kil.®«  (8  livres.  ) 

Agitez  le  tout  avec  une  spatule  de  bois  , et 
introduisez  la  liqueur  trouble  dans  une  bouteille 
de  verre  ou  de  grès  , que  l’on  bouchera  avec 
soin.  La  chaux  gagnera  bientôt  le  fond  du  vase, 
et  la  liqudur  ne  tardera  pas  à s’éclaircir. 

Toutes  les  fois  que  l’on  aura  besoin  d’eau  de 
chaux , on  en  décantera  la  quantité  prescrite  , 

C 2 


( 56  ) 

et  l’on  ajoutera  à l'instant  la  même  quantité 
d’eau  commune  ; on  agitera  de  nouveau  , et  ou 
laissera  déposer  , comme  il  est  dit  ci-dessus. 
C’est  le  moyen  d’avoir  toujours  sous  la  main  de 
bonne  eau  de  chaux. 

Éponges  préparées. 

Choisissez  des  éponges  fines  : lavez-les  assez 
exactement  pour  qu’il  n’y  existe  plus  de  corps 
étrangers,  tandis  qu’elles  sont  mouillées,  entou- 
rez-les  de  ficelle  eu  les  serrant  fortement  -,  faites 
en  sorte  que  les  tours  de  la  ficelle  se  touchent 
d’une  manière  si  exacte  , que  toute  l’éponge  se 
trouve  recouverte  (à  peu  près  comme  les  car- 
roltes  de  tabac):  ayez  soin  sur-tout,  que  la 
ficelle  soit  arrêtée  à chaque  bout  de  l'éponge 
par  un  nœud  qu’on  puisse  défaire  à volonté. 

La  partie  de  l’éponge  découverte  , peut  être 
ensuite  divisée  à l’aide  d'un  instrument  tran- 
chant, et  recevoir  toutes  les  formes  qu’on  veut 
lui  donner. 

Les  éponges  préparées  suivant  ce  procédé  , 

. doivent  toujours  être  conservées  dans  des  en- 
droits à l’abri  de  l’humidité  ; leur  usage  est  in- 
comparablement supérieur  à celui  des  éponges 
cirées.  Lorsqu’on  veut  se  servir  de  cette  éponge, 
ou  défait  le  nœud  qui  est  à l’un  des  bouts  de  la 
ficelle,  et  on  la  déroule  jusqu’à  ce  qu’on  ait  mis 
à découvert  la  quantité  d’éponge  dont  on  a be- 
soin: on  arrête  ensuite  la  ficelle  par  un  autre 
nœud  , afin  que  l’éponge  , qui  ne  doit  pas  ser- 


( 3?  ) 

vir  pour  le  moment , puisse  toujours  être  com- 
primée. 

Sirop  d’extrait  aqueux  d’opium  ( diacode ). 

Prenez  extrait  d’opium  aqueux.  . . 64  gr.mes  ( 2 onc.) 

Sirop  de  sucre i5  ki].mes  (5o  liv.  ) 

Faites  chauffer  le  sirop j lorsqu’il  est  bouillant, 
ajoutez  l’extrait  d’opium  , délayé  préalablement 
dans  une  très-petite  quantité  d’eau , passez  en- 
suite le  sirop  à l’étamine. 

Le  sirop  diacode , préparé  avec  les  têtes  de 
pavots,  fermente  et  moisit  facilement:  d’ailleurs, 
il  est  susceptible  de  varier  dans  ses  effets  , à 
cause  de  l’impossibilité  d’avoir  constamment  ces 
capsules  au  même  point  de  maturité.  Celui  pré- 
paré avec  l’opium  du  commerce  , est  également 
défectueux. 

Ce  sirop  contient  par  52  grammes  ( i once) 
un  décigramme  environ  ( 2 grains  ) d’extrait 
d’opium  aqueux. 

Sirop  lartarsux. 

Prenez  sirop  de  sucre  ou  sirop  simple  ï fil.™6  (a livres.) 

Acide  tartareux,  concret  . .....  2ogr.rat's(5  gros.) 

Pau  distillée  d’e'corce  de  citron  . . 64  gr.mes  ( 2 onc.) 

Mêlez  la  solution  de  l’acide  dans  l’eau  de  ci- 
tron , avec  le  sirop  simple  bieu  cuit. 

Ce  sirop  contient  environ  6 décigrammes 
(12  grains  ) d acide  tartareux  par  32  grammes 
( 1 once  ) j il  donne  , mele  avec  douze  fois  son 
poids  deau  , une  limonade  très-agréable.,  qui 


( 5»  ) 

remplace  avantageusement  dans  les  pays  du  Nord, 
celle  faite  avec  le  suc  de  citron. 


Sirop  sudorifique  (ou  de  cuisinier). 

Prenez  salsepareille 2 kil.mes  (4  livres.) 

Séné  mondé.  8gr.œes(2  gros.) 

Anis 8gr.mes(2  gros.) 

Miel  blanc  ....  1 . , „ . 

„ } de  chaque.  . o.'i  gr.mes  (6  livres.) 

Sucre J 

On  coupe  la  salsepareille  longitudinalement 
et  transversalement,  on  la  fait  macérer,  puis 
infuser  douze  heures  dans  eau,  4 kil.  (8  livres); 
avec  Je  produit  de  cette  macération  et  infusion  , 
on  fait  un  sirop  avec  le  sucre,  que  l’on  clarifie 
et  que  l’on  verse  bouillant  sur  le  séné  et  l’anis  ; 
après  douze  heures  d’infusion , on  passe  ce  sirop. 

D’autre  part  on  fait  plusieurs  décoctions  de 
salsepareille  restante  , on  verse  ces  décoctions 
sur  le  marc  des  feuilles  et  semences,  afin  d en 
extraite  îâ  totalité  des  principes  solubles  qu’elles 
auraient  pu  retenir;  on  pusse  et  on  fait  un  si- 
rop avec  le  miel  , que  l’on  ajoute  au  premier  ; 
c’est  par  ce  procédé  que  1 on  peut  obtenir  toutes 
les  parties  extractives  et  aromatiques  des  substan- 
ces qui  entrent  dans  ce  médicament. 


Oxirnel  simple. 

Prenez  miel  blanc 6 kiî.rats  (laliv.  k 

Vinaigie  blanc 1 kil.mc  — ( 5 liv.) 

Faites  liquéfier  Je  nue!  à une  douce  chaleur 
avec  le  vinaigre,  dans  un  vase  de  faïence:  ame- 
jiez-le  insensiblement  à la  consistance  de  sirop; 


( 39  ) 

écufnez  , passez  à travers  le  blancliet , et  con.- 
servez  pour  l’usage. 

C’est  sur-tout  dans  les  préparations  de  ce 
genre  qu’il  faut  éviter  de  se  servir  de  vaisseaux 
de  cuivre  ou  de  terre  vernissée. 

Oximel  scillitique. 

Il  se  prépare  de  la  même  manière  que  l’oxi- 
rnel  simple,  en  substituant* au  vinaigre  ordinaire 
le  vinaigre  scillitique. 

Considérations  sur  les  Extraits. 

On  ne  décrira  pas  ici  en  detail  les  diverses 
manipulations  employées  dans  la  pi  éparation  des 
extraits , il  suffira  de  rappeler  au  pharmacien  , 
les  règles  générales  qu’il  doit  observer,  pour 
donner  à ces  médicameus  le  degré  de  perfection 
dout  ils  sont  susceptibles. 

Lorsqu’on  aura  à traiter  des  plantes  succu- 
lentes , telles  que  le  pissenlit,  le  cerfeuil , la  fu- 
me terre , il  faudra  cueillir  ces  plantes  à l’époque 
où  elles  sont  en  pleine  végétation  , les  nettoyer 
exactement  , les  laver  , les  piler  dans  un  mortier 
de  marbre,  les  mettre  h la  pi  esse,  enfermées  dans 
des  sacs  de  crin,  après  y avoir  ajouté  quelques 
brins  de  paille.  On  les  dépurera  à une  douce 
chaleur  , ou  passera  le  suc  au  blancliet , et  ou 
le  fera  évaporer  d’abord  sur  un  feu  doux , jusqu’à 
consistance  de  sirop  clair  , pour  en  achever 
l’évaporation  au  bain-marie. 


Les  plantes  extrêmement  mueilogineuses  , telle* 
que  la  bourrache,  etc.,  exigent  l’addition  d'un 
peu  d’eau  pour  donner  plus  facilement  leurs  sues, 
et  le  secours  de  l'albumine  ou  blanc  d’œuf  pour 
leur  clarification. 

11  est  nécessaire  de  piler  et  de  soumettre  k 
une  légère  décoction  les  plantes  peu  succuleutes, 
et  après  avoir  clarifié  et  filtré  au  blancket  la  li- 
queur, on  l’évapore  avec  les  précautions  indi- 
quées plus  haut.  11  y a de  l’avantagé  à employer 
les  mêmes  plantes  sèches,  elles  fournissent  une 
grande  quantité  d’extrait. 

Les  racines  , les  bois  , les  écorces  , et  en  gé- 
néral toutes  les  substances  sèches  , doivent  être 
broyées , et  mises  ensuite  k macérer  pendant 
quelque  tems  dans  l’eau;  on  pourra  même  les 
faire  bouillir  légèrement,  en  procédant  avec  mé- 
nagement k l’évaporation  de  l’eau  employée  comme 
dissolvant  de  la  partie  extractive  ; dans  cette  cir- 
constance , il  est  prudent  de  ne  pas  employer 
des  vaisseaux  évapora  toi  res  en  cuivre  , parce  qu’ils 
seraient  attaqués  par  l’acide  k nu  que  contiennent 
presque  tous  les  extraits. 

Lorsque  les  extraits  sont  sur  le  point  d’être 
achevés , et  avant  de  retirer  l’évaporatoire  du 
bain-marie  , il  convient  dy  ajouter  quelques 
cuillerées  d’alcool  a vingt-quatre  degrés  , en  agi- 
tant fortement  le  mélange.  Par  ce  moyen  l’on 
obtient  des  extraits  bien  unis  et  susceptibles  de 
se  conserver  sans  se  moisir. 


( 4*  ) 

Extrait  de  genièvre. 

Il  s’obtient  par  la  macération  et  l’agitation 
dans  l’eau  des  baies  récentes  de  cet  arbrisseau, 
que  l’on  a préalablement  concassées  -,  la  liqueur 
passée  simplement  à travers  *uii  blanchet , evà- 
porée  à petit  feu,  fournit  un  extrait  sucié  et  aro- 
matique ÿ il  serait  âcre  et  résineux,  si,  p'our  le 
préparer  , on  avait  recours  à la  chaleur  de  l’ébul- 
lition. 


Extrait  calmant  d’opium. 

Lorsqu’on  veut  rendre  l’opium  plus  calmant 
que  narcotique  , on  le  soumet  à l’opération 
suivante  : 

On  expose  l’opium  coupé  par  tranches  sous  le 
robinet  d’une  fontaine,  qui  ne  donne  qu’un  petit 
filet  d’eau,  on  le  malaxe  ; sa  partie  extractive  se 
dissout,  sa  résine  reste  dans  les  mains , on  filtre 

la  liqueur  et  on  évapore  en  consistance  d’extrait 

\ 

Extrait  de  ciguë. 

On  prend  la,quautite  que  1 on  veut  de  graude 
ciguë  lorsqu’elle  commence  à fleurir  , on  la  pile 
dans  un  mortier  de  marbre  avec  un  pilou  de 
bois,  et  on  la  soumet  à la  presse  - le  sue  exposé 
à une  douce  chaleur  , est  passé  à travers  un 
linge  , et  ou  fait  épaissir  la  liqueur  jusqu’à  la 
consistance  sirupeuse:  alors  on  y délaye  le  magma 
qu’on  a séparé  pendant  la  dépuration  , et  on 
continue  de  tenir  le  tout  sur  le  bain-marie  , en 
remuant  continuellement  jusqu’à  ce  que  le  tout . 


( 4*  ) 

soit  parvenu  h la  consistance  qu’exige  cette  sorte 
de  médicament. 

Cet  extrait  était  préparé  par  Storck  , avec  le 
Stic  trouble  de  la  'plante  , mais  il  vaut  mieux 
J’évaporcr  après  l’avoir  dépuré  à cliaud,  y mêler 
sur  la  fin  la  fécule  verte  mise  à part,  comme 
on  vient  de  le  dire. 

Les  pilules  de  ciguë  ne  sont  autre  chose  que 
cet  extrait  divisé  par  décigramme  (2  grains), 
on  en  prescrit  depuis  trois  jusqu  à viugt  et 
trentei 

Teintures. 

Teinture  de  gentiane. 

Trextcz  racine  de  gentiane.  ...  64  gr.mps  ( 2 onc.  ) 

Ecorces  d’orange 3»  gr.»«  ( i onc.  )) 

Alcool  à 20  degrés 1 kil.m‘ j(3  livr.  )• 

La  gentiane  et  l’écorce  d’orange  étant  gros- 
sièrement pulvérisées  sont  mises  dans  un  ma— 
tras  , avec  la  moitié  de  l’alcool  indiqué.  Le  vase 
reste  pendant  six  jours  exposé  au  soleil  ou  h la, 
chaleur  du  bain  de  sable,  en  l’agitant  souvent, 
on  décante  et  on  recommence  la  digestion  pen- 
dant le  même  espace  de  tems , en  versant  sur 
Je  marc  l’autre  moitié  d alcool.  On  exprime  for- 
tement, on  réunit  les  deux  liqueurs  pour  les* 
filtrer  et  les  distribuer  dans  des  bouteilles  de  la 
capacité  d’un  double  décilitre  ( demi-setier  ) „ 
qu’on  bouche  et  qu’on  placé  dans  un  beu  fraisî 

pouf  '/usage. 


( 43  ) 

Teinture  de  canclle. 

Prenez  carielle  de  Chine  concassc'e  . 96  gr.mes  ( D onc.) 

Racine  d’uugélique  concasse'e  de  Niort  16  gr.lue:  ( 7 onc.  ) 
Alcool  à 20  degrés  .......  1 kil.n,eÿ(  5 liv.  ) 

Procédez  comme-ci  dessus. 

Teinture  d’ absinthe. 

Prenez  sommite’s  sèches  d’absinthe 


coupées  menues i28gr.me9(4  onc.) 

Alcool  à 20  degrés i kil.n,e4(  3 liv.) 

Procédez  comme  ci-dessus. 


Teinture  de  raifort  composée . 

Prenez  racine  fraîche  de  raifort  cou- 
pée par  tranches 584  gr.raFS  ( 1 2 onc.  ) 

Ecorces  d’orange 52  gr.raes  ( 1 onc.) 

Alcool  au  cochléaria 2 kil.mes(  4 livr.  ) 

Procédez  comme  ci-dessus. 

Teinture  de  quinquina. 

Prenez  quinquina  concassé.  . . . 250  gr.mes  ( 8 onc.  ) 

vEcorces  d’orange 52  gr.n,e9  ( 1 onc.) 

Alcool  à 20  degrés kil.me  ( 2 livr.  ) 

Procédez  comme  ci-dessus. 

Teinture  vulnéraire  (Eau  vulnéraire). 

Prenez  espèces  vulnéraires 9Ggr.mes(5  onc.  ) 

Versez  dessus  alcool  à 24  degrés.  . 2 kil.mes  ( 4 livr.) 

Mettez  en  digestion  pendant  huit  jours  , passez 
avec  forte  expression  , filtrez  et  conservez  pour 
l’usage. 

Teinture  alhooliquc  de  cantharides. 

Prenez  cantharides  pulvérisées  gros- 
sièrement .........  48  gr.mes  ( j onc.  jl  j 


C 44  ) 

Baies  de  genièvre  concassées  . 
Alcool  à 20  degrés  .... 


i . 3a  gr.“M  ( i onc.  ) 
. . 4 kil.“«(  8 livr.  t 


Laissez  macérer  pendant  dix  h douze  heures; 
filtrez  la  liqueur  et  conservez-la  pour  l’usage. 

Cette  teinture  dans  laquelle  on  fait  entrer  les 
haies  de  genièvre  pour  en  masquer  l’odeur , 
peut-être  aussi  pour  en  modérer  l’action  et  sup- 
pléer le  camphre , n’exige  pas  seulement  dans 
son  usage  eu  frictions  beaucoup  de  prudeuee , il 
convient  encore  que  le  dissolvant  soit  toujours 
plus  aqueux  qn’alKoolique  , et  de  n’employer 
que  la  macération  ; précautions  sur  lesquelles  on 
ne  saurait  trop  insister,  attendu  que,  si  on 
le  négligeait , on  courrait  le  risque  d’introduire 
dans  cette  teinture  d'autres  matériaux  immédiats 
des  cantharides  qui  pourroient  nuire  à l’effet 
principal  qu’on  désire  obtenir. 


Teinture  anodine  de  Sydenham  ou  laudanum  liquide. 
Prenez  opium  coupé  menu.  . . . . G4  gr.mes  ( a onc.  ) 

Safran  incise *6  gr.œes'4  g10S-  ) 

Canelle  concassée « 8 gr.mcs  ( 2 gros.  ) 

Clous  fie  girolle  .........  4 g1'.1’’'8  (*  gros.) 

"Vin  muscat  -j  kil.me  ( 1 liv.  ) 


Mettez  le  tout  dans  un  vase , et  faites  ma- 
cérer pendant  huit  à dix  jours  , en  agitant  souveut 
le  mélange,  passez  avec  expression,  et  ensuite 
filtrez  la  liqueur,  qui  devra  être  conservée  dans 
une  bouteille  bouchée. 

Nota.  À défaut  de  vin  muscat,  on  prendra  448  grammes 
de  bon  vin  blanc  ( i4  onces  ),  et  64  grammes  (2.  onces  > 
d'alcool  à 3o  degrés-. 


Teinture  de  myrrhe. 

Prenez  myrrhe  concassée <jG  gr.n"’s  (3  onces.) 

Alcool  ù 20  degrés i-  k il.rae  ( 1 livre.) 

Faites  digérer  celle  substance  pendant  huit 
jours  dans  un  vaisseau  bouché  , que  vous  expo- 
serez au  soleil  ou  à une  douce  chaleur  , ensuite 
passez  avec  expression  , et  filtrez  la  liqueur  qui 
devra  êlre  conservée  dans  une  bouteille  bien 
bouchée. 

On  prépare  de  la  même  manière  la  teinture 
d’aloës  qui  , mêlée  à parues  égales  avec  celle  de 
myrrhe  , forme  la  teinture  de  myrrhe  et  d’aloës 
usitée. 

Vinaigre  scillifiquc. 

Prenez  squammes  de  scille  séchées 

et  coupées  menues 64  gr.mes  (.2  onces.) 

Vinaigre  de  bonne  qualité,  t kil.n,e  256  gr.me’  ( t liv.  ' ) 

Mêlez  le  tout,  dans  un  matras  , et  laissez  di- 
gérer pendant  huit  jours  , soit  au  soleil  , soit  à 
la  douce  chaleur  d’un  bain  de  sable,  filtrez  la 
liqueur,  ajoutez-y  ; 

Alcool  à 55  degrés 64  gr.™«  ( a onc.  ) 

Conservez-la  dans  des  vases  bien  bouchés. 

Il  en  est  des  vinaigres  composés  comme  des 
vius  médicinaux,  suivant  l’ancien  mode  - ils  sont, 
par  leur  essence  , susceptibles  de  s’altérer  promp- 
tement. Il  convient  donc  de  ne  préparer  le  vi- 
naigre scillitique,  que  peu  à la  fuis  et  a mesure 
des  besoins  , sans  <pioi  on  s’exposerait  a u’ern- 
ploycr  qu’un  médicament  iuf.dcle. 


( 4<3  ) 

Emplâtres. 

Emplâtre  simple. 

Prenez  oxide  de  plomb  demi-vi- 
treux ( litharge  ) ülul.m<!,f(  5 liv.) 

Huile  d’olive 5 kil.raes  ( io  liv.  ) 

Eau quantité  suffisante* 

laites  cuire  à grande  eau,  jusqu’à  ce  que  la 
litharge  soit  parfaitement  dissoute , et  que  la 
masse  emplastique  ne  s’attache  (dus  aux  doigts. 

Cet  emplâtre  petit  servir  d’excipient  pour 
toutes  les  substances  avec  lesquelles  on  dési- 
rerait augmenter  l’action  des  topiques  de  ce 
genre. 

Emplâtre  mercuriel. 

Prenez  emplâtre  simple 2kil.mes(  4 liv.  ) 

Cire  jaune  . : 020  gr.raes  ( io  onc.  ) 

Mercure r . kil.me  ( t liv.  ) 

Eteignez  le  mercure  dans  suffisaute  quantité 
d’onguent  mercuriel  , incorporez  le  tout  à l’em- 
plâtre qu’on  aura  fait  liquéfier  avec  la  cire  , sur 
un  feu  très-doux  , et  dans  un  vaisseau  de  terre 
ou  de  fer. 

Emplâtre  diachilum. 

Prenez  emplâtre  simple 2 kil.mes  ( 4 livres.) 

Cue  jaune  . J d<j  ch  . . . yG  gr.mes  ponces.) 

Poix  résiné  . J 

Faites  fondre  le  tout  sur  un  petit  feu. 

D un  autre  coté  , 

Prenez  galbanuiu  . 'J 

G.  ammoniaque  . ( dc  cha(jUC  . QGgr.™s(5  onces.) 

Sagapenum  . . . f 

Térébenthine  • . J 


( 47  ) 

Les  gommes-résines  préalablement  dissoutes 
dans  du  vinaigre , passées  et  épaissies  en  consis- 
tance requise,  serout  parfaitement  délayées  dans 
la  térébenthine  prescrite  ; puis  ajoutez  avec  les 
précautions  usitées  , à la  masse  qu’on  aura  laissé, 
refroidir  à demi. 

Emplâtre  de  ciguë. 

Prenez  poix  résine.  .....  i kiI.“e-(3  livres.) 

Cire  jaune • 1 kil."'e  (a  livres.) 

Poix  blanche -J  kil.me  (i  livre.) 

Extrait  de  ciguë  7 kil.mu  ( 1 livre.  ) 

Faites  liquéfier  toutes  ces  substances  dans 
une  bassine  , et  passez  le  mélange  avec  expres- 
sion. 

Ajoutez  avant  le  refroidissement  , 

Gomme  ammoniaque  en  poudre.  7 k il .rue  ( 1 livre.  ) 

Mêlez  le  coût  exactement  , et  formez  des 
magdaleons. 

Emplâtre  de  savon. 

Prenez  emplâtre  simple  ....  5 kil.mcs  ( G livres.  ) 

Savon  blanc  et  dur 7 kil.1"6  ( i livre.  ) 

Fondez-les  ensemble,  et  faites  cuire  jusqu’à 
consistance  d’emplâtre. 

Si  on  se  bornait  à liquéfier  l’emplâtre  , et  à 
y mêler  le  savon  ratissé  , sans  cuisson  , il  eu 
résulterait  une  décomposition  qui  enlèverait  au 
mélange  la  consistance  requise. 

Emplâtre  de  savon  camphré. 

Toutes  les  fois  qu’on  jugera  à propos  de  cam- 
phrer  l’emplâtre  de  savon  , et  généralement  tous 


C 48  ) 

les  emplâtres  , il  faut  les  liquéfier  à une  douce 
chaleur , diviser  le  camphre  à l’aide  d’un,  peu 
d’huile  , et  l’y  introduire  dans  la  proportion 
d’un  gramme  ( 18  grains  ) par  64  grammes 
(2  onces)  d'emplâtre j mais  il  convient,  à cause 
de  l’extrême  volatilité  de  cette  huile  concrète, 
de  n’en  faire  l’addition  qu’à  mesure  des  besoins. 


Emplâtre  vésicatoire. 


Etendez,  une  portion  d’emplâtre  simple  sur  un 
morceau  de  peau  ou  de  linge,  et  saupoudrez-cn 
la  surface  avec  des  cantharides  pulvérisées  gros- 
sièrement , depuis  un  gramme  ( 18  grains  ) 
jusqu’à  2 grammes  ( 1 gros  ) , suivant  la  largeur 
de  l’emplâtre. 

L’expérience  a fait  connaître  qu’on  perdait 
beaucoup  de  cantharides  en  les  incorporant  avec 
les  résines  qui  constituent  la  préparation  dési- 
gnée sous  le  nom  d’emplâtre  vésicatoire  ; qu’il 
était  plus  économique  d’en  saupoudrer  la  sur- 
face an  moment  où  il  s’agit  d’en  faire  l’applica- 
tion , parce  que  ce  n’est  que  la  partie  qui  tou- 
che immédiatement  la  peau  qui  agit,  que  l’autre 
se  trouve  amortie  par  l’espèce  de  vernis  résineux 
qui  l’entoure,  et  que  l’effet  de  l’emplâtre  deve- 
nait d’autant  plus  prompt  et  plus  énergique, 
que  la  poudre  employée  etoit  moins  fine. 

Emplâtre  pour  les  bougies. 

Prenez  oxide  de  plomb  demi-vitreux 

et  porpliyrisé 128  gr.“«  ( 4 onces.  ) 

Suif  ..  / 64gr.œes  (2  onces.) 

Cire 


1 


( 49  ) 


Cire  ja'ttne  . ; * 64  gr.™6’  ( 2 onces.  ) 

Huile  de  noix.  V*.  g6  gr.mes  (5  onces.  ) 

Cet  emplâtre  a été  long-temps  reconnu  pour 
le  plus  propre  à faire  des  bougies  ; mais  on  pré- 
fère celles  dites  de  gomme  élastique,  qu’on  trouve 
maintenant  dans  le  commerce. 

Emplâtre  agglutina/if. 

Prenez  poix  résine i kil.rae  ( i livre.  ) 

Résine  élémi 128  gr.mes  (4  onces.  ) 

Térébenthine 64  gr.œes  ( 2 onces.  ) 

Faites  fondre  le  tout  sur  un  feu  doux,  passez 
à travers  un  linge  , et  conservez  dans  un  pot  pour 
l’usage. 

Sparadrap. 

Prenez  emplâtre  simple - p ikil.me(i  livre.) 

Huile  d’olive  fine 52  gr.mes  ( 1 once.  ) 

Térébenthine  ...  V. 52  gr.mes  ( x once<  j 

Disposez  une  planche  de  86  centimètres  de 
long,  sur  02  centimètres  de  large  ; faites  qu’une 
des  surfaces  de  la  planche  soit  très-lisse.  En- 
foncez sur  les  bords  , à 38  centimètres  de  dis- 
tauce,  deux  broches  de  fer  de  i5  millimètres  de 
hauteur,  pour  letenir  un  cylindre  semblable  à 
celui  qui  sert  à broyer  le  chocolat. 

Pour  préparer  le  sparadrap  , mettez  de  chaque 
côté  des  broches,  une  carte  pour  élever  le  cylin- 
dre ; disposez  une  bande  de  toile  fine  de  la  lon- 
gueur que  vous  voudrez  , de  manière  qu’une  des 
extrémités  puisse  être  saisie  facilement;  versez 
promptement  l’emplâtre  liquéfié  légèrement  et 
le  plus  près  possible  du  cylindre  , tirez  la  toile 

D 


I 


( 50  ) 

un  peu  horizontalement  ; faites  ensuite  sécher  le 
sparadrap  sur  une  corde  tendue. 

A défaut  de  sparadrapier  , il  faut  attacher  des 
handes  de  toile  fine  sur  les  bords  d’une  table  , 
fane  liquéfier  l’emplàtre,  ajouter  l’huile  et  la 
térébenthine,  verser  et  étendre  sur  la  toile  , avec 
un  couteau  de  fer  légèrement  chauffé  , lisser 
eufiu  la  toile  avec  un  cylindre  de  bois  bien  uui. 

O N G UE  N S. 

Onguent  anti-psoncjue. 


Prenez  soufre  sublime' 

Sel  marin  décrépite  • • • * • • • 
Graisse  de  porc  . . 


i kil.me  ( a livr.) 
\ kil.rae  ( i Hvr.) 
4 kil.mel(  8 livr.  ) 


Porphyrisez  le  sel  marin  décrépite  avec  uu 
peu  d’a  songe  ; faites  ensuite  fondre  la  graisse, 
ci  mêlez  le  tout  exactement  dans  une  terrine 

vernissée. 

La  dose  pour  chaque  friction  sera  de  8 gram- 
mes (2  gros),  une  ou  deux  fois  par  jour  d’a- 
bord , ensuite  tous  les  deux  jours  ; à dotant  de 
graisse  de  porc,  on  fera  un  mélange  d huile  et 
de  suif  de  bœuf  ou  de  mouton  , jusqu’à  consis- 
tance convenable. 

Toute  pommade  dans  laquelle  entre  le  sou- 
fre, sous  quelque  forme  que  ce  soit,  suffit  au 
traitement  de  la  gale  j l’onguent  citnn  mercuriel, 
malgré  la  circonspection  avec  laquelle  on  eu 
fait  usage  quelquefois  , entraîne  dans  tiop 
convenions  pour  l’admettre  au  nombre  des  an- 


tipsoriques. 


( 5t  ) 

Pommade  anti-oplalmique. 

Prenez  ccrat 52  gr.mes  ( i once.  ) 

Antimoine  porphyrise'  » . . . io  dec.’w* (20  grains.) 

Précipité'  rouge . 5 de'c.mes  (6  grains.  ) 

Safran  oriental  en  poudre  . . . 12  dçc.mes  ( 24  grains.) 

Formez  du  tout  une  pommade  pour  l’usage. 

Pommade  épïspastiquc. 

Prenez  axonge 2 kil.me‘  ( \ livres.  ) 

Cantharides  entières  ......  25G  gr.mes  (4  onces.) 

Faites  liquéfier  l’axonge , placez  le  mélange  à 
une  température  qui  le  maintienne  dans  l’état 
liquide  pendant  vingt-quatre  heures  , en  prenant 
3a  précaution  de  l’agiter  de  teins  en  tems  ■ 
passez  ensuite  à travers  un  linge,  et  conservez 
pour  l’usage. 

Onguent  d' Ardus. 


Prenez  suif  de  mouton  . . „ 

Te're'bcntinc.  1 
Résiné  e'ie'mi.  f de  ch'  * kil-me  et  a56  gr.«*  ( 1 1.  8 onc 


Graisse  de  porc  ± kil.™(  x livre.  j 

laites  liquéfier  ensemble  toutes  ces  substan- 
ces à une  chaleur  modérée*  passez  h travers  un 
linge,  et  agitez  l’onguent  jusqu’à  ce  qu’il  soit 
entièrement  refroidi. 


I 


k 


Onguent  busilicum. 
Prenez  poix  noire. 

Poix  résine.  . . . 

Cire  jaune  .... 

Huile  d’olive.  . . 


de  chaque  192  gr.®«(6  onces.) 


• • • • 7*11. .“'et  256  gr.»«(i 1.8  onc.) 
Faites  fondre  et  bouillir  légèrement  ensemble 
toutes  ces  substances  et  passez  à travers  un  linge. 

D 2 


(5,  ) 

Ou  trouvera  au  fond  de  la  bassine  une  ma- 
tière noire  qui  s’est  séparée  de  la  poix  ; c’est 
une  sorte  d’extracto-résine  que  l’huile  ne  dis- 
sout pas. 

Onguent  de  la  mère. 

Prenez  graisse  de  porc  à 

Beurre  non  salé . . . | 

Cire  jaune r de  chaque  256  gr.raes  ( 3 onc.  ) 

Suif  de  mouton  . . . 1 

Litharge  en  poudre  fine  3 

Huile  d’olive 7 kil.me  ( * livre.) 

Mettez  toutes  ces  substances  dans  une  grande 
bassine  , à l’exception  de  la  litharge  : faites-les 
chauffer  jusqu’à  ce  quelles  fument , a jouiez  alors 
peu  à peu  la  litharge,  remuez  continuellement, 
jusqu’à  ce  que  cet  oxide  de  plomb  soit  parfai- 
tement dissous , et  que  l’onguent  ait  acquis  une 
couleur  d’un  brun  froncé. 


Onguent  de  styrax. 

Prenez  huile  de  noix.  . “V.".  . v 352  gr.mes(u  onc-) 
Golophone i kil.“«  ( i livre.  ) 

B.esine  élcmi  . 1 je  chaque.  . . 224  gr.mes  ( 7 onc.  ) 

Cire  jaune  ...  J 

Faites  fondre  à petit  feu , et  ajoutez  sur  la  fin , 

Styrax  liquide 256  gr.mes  (S  onc.) 

Passez  et  agitez  jusqu’au  refroidissement. 
Onguent  mercuriel. 

Prenez  mercure  . , dç  ^ parties  égaIes. 

Axonge  de  porc  . J 


( 53  ) 

Triturez  dans  un  mortier  de  fer,  jusqu’à  et 
que  les  globules  de  mercure  aient  entièrement 
disparu,  ce  dont  on  s’assurera  avec  la  loupe. 

Cérat. 

Prenez  huile  d’olive  . . . ..  . . • \ kil.me  ( i livre.) 


Cire  jaune 96  gr.™6’  ( 3 onc.  ) 

Eau » 192  gr.mss  ( 6 onc-  ) 


Faites  fondre  sur  des  cendres  chaudes  la  cire 
jaune  dans  l’huile  d’olive  , coulez  ce  mélange 
dans  un  mortier  de  marbre,  remuez-le  avec  uu 
pilon  de  bois  jusqu’à  ce  qu’il  soit  refroidi , et 
qu’il  ne  paraisse  plus  aucuns  grumeaux  ; alors 
ajoutez -y  l’eau  peu  à peu,  jusqu’à  ce  qu’elle 
soit  bien  incorporée  , et  que  le  cérat,  soit  ho- 
mogène. 

Récolte  des  Plantes  et  des  Cantharides. 

Le  printems  invite  à faire  la  récolte  des  plan- 
tes indigènes.  La  liste  de  celles  employées  dans 
les  pharmacies  militaires  n’est  pas  considérable  ; 
on  en  compte  à peine  une  centaine  , et  de  ce 
nombre  il  en  est  quelques-unes  dont  il  ne  faut 
faire  qu’une  faible  provision,  taudis  que  d’autres 
doivent  être  cueillies  avec  surabondance.  11  s’aeil 

O 

donc  de  calculer  l’emploi  de  chacune  d’elles,  et 
de  faire  en  sorte  que  ce  calcul  soit  toujours  la 
mesure  de  la  collection.  On  se  bornera  à quel- 
ques conseils  sur  la  manière  d’y  procéder. 

Parmi  les  plantes  médicinales  les  plus  usitées, 
les  unes  se  plaisent  dans  les  bois , les  autres 
dans  les  marais;  celles-ci  dans  les  plaines,  celles- 


C 54  ) 

îà  sur  les  montagnes  -,  il  en  est  qui  croissent  an 
fond  et  h la  surface  des  eaux. 

C’est  dans  ces  lieux  qui  sont  propres  à cha- 
cune déliés,  qu’il  faut  les  faire  ramasser,  plutôt 
que  dans  les  jardins  , où  on  les  fait  venir  par 
artifice,  et  oit  elles  ne  peuvent  acquérir  au  même 
degré,  ni  les  principes  qui  les  constituent, 
ni  les  propriétés  qui  doivent  les  caractériser. 
Voici  1 es  règles  générales  établies  pour  la  récol- 
te, la  dessiccation  et  la  conservation  des  plan- 
tes : 

Les  feuilles  sont  dans  leur  plus  grande  vigueur 
un  instant  avant  la  floraison. 

On  doit  cueillir  les  fleurs  quand  elles  sont  sur 
le  point  de  s’épanouir,  excepté  les  roses  rouge» 
qu’on  demande  en  boutons. 

Les  fruits  sont  pris  dans  leur  parfaite  maturité, 
à moins  que  leur  principale  vertu  n’existe  dans 
1 acerbe  de  leur  suc  , comme  le  fruit  d’acacia. 

Les  racines  sont  tirées  de  terre  à l’automne, 
sauf  quelques  exceptions  déterminées  par  la  du- 
rée des  plantes  qui  Jes  fournissent,  et  par  les 
lieux  dans  lesquels  ces  plantes  germent , crois- 
sent, vivent  et  meurent. 

Ou  préfère  les  substances  ligneuses,  lorsqu  el- 
les sont  saines  , et  proviennent  de  sujets  ni  trop 
jeunes  , ni  trop  vieux. 

Les  écorces  enlevées  aux  branches  et  nouvel- 
lement séchées,  sont  plus  estimées  que  celles 
fournies  pat  le  troue. 


( 55  ) 

Les  semences  sont  ramassées  au  moment  où 
elles  vont  se  répandre. 

Lorsqu’on  veut  conserver  les  plantes  ou  leurs 
parties,  il  est  nécessaire  d’en  enlever  l’eau  de 
végétation  et  de  les  dessécher. 

On  y réussit  en  les  exposant  , en  raison  de 
leur  nature,  à l’action  de  l’air  atmosphérique, 
à la  chaleur  du  soleil , à celle  de  1 étuve , ou  à 
celle-  du  four. 

i.°  Les  plantes  qui  contiennent  beaucoup  d hu- 
midité seraient  exposées  a subir  une  fermenta- 
tion qui  altérerait  leurs  qualités,  si  on  les  sou- 
mettait à une  dessiccation  lente  ; on  la  rend 
plus  prompte , en  les  plaçant  sous  des  châssis 
de  toile  au  soleil , et  quelquefois  ensuite  sur  le 
dessus  d’un  four  ayant  40  ou  5o  degrés. 

2.0  On  se  hâte  moins  pour  les  plantes  peu 
abondantes  en  sucs  aqueux , et  sur-tout  pour 
' celles  qui  sont  aromatiques  ; on  les  sèche  à 
l’ombre. 

5.°  Ou  a soin  d’envelopper  de  papier  celles 
dont  on  veut  dessécher  les  sommités,  a cause 
de  l’odeur  et  de  la  couleur,  qui  spnt  très-fuga- 
ces ; telles  sont  les  menthes,  la  petite  centaurée, 
le  millepertuis  , ec. 

4.°  On  traite  les  fleurs  séparées  de  leurs  tiges  , 
comme  les  feuilles  •>  dessiccation  prompte  pour 
celles  qui  sont  aqueuses , telles  que  les  fleurs  de 
mauve  , de  lis , de  pavot  rouge  ; dessiccation 
lente  pour  celles  qui  ont  moins  d’eau , comme 
la  camomille. 


( 56  ) 

• 5.®  On  emploie  la  dessiccation  accélérée  pour 
les  écorces  , les  bois  et  les  racines  qui  ne  sont 
point  aromatiques. 

Quant  aux  racines,  toutes  sont  lavées,  net- 
toyées, et  quelques-unes  ratissées , avant  d’être 
soumises  à l’opération  qui  doit  les  priver  de  leur 
humidité  surabondante. 

Les  petites  sont  enfilées  ; celles  qui  ont  un 
cœur  ligneux,  on  le  leur  enlève  en  les  fendant 
longitudinalement  ; celles  qui  sont  charnues  ç. sont 
coupées  par  tranches  minces  , et  celles  qui  sont 
bulbeuses  , effeuillées  , divisées  par  lanières  ou 
transversalement. 

6.°  On  étend  dans  un  grenier  bien  aëré  les 
semences  émulsives  pourvues  de  leurs  envelop- 
pes , fussent-elles  ligneuses  , mais  sans  leurs 
parties  charnues.  On  opère  de  même  pour  les 
semences  farineuses  , bien  mûres  , et  séparées 
de  leurs  baies. 

On  dessèche  à l’étuve  les  semences  mucilagi- 
neuses ; au  soleil,  les  autres  graines  inodores; 
et  à J’ombre  , celles  qui  sont  aromatiques  ou 
douées  d’un  principe  âcre  et  volatil. 

7.0  On  obtient  l’exsiccatiou  de  la  plupart  des 
fruits  en  les  exposant  successivement , et  à plu- 
sieurs reprises  , à la  chaleur  ménagée  d’un  four 
et  à celle  du  soleil  ; aux  uns  on  conserve  leur 
peau,  les  prunes;  on  en  dépouille  les  autres, 
les  pommes , les  poires. 

8.°  U est  des  racines,  comme  celles  des  or- 
chis  , pour  faire  le  salep , par  exemple , qu’  on 


( *1  ) 

enfile  et  qu’on  plonge  dans  l’eau  bouillante  avant 
de  les  faire  sécher. 

Ce  procédé,  introduit  dans  l’économie  domes- 
tique , pour  la  dessiccation  des  haricots  verts  , 
des  jeunes  fèves  de  marais  , etc.  , nous  procure 
l’avantage  de  manger  , au  milieu  de  l’hiver  , ces 
légumes  presque  dans  le  même  état  de  couleur 
et  de  saveur  qu’ils  ont  en  été. 

Quand  on  a employé  toutes  les  précautions 
indiquées  pour  la  dessiccation  de  ces  diverses 
substauces,  il  convient,  avant  de  les  renfermer, 
de  les  secouer  sur  uue  toile  pour  eu  séparer  le 
sable  , la  terre  et  les  œufs  d’insectes  qui  pour- 
raient s’y  trouver  mêlés  , sans  quoi  les  roses 
rouges,  les  coquelicots,  par  exemple,  etc.,  se- 
raient bientôt  altérés. 

Des  cantharides. 

Quoique  les  cantharides  appartiennent  plus 
spécialement  aux  contrées  méridionales  , on  en 
voit  cependant  assez  vers  le  Nord,  pour  mériter 
qu’on  s’occupe  par-tout  de  les  récolter. 

C’est  dans  le  courant  de  floréal  que  les  can- 
tharides se  réunissent  pour  préluder  à leur  ac- 
couplement ; il  faut  donc  savoir  saisir  cet  ins- 
tant pour  en  faire  la  récolte , particulièrement 
le  soir  au  coucher  du  soleil , ou  le  matin  à son 
lever  j ce  scarabé  , car  ce  n’est  point  une  mou- 
che , varie  prodigieusement  pour  la  grandeur. 
La  nature  l’a  superbement  habillé  ; tout  son 
corps  est  d’uu  beau  vert  luisant,  azuré,  «îclé 


( 58 \ 

de  couleur  d’or  , à l’exception  de  ses  antennes  , 
qui  sont  noires. 

Les  cantharides  , dont  on  fait  usage  dans  la 
pharmacie,  ont  environ  neuf  lignes  de  longueur, 
sur  deux  ou  trois  de  largeur  ; elles  se  jettent 
sur  les  fresnes  , les  chèvrefeuilles  , les  lilas  , les 
losiers  , les  peupliers,  les  noyers,  les  troenes , 
Jcs  ormeaux,  dont  elles  dévorent  les  feuilles, 
et  souvent,  lorsque  cette  pâture  leqr  manque  , 
elles  se  jettent  sur  les  blés,  les  prairies,  et  leur 
causent  de  grands  dommages  : l’intérêt  de  l’agri- 
culture réclamerait  donc  leur  destruction  , si  la 
médecine  ne  trouvait  dans  ce  s insectes  une  de 
ses  ressources  les  pins  importantes  qu’aucun 
objet  jusqu'à  présent  n’a  pu  remplacer. 

De  leur  récolte * 

Comme  les  cantharides  paraissent  par  essaims, 
qu’elles  sont  précédées  par  mie  odeur  fétide, 
approchant  de  a lie  de  la  souris,  il  est  facile 
de"  les  découvrir  et  de  les  ramasser,  moyennant 
quelques  prccautious  qu’il  est  prudent  de  ne  ja- 
mais négliger.  . 

U y a deux  manières  de  procéder  a la  recolle 

des  cantharides  ; la  plus  simple  consiste  à cten- 
dre  sous  l’arbre  chargé  de  ces  insectes  , un  ou 
plusieurs  draps,  sur  lesquels  on  les  fait  tomber 
en  secouant  les  branches;  on  les  expose  ensuite 
sur  un  tamis  de  crin,  à la  vapeur  du  vinaigre» 
qui  les  fait  mourir  , ou  bien  on  lés  réunit  dans, 
qrm  toile  claire,  qu’on  trempe  à diverses  repris 


(59) 

ses,  dans  un  vase  rempli  de  vinaigre  coupé  avec 
de  l’eau  ; c’est  la  pratique  la  plus  généralement 
adoptée. 

La  seconde  méthode  de  récolter  les  cantha- 
rides  est  plus  embarrasante  et  plus  dispendieuse 
que  la  première:  on  étend  des  toiles  sous  les 
arbres,  et  tout  autour  on  met  du  vinaigre  en 
évaporation,  en  le  faisant  bouillir  dans  des  ter- 
rines placées  sur  des  réchauds  ; on  secoue  les 
arbres  pour  faire  tomber  les  cantharides.  On  les 
ramasse  aussi-tôt,  et  on  les  enferme  prompte- 
ment , pendant  vingt-quatre  heures  , dans  des 
vaisseaux  de  hois,  de  terre,  ou  de  verre,  qu’ou 
a exprès  disposés  pour  cela.  11  convient  ensuite 
de  s’occuper  de  leur  dessiccation. 

De  leur  dessiccation. 

Pour  parvenir  à la  dessiccation  des  canthari- 
des , on  les  expose  au  soleil,  ou  mieux,  dans 
un  grenier  bien  aëré  , sur  des  claies  recouvertes 
de  toile  ou  papier;  on  les  remue  avec  un  petit 
bâton,  ou  avec  les  mains  garnies  de  gants,  car, 
sans  cette  précaution  , les  ouvriers  pourraient 
etie  exposes  a des  ardeurs  d’uime,  à éprouver 
des  douleurs  aiguës  autour  du  col  de  la  vessie, 
à des  ophtalmies , et  à des  démangeaisons  con- 
sidérables. Quand  les  cantharides  ont  acquis  le 
degré  de  dessiccation  convenable,  elles  devien- 
nent si  légères,  que  cinquante  pèsent  à peinç 
4 grammes  ( un  gros  ). 


( Go  ) 

De  leur  conservation. 

La  conservation  des  cantharides  est  facile;  on 
les  tient  dans  des  boîtes  ou  des  barils  , revêtus 
intérieurement  de  papier,  et  fermés;  mais  avant 
il  faut  qu’elles  soient  parfaitement  sèches  , sans 
quoi  elles  contractent  une  odeur  détestable  qui 
ne  permettrait  plus  de  les  employer. 

C’est  une  erreur  de  croire  qu’il  soit  nécessaire 
de  renouveler  toutes  les  années  les  cantharides  , 
et  de  ne  les  pulvériser  qu’un  instant  avant  leur 
application  ; en  vieillissant  elles  tombent,  à la 
vérité , en  poussière , mais  il  ne  faudrait  pas 
pour  cela  les  rejeter  sous  le  prétexte  qu’alors 
elles  sont  sans  vertu.  On  sait  que  les  animaux 
ont,  comme  les  végétaux,  chacun  leur  insecte 
particulier  ; la  cantharide  a aussi  les  siens  , et 
malgré  sa  propriété  corrosive  , elle  n’en  devient 
pas  moins  la  nourriture  d’un  petit  ver , qui  la 
déforme  et  la  réduit  en  poussière;  dans  cet  état 
de  débris  , elle  peut  encore  opérer  l’effet  vési- 
catoire ; ainsi  qu’une  suite  d expériences  exactes 
et  comparatives  l’a  démontré. 

Cet  article  de  matière  médicale  est  d’une 
grande  considération  ; les  pharmaciens  doivent 
inviter  les  habitans  , pour  leur  propre  interet,  à 
ne  point  laisser  échapper,  s’il  est  possible , une 
seule  cantharide,  et  guider  ceux  à qui  ce  genre 
de  récolte  ne  serait  pas  eucore  familier:  pour- 
rait-on être  indifférent  à un  travail  dont  le  ré- 
sultat offre  le  double  avantage  de  garantir  les 


( 6i  ) 

champs  et  les  vergers  de  la  voracité  de  cet  in- 
secte , et  assurer  à l’art  de  guérir  un  de  ses 
triomphes  ? 

Moyens  de  maintenir  et  de  rétablir  la  salubrité 
de  l’air  dans  les  Hôpitaux. 

Ce  n’  est  pas  assez  que  les  malades  puissent 
trouver  dans  les  hôpitaux  des  médicamens  choi- 
sis , bien  préparés  , et  administrés  à propos  ; il 
far.»  encore  que  le  local  quils  habitent,  soit, 
par  son  étendue  , proportionné  à leur  nombre  , 
et  qu’il  offre  à chacun  une  masse  dair  suffisante, 
toujonrs  salubre;  sans  ces  dernières  conditions, 
l’air  corrompu  deviendrait  d’autant  plus  redou- 
table pour  eux , que  l’état  morbifique  les  rend 
plus  susceptibles  encore  de  toutes  les  impres- 
sions extérieures. 

Mais  comment  l’air  des  hôpitaux  peut-il  être 
maintenu  dans  l’état  de  pureté  convenable , lors- 
que dans  les  emplacemens  même  qui  sont  le 
plus  avantageusement  situés  , cet  air  est  vicié 
continuellement  par  l’effet  de  la  transpiration 
d’un  grand  nombre  de  malades  , des  émanations 
animales  , dont  la  nature  est  peu  connue  , et 
qu’on  désigne  ordinairement  sous  le  nom  de 
miasmes  ? D’un  autre  côté , une  grande  partie 
de  l’air  pur  ou  vital  se  convertit , au  moyen  de 
la  respiration,  eu  gaz  acide  carbonique,  et  vient 
bientôt  augmenter  Ja  qualité  délétère  de  l’azote 
ni  n’a  point  été  absorbé. 


i 


I 


( 62  ) 

Or,  tous  cos  gaz,  toutes  ces  émanations,  tous 
tes  miasmes,  forment  un  mélange  si  peu  propre 
à la  respiration,  qu’il  devient  nuisible  aux  hom- 
mes les  plus  robustes,  quoiqu’ils  n’y  soient  pas, 
comme  les  malades,  continuellement  exposés. 

Le  danger  est  plus  grand  encore  , lorsqu’un 
hôpital  se  trouve  infecté  de  ces  miasmes  conta- 
gieux qui  se  développent  dans  certaines  maladies, 
et  qui  portent  au  loin  le  germe  des  affections 
les  plus  graves. 

Quelles  sont,  dans  tous  ces  cas,  les  précau- 
lons  les  plus  efficaces  pour  arrêter  ou  prévenir 
des  effets  si  funestes  ? 

L’expérience  prouve  que  c’est  en  renouvelant 
l’air , en  détruisant  les  gaz  et  tous  les  principes 
de  corruption  dont  il  est  chargé,  qu’on  parvient 
à le  purifier  et  à maintenir  la  salubrité  dans  uu 
hôpital. 

Les  procédés  auxquels  on  doit  avoir  recours 
pour  produire  ces  heureux  effets,  sont,  les  uns 
mécaniques,  les  autres  chimiques.  Mais  avant 
tout , il  est  nécessaire  d’exposer  ceux  que  la 
propreté  fournit. 


Moyens  de  propreté. 

Les  soins  de  tous  les  jours  sont  ceux  qui  ont 
la  plus  grande  influence  sur  le  salut  des  malades. 
Ils  consistent  à laver  les  mains  et  les  pieds  de 
ceux  qui  ai  rivent  à l’hôpital  -, 

A nettoyer  souvent  les  vases  destinés  a tous 
les  usages  ; 


/ 


( « ) 

A porter  aü  grenier  leur  linge  sale  et  à le 
tenir  étendu  sur  des  perches  jusqu’à  l’instant  oîi 
il  doit  être  mis  à la  lessive  ; en  observant  de  ne 
point  laisser  séjourner  dans  les  salles  , et  de 
plonger  dans  l’eau,  jusqu’à  la  même  époque, 
celui  qni  a servi  aux  pansemens  ; 

A envoyer , au  moius  une  fois  chaque  année , 
au  foulon  , les  capotes  et  couvertures  de  laine  , 
sans  être  dispensé  de  les  battre,  de  les  verge  1er, 
de  les  fumiger  très-souvent  ; 

À rebattre  , à carder  les  laines  des  matelas  * 
à lessiver  leurs  toiles  ainsi  que  celles  des  pail- 
lasses tous  les  six  mois;  à renouveler  souvent  la 
paille  des  lits  ; 

A peindre  et  à vernir  intérieurement  et  exté- 
rieurement les  baignoires  en  bois  ; 

A arroser  les  planchers  des  salles  avec  de 
l’eau  mêlée  de  vinaigre,  et  à les  balayer  tous 
les  jours;  à laver  le  carreau  avec  des  éponges, 
et  à le  sécher  aussi- tôt  avec  de  la  sciure  de 
Lois  , pour  éviter  les  inconvénients  de  la  trop 
grande  humidité  ; 

A blanchir,  au  moins  une  fois  l’année,  les 
murs  et  les  plafonds  des  salles  avec  un  lait  de 
chaux;  à laver  les  bois  de  lus  et  des  croisées, 
les  tables , les  plauchers  même  , avec  de  l’eau 
de  chaux  , ou  une  forte  lessive  alkaline  ; 

A fo  urnir  les  malades  de  crachoirs,  avant  la 
précaution  de  changer  tous  les  jours  les  draps 
qui  en  tiendraient  lieu  ; 


(64  ) 

A pourvoir  les  lampes  de  conducteurs  pou* 
transmettre  la  fumée  au-dehors  ; 

A avoir  soin  que  les  lits  soient  espacés  d’après 
le  volume  d’air  reconnu  nécessaire  à chaque  in- 
dividu ; et  qu’il  n’y  ait  jamais  trois  rangées  de 
lits  dans  une  salle  , quelle  que  soit  sa  largeur  , 
pour  ne  pas  gêner  la  circulation  de  l’air; 

A les  fournir  abondamment  de  chaises  per- 
cées , pour  remplacer  celles  enlevées  à mesure 
des  besoins  ; en  n’en  plaçant  toutefois  qu’auprès 
des  malades  affectés  gravement  ; en  y tenant 
toujours  de  l’eau  , et  lavant  exactement  leurs 
sièges  , recouverts  extérieurement  et  intérieure- 
ment d’une  forte  couche  à l’huile  siccative  , ou 
mieux  , goudronnés  ; 

A placer  les  latrines  le  plus  avantageusement 
qu’il  se  peut , pour  que  leur  odeur  n’incommode 
point  les  malades  ; à en  laver  tous  les  jours  les 
sièges  , les  pavés  , et  à les  établir , s’il  est  pos- 
sible, sur  un  courant  d’eau  ayant  assez  de  chasse 
pour  entraîner  continuellement  les  matières  ; 

A munir  les  portes  des  latrines  d’un  poids  qui 
v puisse  les  teuir  toujours  fermées  ; 

A faire  en  sorte  qu’il  existe  entre  elles  et  les 
salles  , un  vestibule  intermédiaire  , avec  des  fe- 
nêtres transversales  et  correspondantes,  pour  re- 
nouveler continuellement  l’air  et  intercepter  la 
communication  de  1 odëur  ; 

A ouvrir  les  fenctres  des  salles  du  cote  du 
nord  , et  fermer  celles  au  midi  , dans  les  tems 

chauds,  sur-tout  lorsqu’il  règne  un  vent  du  sud; 

et. 


(65) 

et  qu’il  se  trouve  dans  le  voisinage  dé  l’élaklisr 
sement  quelques  foyers  de  putréfaction. 

Moyens  mécaniques. 

Le  but  qu'on  se  propose  eu  les  employait  i 
c’est  de  renouveler  l’air  des  salles;  c’est  de  l’em- 
pécher  d’y  séjourner  assez,  long-lems  pour  s’y 
détériorer. 

Les  uns  conviennent  pour  l’hiver , les  autres 
pour  J’été. 

Le  plus  efficace  de  ceux  dont  on  pourrait  se 
servir  dans  la  première  de  ces  saisons  , serait 
sans  contredit  le  feu  d’uue  cheminée  qiii  serait 
placée  à l’extrémité  de  chacune  des  salles  , qui 
en  pomperait  l’air  avec  tous  les  gaz , qui  attire- 
rait Continuellement  celui  du  dehors  , et  par-là 
établirait  un  courant  sans  cesse  renouvelé  , et 
par  conséquent  toujours  salubre. 

Mais  une  cheminée  n’échauffant  point  suffi- 
samment une  longue  salle  , on  est  obligé  de  la 
remplacer  par  des  poêles  , qui  ont  l’avantage  de 
distribuer  autant  de  chaleur  qu’on  en  veut  , en 
mème-tems  qu’ils  économisent  le  combustible. 

On  obtient  à-peu  près  le  même  effet,  eu  tirant 
dô  l’air  du  dehors  , et  le  faisant  arriver  et  cir- 
culer dans  les  tuyaux  enfermés  dans  les  poêles  , 
qui  doivent  être  construits  à la  manière  écono- 
mique ; il  s'y  échauffé  , il  s’y  dilate  , il  en  sort 
pour  se  meier  à la  masse  de  celui  qui  existe 
dans  les  salles,  et  dont  il  augmente  la  chaleur, 
ta  mouvement  et  la  pureté  ; enfin  , pour  dimi- 

E 


C 66  ) 

fluer  la  sécheresse  que  cet  air  pourrait  avoir 
ou  distribue  dans  les  salles  , et  sur  les  poêles  t 
des  vases  qui  contiennent  de  l’eau  qu’on  a soin 
de  renouveler  souvent. 

Les  moyens  mécaniques  dont  on  doit  se  ser- 
vir pendant  l’été,  sont  ceux-ci: 

On  place  à l’extrémité  de  chaque  salle  un 
dôme  ou  coupole  3 l’ai r est  déterminé  à sortir 
par  les  fenêtres  de  ce  dôme. 

Si,  dans  la  construction  d’un  hôpital,  on  n’a 
pas  pensé  a ce  moyen  avantageux  de  renouvelé 
l’air  , on  établit  au-dessus  de  chaque  salle  , et 
à une  des  extrémités,  une  grande  hotte  sembla- 
ble à celle  des  grandes  cheminées  de  cuisine  3 
l’ouverture  de  cette  hotte  est  au  niveau  du  pla- 
fond , et  elle  aboutit,  par  en  haut,  à un  tuyau 
pareil  à ceux  des  cheminées  ordinaires  , mais 
trois  ou  quatre  fois  plus  large. 

"Veut-on  augmenter  le  courant  d’air,  et  le  dé- 
terminer d’une  manière  encore  plus  certaine  à 
enfiler  celte  route  ? 

On  place  dans  la  hotte  même  un  poêle,  dont 
le  tuyau  sort  par  le  haut  de  la  cheminée,  et  dont 
la  bouche  s’ouvre  dans  le  grenier  , avec  les  pré- 
cautions nécessaires.  On  allume  du  feu  dans  le 
poêle  3 l’air  de  la  hotte  ne  tarde  pas  à s’échauf- 
fer , à se  dilater , a s’elever  et  a sortir  par  le 
haut,  d’autant  plus  rapidement,  que  la  cnaleur 
du  poêle  est  plus  intense  3 en  sorte  que  ce 
moyen,  qui  est  très-efficace  pour  renouveler  1 air 
des  salles , peut  encore  servir  en  été , à le  rafrai- 


chir,  à l’amener  au  degré  de  température  qu’on  juge 
le  plus  avantageux  aux  malades.  11  ne  s’agit  que  de 
régler  le  feu  du  poêle  sur  l’effet  qu’on  veut  produire, 
et  qu’on  peut  estimer  à l’aide  d'un  thermomètre. 

Si  cette  hotte , meme  sans  le  secours  du  feu , 
pompe  trop  puissamment,  en  hiver,  l’air  de  la 
salle,  et  de  manière  à y produire  un  froid  trop 
considérable  , on  en  ferme  l’ouverture  inférieure 
ou  supérieure  avec  une  soupape  , qu’on  ouvre 
plus  ou  moins , ou  bien  on  augmente  la  quan- 
tité d'air  extérieur  dans  les  tuyaux  que  les  poêles 
économiques  échauffent:  cet  air  versé  ensuite  par 
eux  en  plus  grande  abondance  , compense  celui 
qui  s’échappe  par  la  cheminée. 

Les  autres  moyens  praticables  en  été,  sont 
i.°  d’ouvrir  chaque  matin,  toujours  du  côté  op- 
posé h celui  d’où  le  vent  souffle  , les  portes  et 
les  fenêtres  des  salles,  sur-tout  pendant  qu’on 
fait  les  lits,  et  qu’on  balaye  lés  salles,  et  après 
les  distributions  des  alimens  ; 

2.0  D’établir  à la  partie  inférieure  des  fenêtres 
correspondantes  , des  guichets  ou  vasistas  , qui 
s’ouvrent  en  bascule; 

5.°  De  pratiquer  dans  les  murs  , et  sur-tout 
daus  les  angles  des  salles  , des  trous  correspon- 
dans  de  bas  en  haut,  en  ouvrant  successivement 
un  du  bas  , un  du  haut  oppose  , en  observant 
que  les  autres  soient  fermés;  per  ce  moyen  ou 
obtient  un  courant  qui  balaye  l’air  stagnant; 

4."  De  multiplier  les  ventouses  , d’avoir  daus 
chaque  salle  un  grand  éventail  qui,  mis  en  mou- 

£,  2 


(68) 

vement,  à l’aide  d’une  corde,  agite  l'air,  et  porte 
sur  les  malades  une  fraîcheur  salutaire. 

Troisième  Moyen . 

Il  est  des  maladies  d’où  résultent  des  émana- 
tions telles , qu’elles  ne  peuvent  être  expulsées 
par  les  moyens  ci-dessus.  Ces  émanations  s’atta- 
chent aux  murs,  aux  bois  des  lits,  aux  couver- 
tures, aux  vêtemens  , et  conservent  long-tems 
leurs  qualités  délétère  ; il  faut  nécessairement  les 
détruire  par  les  agens  chimiques. 

On  brûlait  autrefois  des  parfums  qui  , loin  dè 
produire  l’effet  désiré  , consommaient  en  pure 
perte  , et  toujours  au  détriment  des  malades  , 
les  restes  du  gaz  oxigéué  de  l’air  des  salles  , 
masquaient  les  mauvaises  odeurs  sans  les  anéan- 
tir , et  ne  donnaient  qu’uue  sécurité  perfide.  On 
les  a proscrits. 

Le  vinaigre  lui-même  , qui  peut  être  avanta- 
geux mis  en  expansion  dans  une  bouteille  à large 
orifice , ou  employé  pour  arroser  les  salles  , 
n’est  pas  sans  inconvéniens  , lorsqu’on  le  brûle 
sur  une  pelle  rouge.  On  doit  également  y re- 
noncer. 

Il  faut  nécessairement  avoir  recours  aux  mo- 
yens de  désinfection  découverts  en  1775,  par 
Guiton-Morveau  , membre  de  l’Institut  natio- 
nal, prescrits  par  le  conseil  de  santé  des  armées, 
dans  une  instruction  déjà  citée  , et  employés 
avec  succès,  depuis  l'an  2,  dans  les  hôpitaux, 
pour  purifier  l’air  des  salles.  Ces  moyens  out 


( 69  ) 

été  perfectionnés  depuis  par  l’auteur  , et  détail- 
lés dans  un  ouvrage  , ayant  pour  titre  : Traité 
des  moyens  de  désinjècter  l air  , de  prévenir 
la  contagion  , et  d’en  arrêter  les  progrès. 

Nous  en  transcrirons  le  procédé. 

Dans  chaque  grand  hôpital  il  doit  y avoir 
une  salle  de  rechange  ; elle  y est  nécessaire  pour 
l’emploi  des  moyens  Je  désinfection. 

Lorsqu’on  a reconnu  par  les  agens  chimiques 
qu’une  salle  est  chargée  de  miasmes  putrides  , 
que  d’ailleurs  on  est  assuré  que  les  moyens  ordi- 
naires sont  insuffisans  pour  les  expulser  , on  en 
fait  sortir  les  malades  , et  on  les  place  dans  les 
salles  de  rechange. 

En  supposant  qu’il  existe  vingt  lits  dans  celle 
qui  est  infectée  , on  dispose  dans  le  milieu  un 
petit  fourneau , sur  lequel  on  place  un  baiu  de 
sable , et  sur  ce  bain  une  capsule  de  verre  ou 
de  grcs  , contenant  trois  cents  grammes  de  mu- 
riate  de  soude,  légèrement  humecté:  on  ferme 
les  croisées  -,  on  en  relire  les  inslrumeus  de  fer, 
sur- tout  ceux  servant  a la  chirurgie  ; on  laisse 
au  contraire  , on  étale  même  les  matelas , les 
couvertures  , les  vêtemeus , tous  les  tissus  de 
laine  j on  allume  le  feu  ; la  capsule  échauffée, 
on  verse  sur  le  sel  cent  cinquante  grammes 
d’acide  sulfurique,  à soixante-six  degrés,  on  se 
retire  aussi-tôt , et  on  ferme  la.  porte. 

Douze  heures  après  on  entre  daus  la  salle,  on. 
ouvre  les  fenêtres  , il  s’établit  un  courant  d’air 
qui  emporte  les  restes  du  gaz  muriatique , ei  la 


( 7°  ) 

salle  est  sanifiée  ; elle  peut  servir  alors  de  salle 
de  rechange. 

On  prend»  muriate  de  soude  33u  gr.me<  ( onc.  3 gros.) 


Manganèse 3a  gr.m"  ( j onc.  ) 

Eau  . .128  gr.,nes  ( 4 onc.  ) 


>Acide  sulfurique  à 66  degrés.  1 28  gr.mcs  ( 4 onc.  ) 

On  mêle  l’oxide  de  manganèse  avec  le  sel 
dans  une  capsule  ; on  verse  de  suite  l’acide , tou- 
tes les  choses  disposées  d’ailleurs  comme  ci-des- 
sus , et  on  se  retire. 

Tl  appartient  particulièrement  aux  gens  de  l’art 
de  surveiller  tous  les  moyens  de  propreté  recom- 
mandés ci-dessus,  de  diriger  tous  ceux  qui  sont 
mécaniques de  réclamer  , chaque  fois  qu’ils  le 
jugeront  à propos , l’exécution  de  ceux  que  la 
chimie  fournit  , et  qm  doit  être  particulièrement 
confiée  au  chef  ou  au  premier  aide  en  pharma- 
cie. Le  vif  iutérêt  que  tous  doivent  prendre  ai 
salut  des  malades  leur  en  fait  un  devoir;  leur 
propre  intérêt  le  leur  commande  impérieusement. 
Us  vivent  au  milieu  des  émanations  morbifiques, 
il  faut  nécessairement  ou  qu’ils  les  expulsent  et 
les  détruisent,  ou  qu’ils  en  soient  les  victimes. 

Observations  sur  la  conservation  des  médicaments 

officinaux. 

i.°  Le  pharmacien  tiendra  les  feuilles,  les 
fleurs  , les  fruits  , les  racines  , les  poudres , exac- 
tement renfermés  dans  des  boîtes,  des  bocaux 
ou  des  pots  tarés  , étiquetés  et  placés  dans  uu 
lieu  sec. 


( 71  ) 

Tonies  ces  substances  atiireraient  ailleurs  lhu- 
inidiié  de  l’air;  elles  se  moisiraient  * et  se  gâte- 
raient en  peu  de  lems. 

2.0  II  conservera  à la  carve  , dans  des  tonneaux, 
cruches  qu  bouteilles,  ces  vaisseaux  étant  bieu 
bouchés  et  bien  pleins  , toutes  les  huiles  débar- 
rassées par  la  filtration  du  muqueux  qu  elles 
avaient  entraîné  avec  elles. 

L’action  de  l’air  et  de  la  chaleur,  et  la  pré- 
sence de  ce  muqueux  les  rancissent  facilement. 

3.0  11  mettra  les  eaux  distillées  simples,  dans 
des  bouteilles  bouchées  en  papier  ou  parchemin, 
et  non  exposées  au  grand  jour. 

L’action  de  la  lumière  fuit  naître  dans  ces 
eaux  une  végétation  verdâ.ïre  ; et  les  bouchons 
de  liège  humectés  par  l’er.u  en  évaporation  , pren- 
nent et  communiquent,  aux  eaux  une  odeur  de 
moisi. 

4-°  Il  placera  les  sucs  acides  et  vineux  dans 
un  endroit  froid..  Les  bouteilles  des  premiers  , 
dioites  et  recouvertes  d’une  couche  d’huile;  les 
autres  , conoViées  et  fermées  par  de  bons  bou- 
chons de  Loge. 

Ces  d ^ux  espèces  de  sucs  , sans  ces  précau- 
tions , s’altéreraient  en  peu  de  terris. 

6.J  11  prendra  des  flacons  bouches  en  cristal 
pour  contenir  les  alcools  , les  teintures  , les  li- 
queurs éihérées  et  celles  qui  contiennent  des 
gaz , à cause  de  leur  disposition  à perdre  par 
l’évaporation  ce  qu’ils  ont  de  plus  subtil. 

(à.0  Il  gardera  dans  uu  lieu  froid  et  non  hu- 


( 72  ) 

îiiide  , les  bouteilles  parfaitement  remplies  des 
sirops  et  des  miels. 

L’humidité  les  décuirait , les  ferait  moisir  ; la 
chaleur  les  ferait  fermenter  ,*  et  le  gaz  qui  se 
développerait  alors,  trop  retenu  par  les  bouchons 
de  lié  ge , briserait  les  vases, 

7-°  Il  choisira  pour  les  conserves,  les  extraits, 
les  électuaires  et  les  pilules  , des  pots  de  faïen- 
ce, qu’il  couvrira  de  parchemin  et  de  papier, 
et  qu’il  logera  k l’abri  de  l’humidité  -,  qu’il  visi- 
tera de  tems  en  tems  pour  les  réparer  au 
besoin. 

8.°  Il  garantira,  autant  qu’il  lui  sera  possible* 
les  graisses  , les  cérats  , les  ouguens  , les  emplâ- 
tres, de  l’impression  de  l’air  atmosphérique,  qui 
altère  leur  couleur,  détermine  leur  prompte  oxi- 
géuation , et  change  leurs  propriétés. 

c).°  11  emploiera  des  flacons  bouchés  en  cris- 
tal , pour  les  acides  , les  alkalis  , les  dissolutions 
métalliques  , qui  rongeraient  les  bouchons  de 
liège  ; pour  les  sels  qui  s’  effleurissent , pour 
ceux  qui  attirent  l’humidité,  pour  la  chaux  et 
la  magnésie  , qui  tendent  à redevenir  des  car- 
bonates , etc. 

io.°  11  couvrira  de  papier  noir  les  flacons 
contenant  de  l’acide  muriatique  oxigéué,  çt  les 
oxides  métalliques  auxquels  la  lumière  enlève  dç 
l’oxigène. 


/ 


( 73  ) 


Observations  sur  la  conservation  des  médicamens 
magistraux. 

\ 

i.°  Le  pharmacien  les  prépircra  à mesure  du 
besoin,  en  se  servant  de  vaisseaux  et  d'ustensiles 
appropriés  aux  opérations  dont  ils  sont  les  pro- 
duits , et-  absolument  incapables  de  rien  com- 
muniquer de  nuisible. 

2.0  Il  exercera  ses  sens  à reconnaître  l’état  de 
perfection  convenable  à chaque  médicament,  afin 
de  pouvoir  avec  justesse  rejeter  ceux  qui  ont 
subi  la  moindre  altération,  sur-tout  celle  qui  a 
lieu  souvent  par  un  changement  subit  de  l’at- 
mosphère. 

5.°  Il  aura  soin  que  les  liquides  soient  distri- 
bues aux  malades  , dans  des  bouteilles-  de  verre, 
nettoyees , bouchées  et  étiquetées  convenable- 
ment. 

Si,  par  des  circonstances  particulières,  il  était 
obligé  de  les  remplacer  par  des  bouteilles  de 
grés,  comme  celles-ci  se  pénètrent  et  s’infectent 
facilement,  il  les  fera  laver  souveut  après  les 
avoir  laissé  tremper  dans  l’eau  chaude  alkaline , 
ce  qui  l’obligera  d’avoir  de  ces  bouteilles  de  re- 
change. 

4-°  L usage  des  pots  de  grés  sera  interdit , 
parce  qu  ayant  une  ouverture  considérable,  cou- 
verts seulement  d’une  feuille  de  papier,  jusqu’au 
ht  des  malades,  ees  pots  se  remplissent  de 
mouches  et  de  poussière. 


( 74  ) 

Pa.-ce  que  ne  pouvant  passer , comme  aux 
bouteilles . dos  étiquettes  au  col  de  ces  pots,  on 
est  obligé  de  les  ranger  dans  des  carrés , suivant 
les  numéros  des  lits,  et  par  conséquent  de  courir 
continuellement  les  risques  de  commettre  des 
erreurs. 

Parte  qu’eu  fin  , s’il  fallait  coller  des  étiquette^ 
sur  chacuu  des  pots,  le  service  ne  serait  jamais 
terminé  pour  les  heures  de  Ju  distribution  des 
ûlimeus. 

Observations  sur  les  médicamens  externes 
confiés  aux  Elèves  eu  chirurgie . 

Les  élèves  ue  demanderont  des  emplâtres, 
des  onguens  et  des  huiles  qu’à  mesure  qu’ils  en 
auront  besoin  -,  ils  les  rangeront  dans  les  tirons 
des  armoires,  coffres  d’appareil,  mis  à leur  dis- 
position ; chaque  compartiment  destine  pour  un 
emplâtre  , sera  étiquete.  Chaque  emplâtre  y sera 
enveloppé  de  papier  et  étiqueté. 

Les  onguens  seront  mis  dans  des  pots  de 
faïence  , tenus  toujours  très-propres. 

La  même  spatule  ne  servira  pour  tous  les 
onguens  successivement  sans  avoir  été  nettoyée 
à chaque  fois. 

Ils  ne  demanderont  que  la  quantité  d alcool 
camphré  nécessaire  aux  pausemens  de  chaque 
juin  , et  se  garderont  de  le  trop  faire  chauffer. 
} L’huile  d’olive  ne  servant  guère  que  pour  fa- 
ciliter l’introduction  .de  la  soude , ils  éviteront 


( 75  ) 

les  abus  qui  augmentent  ordinairement  la  con- 
sommation de  cette  huile. 

Le  sparadrap  sera  préparé  dans  la  pharmacie 
de  chaque  hospice  , afin  qu’il  soit  chargé  con- 
venablement d’emplâtre  , et  qu’il  ne  soit  pas 
couvert  de  poussière. 

Us  veilleront  à faire  nettoyer  souvent  les  vais- 
seaux contenant  les  cataplasmes , et  à n’employer 
de  ces  topiques  que  la  quantité  strictemenluné- 
cessaire  -,  une  trop  grande  masse  de  cataplasme 
gênant  souvent  et  inutilement  le  malade. 

Les  pharmaciens  ne  délivreront,  ui  vin,  ni 
alcool,  ni  lait,  ui  huile,  ni  sucre,  ni. miel,  à 
moins  que  ces  objets  ne  soient  sous  forme  de 
médicament. 

Les  médicamens  demandés  pour  les  pansé- 
mens,  et  qui  ne  sont  pas  portés  sur  les  cahiers 
de  visite  , ne  seroul  delivres  que  sur  des  bons 
particuliers,  signes  par  les  chirurgiens  de  ser- 
vice et  visés  par  le  chef. 

Lorsque  des  cas  urgens  et  imprévus  forceront 
de  délivrer  les  médicamens  sur  les  bons  des 
sous-aides  , ceux-ci  seront  tenus  de  faire  signer 
ces  bons,  dès  le  lendemain  de  la  livraison,  par 
les  chefs  respectifs. 

La  pierre  infernale  ne  sera  jamais  délivrée 

qu’au  chirurgien  eu  chef,  qui  seul  doit  en  faire 
usage. 


( 76  ) 

Table  av  générai,  des  Médicamens  simples 
et  composés  , dont  l'usage  est  admis  dans  les 
Hôpitaux  militaires  fixes,  temporaires  et  am- 
bu Ions. 


NOMENCLATURE 

QUANTITÉS 

DÉSIGNATION 

DES 

D 

E 

DES 

MED  [CA  MENS 

MEDICAMF.NS 

qui  doivent  com- 
poser uue  divi- 
sion complète 
de  pharmacie 

DROGUES 

dont  l usagc  est  admis  dans 

. 

\ les  hôpitaux  militaires. 

O 

— ‘ <v 

S -S  5 

2.  ^ 

u .2 

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ri  c f. 

U 

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’gz  CA 

'Z  ’S 

pour  un 

hôpital 

>-  jj  S 

ShCsS 

V*  « 

ro. 

temporaire  ne 
trois  à quatre 

"5 

SL, 

S Cfl 

O c 
-03 

cents  malades 

V 

pendant  quatre 

mois. 

Poids 

Poids 

nouveaux 

anciens. 

MED  ICA  ME  N S 

CA 

0 

1 « 

SIMP  L E S. 

B o 

S a 
1 S: 

C/î 

•/ 

b v 

> a 

i Racines 

3 er. 

b d'Angélique . 

* 

< 

id’  Asperges 

. . • 

k 

de  Barda  nue  ...... 

3 

o 

k 

de  Bistorte 

• f • 

« < 9 

k 

de  Calamus  aroniaticus  . 

> f * 

.« 

■k 

d'Aolie . , . 

. . - 

• • * 

•k 

de  Fougère  màlc  ... 

• 

• A • 

k 

de  Gentiane  , . . . . . 

a5B 

8 

k 

de  Guimauve  on  Altliæa  . 

3 

6 

k 

* 

d'Ipécqcuanha  entier  . . . 

. . . 

e • + 

* 

Idem  en  poudre  - . . • 

? 

1 

• * • 

* 

de  .lalap  entier  ..... 

1 

2 

* ‘ 

* 

Idem  en  poudre  ..... 

I 

2 

de  Persil  ........ 

...» 

* 

O 

* 

H de  Réglisse  entière.  . . . 

5o 

lOO 

| Idem  en  poudre  ...... 

3 

I 

S de  Rhubarbe  indigène  . . 

I .> 

3 

-•  *•  * 

» 1* 

| Idem  en  poudre  ...... 

‘ 25G 

■ 1 

$ 

C 11  ) 


( ?8  ) 


NOMENCLATURE 

DES 

MÉDICAMENS 

dont,  l’usage  est  admis  dans 
les  hôpitaux  militaires. 

QUANTITÉS 

D E 

MÉDICAMENS 

DESIGNATION 

DES 

DROGUES 

poser  u 
sion  c 
de  p} 
pour  ui 
tempor 
trois  à 
cents 
p en  dan 
mois. 

Poids 

nouveaux 

ne  divi- 
omplète 
larmacie 
hôpital 
Rire  de 
quatre 
malades 
t quatre 

Poids 

anciens. 

à acheter  sur  les  lieux  ' 
de  l’établissement. 

à préparer  j 

dans  chaque  hôpital.  ^ 

à expédier  de  Paris.  \ 

Feuilles 

3 & 

.s  i 

O 

de  Mauve 

de  Mélisse  . 

de  Menthe  poivrée  . . . 

de  Scolopendre  .... 

¥ 

de  Sauge  

¥• 

de  Séné  

IO 

20 

¥ 

de  Tabac  

de  Thym 

¥ 

de  Trélle  d’eau 

¥ 

¥ 

Fleurs 

de  Bouillon  blanc 

de  Camomille  romaine  . 

i 

2 

¥ 

de  Guimauve 

de  Mauve 

de  Pas-d’àne  ou  Tussilage. 

. . • 

. . • 

¥ 

de  Roses  rouges 

if 

3 

• • 

¥ 

de  Safran 

64 

2 

• 

% 

¥ 

Idem  en  poudre  

- 

de  Sureau  ....... 

2 

4 

¥ 

Semences 

* 

* 

de  Fenouil 

de  Lin  

3 

6 

¥ 

Jdern  en  pondre 

¥ 

J 

Idem  en  poudre  

I 

2 

1 

de  Semen-contra  .... 

a56 

8 

JJ 

( *J9  ) 


NOMENCLATURE 

1)  K S 

MED  1 CAME N S 

dont  l’usage  est  admis  dans 
les  hôpitaux  militaires 

QUANTITÉS 

o r. 

MÉDICAMENS 

qui  doivent  com- 
poser une  divi- 
sion complète 
de  'pharmacie 
pour  un  hôpital 
temporaire  de. 
trois  à quatre 
cents  malades 
pendant  quatre 
mois. 

l’oids 

nouveaux 

Poids 

ancien*.. 

Fruits. 

3 

. ci 

► P 

A © 

Amandes  douces  .... 

4 

8 

liourgeons  de  Sapin  . . . 

Tamarins . 

ta  7 

a5 

Tètes  de  pavots 

Excroissances. 

Agaric  de  chêne 

I 

a 

Espèces. 

Amères  

3 

6 

Aromatiques  ....  ,, 

3 

6 

Apéritlves  ....... 

3 

6 

Emollientes 

3 

6 

Pectorales 

3 

6 

Sudorifiques 

Vulnéraires 

a 

4 

Astringentes 

Apériuves 

Anthelmintiqucs 

Sucs  concrets  sucrés. 

Manne  

25 

ta  7 

Gommes  . Gommes  résinés 

et  Résines. 

• 

Gomme  arabique  .... 

2 

4 

2 

Idem  en  poudre 

I 

Gomme  adragant  .... 

• «.  • 

Idem  en  pondre 

1 

I 

Aloës  .... 

a5G 

8 

DES  ION AT  ION 

DES 

DROGUES 


2 * 


i r 
© 


expédier  de  Paris. 


( 8o  ) 


NOMENCLATURE 

UES 

MÉDICAMENS 

dont  l’usage  est  admis  dans 
les  hôpitaux  militaires 


Gommes,  Gommes  rc'sines 
et  Résinés. 

Ammoniaque  ..... 

Colophans 

Elémv . 

Myrrhe 

Poix  blanche 

Poix  noire  ....... 

Poix  résine 

Sagapenuui 

Scammonée 

Idem  eu  poudre 


QUANTITES 

D E 

MÉDICAMENS 

qui  doivent  com- 
poser une  divi- 
sion complète 
de  pharmacie 
pour  un  hôpital 
temporaire  de 
trois  à quatre 
cents  malades 
pendant  quatre 
mois. 


DESIGNATION 

des 

drogues 


Poids 

nouveau* 


Baume  naturels. 


de  Copahu  . 
Styrax  liquide 
Térébenthine 


Huiles  Jixes. 

Cire  jaune  ....... 

Huiles  volatiles  oir  essen- 
tielles. 


Camphre 

de  Téi'ébenline  ..... 

Substances  maritimes. 

Eponges  fines  

Idem  préparées  à l’eau.  . 
Mousse  de  Corse  .... 

128 

C4 

a 

& 


l 7 


206 


Poids 

anciens. 


â 3 


H 

3 . 

J*  a 

V 

s a 


0>  W 

'S'o 

a ^3 


• 


à préparer 

dans  chaque  hôpital. 


1 


( 8ï  ) 


NOMENCLATURE 

D E 6 

MEDIC AMENS 

doHt  l’usage  est  admis  dans 
les  hôpitaux  militaires. 


Substances  animales. 


Cantharides . , . / 

Idem  en  poudre.  . , 
Corue  de  cerf  râpée 
Idem  calcinée  . . . , 


Sangsues 


Substances  minérales. 

Antimoine  crud  . . 
Idem  porphyrisé  . . . 


Limaille  de  fer 
Manganèse 
Mercure 


MEDICAME  NS 
COMPOSÉS. 


Sirops. 

Simple 

de  Capillaire  . . 
de  Guimauve  . . 
de  Noirprnn  , . 
d’Opium  ou  Diacode 
Tarlareux  .... 
de  Cuisinier  . . 


Miels. 

Rosat 

Oxymel  simple  ? 
Idem  scillitique  . 


QUANTITES 

D E 

MEDICAMKNS 

qui  doivent  com- 
poser une  divi- 
sion complète 
de  pharmacie 
pour  un  hôpital 
temporaire  de 
trois  à quatre 
cents  malades 
pendaut  quatre 
mois. 

r m ii 


DESIGNATION 

UES 

DROGUES 


Poids 

nouveaux 


& 


Poids 

anciens. 


si  «J 

12  a 
v 
«e  c 
O P 
' V 
. VS 

S -2 

S 2 

O -2 

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P 

<0 

Tj 


à expédier  de  Paris. 


( 

NOMENCLATURE  QUANTITÉS 


DES 


D E 


médicamens  médicamens 

dont  l’usage  est  admis  dans  qui  doivent com- 
lts  hôpitaux  militaires.  poser  une  diyi- 
1 I sion  complété 

de  pharmacie 


DESIGNATION 


DROGUES 


dans  chaque  hôpital. 


/ 


( 85  ) 


NOMENCLATURE 


DES 


MÉDICAMENS 

dont  l’usage  est  admis  dans 
les  hôpitaux  militaires. 


Extraits 

de  Cachou  . 
de  Ciguë  . . 
de  Chicorée 
de  Fumelerre 
de  Geuievre  . 

Opium  brut  . 

Extrait  d’Opium 
De  Trèile  «Peau 

Ongiiens 

Antipsorique  ou  contre  la 
gale  . 

d’Arcéus  ou  Baume 
Basiiicum  ou  Suppurait 
Céral  . . , 


de  la  Mère 
Mercuriel  . 
Populéum  . 
de  Stirax  . 


Emplâtres. 
Agglutinatif  . . . 
Emplâtre  simple  . 
Diaéliiluin  gommé 
de  Ciguë  .... 


"Merçiiriel  de  Yigo 
de  Savon  camphré 
Vésicatoire  . . . 
Bougies  emplastiq 
Soudes  élastiques 
Idem  à Mandrin. 
Sparadrap.  . . . 


nés. 


QUANTITES 

P E 

MÉDICAMENS 

qui  doivent  com- 
poser une  divi- 
sion complète 
de  pharmacie 
dans  un  hôpital 
temporaire  de 
trois  à quatre 
cents  malades 
pendant  quatre 


Poids 

nouveaux 


2jG 


2 06 


2 

20 

lO 

6 

i 


Poids 


4 

20 

IO 

6 

2 

nnsKcrj 


DESIGNATION 


DES 


DROGUES 


( 84  ) 


NOMENCLATURE 

DES 

IV1ÉDIC  AMEN  S 

QUANTITÉS 

D E 

MÉDICAMENS 

qui  doivent  com- 
poser une  divi- 
sion complète 
de  pharmacie 
pour  un  hôpital 
temporaire  de 
trois  à quatre 
cents  malades 
pendant  quatre 
mois. 

DESIGNATIONS 

DES  4 

DROGUES  1 

dont  1 usage  est  admis  daus 
les  hôpitaux  militaires. 

H 

v 

«j 

V S 

— * O 
t- 

Z 

vn 

fcf  'rt 

a» 

«-  'y 

<V 

’q  O 

à préparer  j 

ns  chaque  hôpital.  , 

expédier  de  Paris.  j 

Poids 

nouveaux 

Poids 

anciens. 

.es 

X 

nj 

MÉDICAMENS 

2 fe 

i p 

o 

CHIMIQUES. 

Teintures. 

de  Canelle 

a 56 

8 

¥ 

de  Myrrhe  et  d’Aloës  . . 

1 

. « 

* 

de  Quinquina 

1 

2 

« 

¥ 

Laudanum  liquide  .... 

1 

2 

. • 

• J 

¥ 

de  Raifort  composé  . . . 

T 

I 

. 

¥ 

de  Gentiane  

» 

I 

¥ 

d’ Absinthe 

7 

\ 

I 

• 

¥ 

Baumes  artificiels. 

Du  Commandeur 

7 

I 

• • 

¥ 

de  1 ioravanli  

1 

2 

• 

• * 

¥ 

Alcools  purs  et  aromatises. 

Alcool  de  vin  ( vulg.  Esprit- 

! de-vin  ) 

i 

2 

. 

¥ 

’ti  i 

J dent  de  mélisse  ( vulg.  Eau 
j de  mélisse  ) 

i 

2 

. 

. 

¥ 

Idem  vulnéraire  par  infn- 

j si  on 

i 

2 

* 

¥ 

Idem  de  cochléaria  ( vulg 

Esprit  de  cochléaria  ) . . 

i 

3 

• 

- ' 

* 

Idem  camphré  (vulg.  Eau- 

1 

de-vic-camphréa  ) . . . 

i 

rârteacBnpsB 

2 

ixjHwra. 

¥ 

restât 

s 

expédier  de  Paris. 


( 35  ') 


NOMENCLATURE 

DES 

MÉD-IC  AMENS 

dont  l’usage  est  admis  dans 
les  hôpitaux  militaires. 


Acides. 

Acide  sulfurique  concentré 
( vujg  Acide  vitriolique  ) 
Idem  nitrique  ( vulg.  Esprit 

de  nitre  ) 

Idem  dulcifié  

Idem  muriatique  ( vulg.  Es- 
prit de  sel  ) 

Idem  tart areux  .... 


Liqueurs  éthérées. 

Acide  sulfurique  alcoolisé 
( vulg.  Eau  de  Rabel  ) . 

Alcool  sulfurique  distillé 
( vulg.  L iqueur  minérale 
d’Hoffmann  ) 


Sels  <st  autres  préparations 
chimiques , 

Acétite  de  plomb  cristallisé 
( Sel  de  Saturne  ) . . . 

Muriate  d’antimoine  ( Bcur 
re  d’antimoine  ) ...  . 

Muriate  d'ammoniac  ( Sel 
ammoniac  )....., 

Carbonate  de-  magnésie  . 

Muriate  de  mercure  doux 
( Mercure  doux  ).  ... 

Muriate  de  mercure  suroxi- 
géne  (Sublimé  corrosif  ) . 

Nitrate  d’argentfondu  (Pier- 
re infernale  ) 

Nitrate  de  mercure  liquide 


QUANTITES 

D E 

MÉDICAMENS 

qui  doivent  com- 
poser une  divi- 
sion complète 
de  pharmacie 
dans  un  hôpital 
temporaire  de 
trois  à quatre 
cents  malades 
pendant  quatre 


Poids  Poids 
nouveaux  anciens. 


'A  fcc 


a56 


a 56 


a 56 
a56 

128 

128 

82 


DESIGNATION 

DES 

DROGUES 


K 

3 . 

£ C 

s a 


3 "V 


à préparer 

dans  chaque  hôpital. 


( 86  ) 


( §7  ) 


nomenclature 

des 

ÎÏEDICAMENS 

doHt  l’usage  est  admis  dans 
les  hôpitaux  militaires. 


QUANTITES 

D E 

MEDICAMENS 

qui  doivent  com 
poser  uue  divi- 
sion complète 
de  pharmacie 
pour  un  hôpital 
temporaire  de 
trois  à quatre 
cents  malades 
pendant  quatre 
mois. 


désignation 

DES 

drogues 


Poids 

nouveaux 


Sels  et  autres  préparations 
chimiques . 

Savon  Médicinal 

Soufre  Sublimé  _ 

Alcalis  fixes  et  volatils. 
Carbonate  de  potasse  pur 
( vi  lg.  Alcali  fixe)  . 
Potasse  caustique  ( vulg. 

Pierre  à cautère  ) . . . 
Carbonate  de  soude  ) vulg 
Sel  de  soude  ) ...  . 
Carbonate  d’ammoniaque 
( v.  Alcali  volatil  concret  ) 
Ammoniaque  caustique  (v. 
Alcali  volatil  Jluor)  . K . 
Denrées. 


Cassonade.  . 
Vin  rouge.  . 
Vin  blanc.  . 
Vinaigre  . . 
Eau-de-vie  . 
Huile  d’olive 
Huile  a brûler 
Saindoux  . . 
Suif  . . , . 
Miel  .... 
Lait  . . , . 
OEufs.  . . . 
Pain  . . . . 

Sel  Marin.  . 
Orge  .... 
Riz 


inS 


t *56 


Poids 

ancien5 


23 

U 

1-S 


ci 

d, 

3 

.1*  fl 


E 

•3 


ci 

O. 


ng 

'y 

3- 


¥ 


( 8»  ) 

N.  B.  Dans  ce  tableau  général  ne  sont  pas 
comprises  les  formules  magistrales  décrites  dans 
la  première  et  la  seconde  partie  du  Formulaire, 
de  même  que  les  drogues  simples  qui  entrent 
dans  la  composition-  des  médicamens  officinaux 
destinés  à être  envoyés  dans  les  hôpitaux  mili- 
taires ^ on  n?y  a pas  inséré  non  plus  les  plantes 
qu’on  doit  employer  dans  leur  saison  respective. 

Une  demi- division  de  pharmacie  nécessaire  au 
sci  vice  d un  hôpital  temporaire  de  cent  cinquante 
à deux  cents  malades  , sera  composée  de  la  moitié 
en  poids  des  médicamens  renfermés  dans  une 
division  complète  , à l’exception  des  ustensiles  > 
qui  se  trouveront  en  même  nombre. 

On  a désigné  par  un  astérisque  les  médica- 
mons  qui  devront  être  achetés  sur  les  lieux  à 
mesure  des  besoins  , ou  composés  dans  chaque 
établissement,  ou  expédiés  de  Paris. 

Bcs  articles  ce pencl tint  cjui  devront  former 
vue  division  ou  une  demi-division  de  pharma- 
cie , seront  insérés  en  totalité  dans  les  caisses , 
sons  avoir  égard  à l’indication  des  substances 
annoncées  devoir  être  achetées  ou  préparées  sur 
les  lieucc. 


(%) 


Etat  des  médicamens  qui  doivent 
subdivision  de  pharmacie  à la 
balances , pour  administrer  les 
cours. 


savoir: 

Ipécacuanha  en  poudre  . ...  . 64 
Agaric  de  chêne.  .......  256 

Cantharides  en  poudre 128 

Colophane  en  poudre 256 

Acetate  de  plomb  ( vinaigre  de 

saturne  ) . . ÿ 

Poudre  purgative . 256 

The'riaque 256 

Diascordium 256 

Extrait  de  genièvre.  256 

Onguent  mercuriel.  ......  256 

basilicum - 

B 

d’Arceus • . 256 

Emplâtre  agglutinatif. 256 

diachilum  gomme.  . . 256 

mercuriel 256 

Pilules  mercurielles 64 

Baume  de  Fioravanti 256 

Teinture  de  Sydenham 128 

Camphre 256 

Alcool  au  camphre  (eau-de-vie 
camphrée  ) ...  J ....  . j 
Alcool  sulfurique  distille'  (liqueur 

d’Hoffmann  ) 6^ 

Oxide  d’antimoine  sulfuré  rouge 
(kermesj.  3 a 


Citrate  d’argent  fondu  ( pierre 
infernale  )......., 


composer  une 
suite  des  am- 
premiers  se - 


gr.™*5  ( 2 onces.  ) 

gr. mes  ( g onces.  ) 

gr.mes  ( ^ onces.  ) 
gr.mes  ( g onces.  ) 

kil.me  ( 1 livre.  ) 
gr.mes  ( g onces.  \ 
gr.mes  ( g onces.  ) 

gr.mes  ( g onces,  j 

gr.mes  ( g onces.  ) 
gr.mes  ( 8 onces.  ) 
kil.me  ( 1 livre.  ) 
gr.mes  ^ g onces.  ^ 
gr.mes  / g onces.  ) 
gr.mes  ( g onces.  ) 
gr.mes  ( g onces.  ) 
gr.mes  ( 2 onces.  ) 

gr.mes  ( g onces>  ) 

gr.mes  ( 4 onces.  ) 
gr.,ncs  1,  8 onces.  ) 

kil.ine  ( 2 livres.  ) 

gr.mes  ( 2 onces.  ) 

gr  ( I once.  ) 

gr/racs  ( J gros.  ) 


( 9°  ) 

Acide  tarlareux  .*..•••••  64  gr.mes  ( 2 onces.  ) 
Sulfate  de  zinc  (vitriol  blanc).  . 52  gr.mes  ( 1 once.  ) 

Sulfate  de  cuivre  ( vitriol  bleu  ) . 52  gr.mes  ( 1 once.  ) 

Ammoniaque  ( alkali  volatil)  . .128  gr.mes  ( 4 onces.) 
Sulfate  d’alumine  calciné  ( alun 

calciné  ) 52  gr."16’  ( 1 once.  ) 

Tartrite  antimonié  de  potasse  (émé- 
tique ) 32  gr.mcs  ( 1 once.  ) 

Linge  à pansement.  ......  1 kil.me  ( 2 livres.  ) 

Charpie  ...........  7 kil.IU0  ( 1 livre.  ) 

Un  trébuchet. 


Chaque  division  et  demi-division  de  pharmacie 
devra  en  outre  contenir  les  ustensiles  ci-après: 

Un  petit  mortier  de  marbre  et  son  pilon  en  buis. 

Un  petit  mortier  de  fer  et  sou  pilon. 

Une  boëte  contenant  poids  et  balances  assortis. 

Deux  spatules  de  fer. 

Deux  aunes  d’étamines» 

Un  trébuchet  garni. 


Numéros  des  Lits 


< 91  ) 

MODÈLE  DE  CAHIER  DE  VISITE. 


Visite  des  Fiévreux  ou  blessés , du  premier 
germinal. 


Salle  première. 


( 92  ) 


Explication  pour  /’ intelligence  de  ce  modèle 
de  cahier. 

i.°  Pour  que  le  médecin  et  le  chirurgien  fai- 
sant la  visite,  puissent  voir  d’un  coup  d’œil  le 
teins  qu’a  parcouru  la  maladie  , et  celui  que  le 
malade  a passé  à 1 hôpital , le  pharmacien  aura 
soin  d’ajouter  chaque  jour,  avant  la  visite,  une 
unité  aux  nombres  mis  le  premier  jour  sur  les 
colonnes  respectives  de  Ventrée  et  de  la  mala- 
die. L’explication  des  exemples  suivaus  ne  peut 
laisser  aucune  équivoque. 

Lafont , n.n  i , entré  le  premier  germinal,  au 
troisième  jour  de  sa  maladie  , demande  5 à la 
colonne  du  jour  de  la  maladie,  i à celle  d’e/z- 
trée.  Le  2 germinal  il  se  trouvera  l\  à la  pre- 
mièie  Coloime , et  2 à la  seconde. 

Simon,  entré  le  même  jour  de  l’invasion  de 
sa  maladie,  le  21  ventôse,  à 12  aux  deux  co- 
lonnes le  premier  germinal  ; le  2 il  y aura  i3 
à l’une  et  à l’autro. 

2.0  Le  jour  où  le  malade  entrera  et  le  jour 
de  sa  sortie  , son  nom  sera  suivi  du  n.°  de  son 
régiment  et  du  nom  de  sa  compagnie  , comme 
on  Je  peut  observer  aux  numéros  1 et  3,  Lafont 
et  Deschamps.  Il  en  sera  us.é  de  même  Je  jour 
de  la  mort,  et  on  en  indiquera  l’heure  à la 
colonne  d’observations.  Voyez  Fleury,  n.°  4>on’ 
y ajoutera  le  nom  de  la  maladie  : Dys&enterie ..j|. 


3.°  Le  jour  de  l’entrée  , on  portera  le  prin- 
cipal symptôme  sur  la  colonne  d observations , 
comme  Lafont , n.°  i,  Péripneumonie , douleur 
aiguë  au  coté  droit. 

4-.°  Le  jour  de  la  sortie  , on  inscrira  le  nom 
de  la  maladie  dont  le  sortant  a été  guéri. 
Exemple:  Deschamps , n.°5,  Fièvre  tierce , guérie 
après  sept  accès,  sans  quinquina. 

5.°  Daus  le  cours  d’une  maladie,  on  fera  men- 
tion d’un  symptôme  nouveau  dont  on  ne  se  se- 
rait pas  encore  aperçu.  Exemple:  Millot , n.°  5, 
Crachats  purulens. 

6. 0 Lorsque  le  chirurgien  en  chef  aura  été 
appelé  par  le  médecin  , et  réciproquement , on 
inscrira  brièvement  la  décision  prise.  Exemple: 
Duchemin , u.°  6,  La  paracenthèse  sera  faite 
demain. 

7.0  Le  jour  qu’un  malade  aura  obtenu  la  per- 
mission de  changer  de  ht , ou  lorsqu’il  viendra 
d’une  autre  salle,  on  en  fera  mention  à la  co*> 
lonne  des  numéros  des  lits.  Exemple:  Simon, 
n.°  2.  — Du  n.°  57. 

8.°  Quoique  les  abréviations  destinées  à dési- 
gner les  alimens  soient  indifférentes  eu  elles- 
memes  , cependant  il  est  résulté  des  abus  de 
leur  variété  arbitraire,  lorsqu’un  a voulu  établir 
des  comparaisons  relatives  aux  consommations 
et  aux  comptabilités.  Ensuite  ces  différences 
peuvent  donner  heu  a des  équivoques  de  la  part 
des  médecins  et  des  chirurgiens,  cia  passant  d’un. 


I 


( 94  ) 

Lôpilal  à l’autre  , lorsqu’un  même  signe  serait, 
comme  on  l'a  remarqué,  adopté  dans  l’un  pour 
désigner  la  diète  , daus  l’autre  un  oeuf,  ici  la 
portion,  là  des  pruneaux,  etc. 

Les  abréviations  suivantes  seront  les  seules 
dont  il  sera  permis  de  se  servir,  lorsque  les 
objets  11e  seront  pas  spécifiés  nominativement. 

P.  Portion  entière. 

5 Q.  Trois  quarts. 

M.  d emi-portion. 

Q.  Quart. 

S.  Soupe. 

JD.  a.  3.  4-  b.  Diète.  Deux,  trois,  quatre  bouil- 
lons. 

R.  g.  Riz  au  gras. 

R.  L.  Riz  au  lait. 

L.  Lait. 

S.  L.  Soupe  au  lait. 

Pr.  Pruneaux. 

BL.e  Bouillie. 

Pan.de  Panade. 

O.  (Ju  œuf. 

2 U.  Deux  œufs. 

V.  Portion  entière  de  vin. 
y 

, ‘ Demi-portion  de  vin. 

YB.  Vin  blanc,  portion  entière. 

yj) 

v,  ' Demi-portion  de  vin  blauc. 

~à 

La  quantité  de  vin  doit  être  désignée  pour 
chaque  distribution  , comme  celle  des  alimens. 


( 95  ) 

g,°  A 1 egard  des  remèdes  , il  est  des  abrévia- 
lions  usitées  de  tous  tems  dans  les  hôpitaux 
militaires  , et  dont  l’usage  peut  être  continué  , 
autant  que  les  médecins  et  les  chirurgiens  qui  y 
sont  employés  les  adopteront  j mais  les  quantités 
11e  seront  plus  désignées  par  des  caraclèies  phai- 
maceutiques  , ni  les  substances  par  des  caractères 
chimiques.  On  11e  se  servira  que  des  abréviations 
communes,  et  qui  ne  soient  susceptibles  d au- 
cune sorte  d’équivoque. 

io.°  Eufin,  indépendamment  de  la  date  placée 
en  tête  de  chaque  visite  par  le  pharmacien  qui 
la  suit,  le  médecin  et  le  chirurgien  en  chef  qui 
l’auront  faite,  la  dateront  de  leur  main  avant  de 
signer,  et  après  l’avoir  fait  collationner  devant 
eux  par.  le  pharmacien  et  le  chirurgien  qui  l’au- 
ront suivie,  afin  de  prévenir  toute  erreur  dans 
le  relevé  des  alimens  que  doit  faire  le  chirur- 
gien pour  le  remettre  à l’économe  après  l’avoir 
signé. 

Le  premier  vendémiaire  de  l’an  xm. 

I 

Les  Inspecteurs  généraux  du  service  de  santé 
des  armées, 

Coste,  Heurteloup,  Percy,  DesCenettes, 
Larrey,  Parmentier. 


F I N. 


I 


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Il  . , 

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1 


\ 


HOPITAUX 


MILITAIRES. 


( 97  ) 

administration  de  la  guerre. 


TARIF  pour  l'estimation  des  Mi- 

phI^Ies.  à dater  du  ”enié- 

nuaire  an  i4* 


DÉNOMINATION 

tn 
O OJ 

^3  P • 
^ cr  ^ 

DÉNOMINATION 

des 

.3  -3 

^ f t, 

dés 

MÉDICAMENS. 

M w < 
« ^ 

1YIÉDICAAIENS. 

CL 

Racines. 


d’Angélique  .... 
d’Ache  de  montagne 
d’Asperges  . . . ■. 

d’Aunée  ou  Enula  cam 

pana 

de  Bardane  .... 
de  Bistorte  .... 
de  Calamus  aromaticus 
de  Chicorée  . . . 

de  Chiendent  . . . 

de  Fenouil  .... 
de  Persil  .... 
de  Fraisier  .... 
de  Fougère  mâle  . . 

de  Gentiane  . . . 

de  Gingembre  . . . 

de  Grande  Consoude 
de  Guimauve  ou  Althae 
d’Ipécacuanha  entier 
Idem  en  poudre  . . 

d’iris  de  Florence 
de  Jalap  entier  . 

Idem  en  poudre  . 
d’Oscille  .... 
de  Patience  . . . 

de  Poligala  de  Virgini 
de  Raifort  vert  . . 

Idem  sec  ... 
de  Réglisse  entière  . 
Idem  en  poudre  . . . 

de  Rhubarbe  entière  exo- 
tique   

Idem  en  poudre* 


/• 

3. 

3. 

1. 

I. 
1 . 
I. 

0. 

I 

I 

3 

a. 

a. 

1 . 

0. 

1. 
i. 
i; 

a8. 
3 3. 

i. 

9* 

io. 

i. 

i. 

0. 

3. 

1. 

a. 

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. 3 


C. 

5o 

8o. 

ao. 


oo. 

5o. 

8o. 

8o. 

io. 

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5o. 

5o. 

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8o. 

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io. 

20. 

OO. 

OO. 

8o. 

5o. 

4o. 

oo. 

00. 

oo. 

90. 

oo. 

3o. 

oo. 


Suite  des  Racines. 

de  Rhubarbe  indigène 
Idem  en  poudre  . . 

de  Salsepareille  . '. 
de  Sassafras  entier  . 
Idem  râpé  . . - 

de  Serpentaire  ou  Vipé- 
rine   

de  Scille  sèche  . . 

Idem  en  poudre  . 
Squine  . . . i 

Tormeutille  .... 
Valériane  .... 


Bois. 

g de  Douce-amère  . 
de  Garrou  . 
de  Gaiâc  râpé 
» 

licorces. 

de  Cannelle  de  Chine 
Idem  eu  poudre  . 
de  Citron  . .’  . 

de  Garrou  . . . 

de  Grenade  . . 

d’Orange  .... 
de  Quinquina  entier 
Idem  en  poudre  . 
de  Simarouba  . 


oo. 

oo. 


de  Liège 


3 • 

sr  « 

- üi 


f;  c- 

;i.  00. 

5.  oo. 

8.  oo. 

1.  20. 

if  6o. 

9.  oo. 
5.  oo. 
9.  oo. 

2.  00. 
2.  4°- 
2.  OO. 


I.  5o, 
I.  5o. 
o.  5o. 


IO.  00. 

la.  oq. 

2.  4o. 

3.  6o. 
2.  oô'. 

2.  OO, 

fo.  oo. 
A-  oo. 
6.  5o. 
o.  8o., 


G 


( 9»  ) 


DENOMINATION 

des 

MÉLfCAMËNS. 

te 

a 2 

CT1  « 

= -3.2 

'■o  "o  ’£ 
Sn3 

---  l 

DÉNOMINATION 

des 

MÉDICAMENS. 

ch 

_o  -J 
lu 

3 J:  .2 

t:  c t 

K ii  ■=? 

jS"3 

Feuilles. 

j 

Semences. 

f *•  ! 

/.  c. 

«l’Absinthe 

I.  10. 

d’Ariis  .... 

1.  oo. 

de  Cainœdris  .... 

I . 20.  ! 

dé  Cévadille  .... 

3.  00. 

de  Capillaire  du  pays  . 

2.  OO. 

de  Coriandre  . : . 

O.  70. 

Jdern  du  Canada  . 

10.  OO. 

de  Fenouil.  ; . . . 

1.  t)o. 

de  Chicorée  . • . . 

1.  10. 

de  Fcuu-grcc  ou  Scncgré 

0.  70. 

de  F unie  (erre  . 

I.  OO. 

de  Lin  entière  . . . 

0.  (io. 

de  Guimauve  . . 

I.  OO. 

Idem  en  poudre . . . 

0.  80. 

d’Hysope  ... 

I.  io. 

de  Moutarde  entière  . 

1.  4°. 

de  Lierre  terrestre  . . 

i . 5o.  | 

Idem  eu  poudre  . . 

1.  (io. 

de  Mauve 

I.  00. 

d’Orgc  perlé 

I . OOw 

de  Mélisse  ou  Citronrlle 

I.  OO. 

«le  Semcn-contra.  . . 

6.  00. 

«le  Mcnlhe  poivrée  sèche. 

2.  5o.  | 

«le  Staphisaigre  . . . 

3.  00. 

Jdern  fraîche 

o.  5o. 

de  Psilium 

I.  OO. 

de  Serpolet.  . . . 

i.  40. 

de  Scolopendre  . 

».  70. | 

. 

Fruits. 

de  Sauge  . . , 

I.  20. 

de  Scordiiim  .... 

I ; 1)0. 

Amandes  douces 

2.  80. 

de  Séné  

8.  oo. 

Baies  de  Genièvre  . 

0.  60. 

de  Tabac.  . . . . . 

J.  5o. 

Bourgeons  de  Sapin  . 

5.  00. 

de  1 hvrn 

x.  4°. 

1 Girofle 

12.  OO. 

de  Trcfle  cî’eau  sec  . 

2.  OO. 

j Muscades  ...  . . 

5o.  00. 

de  Germe  de  Peuplier  . 

I.  '20. 

Noix  de  galle  .... 

3.'  (io. 

«le  Romarin 

i.  oo. 

Tamarins  . . 1 . « 

3.  75. 

Cochléaria  frais  . . . 

o.  3o. 

Tètes  de  pavots  . . . 

3.  00. 

Fleurs. 

Excroissances. 

d’Arnica 

2.  (h. 

Agaric  blanc  .... 

3.  00 

de  Bouillon  blanc 

3.  oo. 

j Agaric  de  chêne  . . . 

5.  00. 

«le  Câmomille  romaine  . 

6.  oo. 

Jdern  vulgaire  . 

3.  oo. 

Espèces. 

de  Guimauve  . . . , 

3.  oo. 

de  Lavande  .... 

i.  5o. 

i Arrières  ...... 

1.  00 

«le  Mauve. 

3.  4°- 

[ Aromatiques.  . . - - ' 1 

1.  5o. 

«le  Pas-d’àne  ou  Tussilage 

5.  oo. 

t Apéritives 

2.  OO 

de  Pavot  rouge  . . .• 

3.  90. 

! Emollientes  . . • • 

I.  oo 

<!c  petite  Centaurée  . 

2.  00. 

[Pectorales 

2.  OO 

«le  Pied-rfc-chat  . 

3. 70. 

1 Sudorifiques  .... 

2.  OO 

de  Rose  rouge  .... 

6.  00. 

| Vulnéraires 

I.  20 

de  Safran  . : 

120.  OO. 

J Astringentes  .... 

3.  -oo 

Jdern  en  poudre  . . . 

i3a.  00. 

8 Ântheluii u tiques  . . . 

3.  00 

de  Tilleul 

2.  OO. 

I 

de  Slxreau  . . . . . 

i.  6ô. 

i 

( 99  ) 

DÉNOMINATION 

des 

MÉDICAMENS. 

Prix  du  kilog. 
de  chaque 
Article. 

DÉN  OMINAT IOM 

des 

MÉDICAMENS. 

O O 
tu  a . 

mX  C*  O 

- XJ-.t 

3 ° U 

c 3 
vX 

Sacs  concrets  sucrés. 

f.  c. 

Huiles  volatilles  ou. 
essentielles. 

f 

Mamie 

Gommes  , Gommes  lésines 

4.  3o. 

Camphre 

de  Térébenthine. 

uj.  00. 
i.  4°- 

cl  Résines. 

de  Lavande  .... 

14.  00. 

Gomme  arabique  entière 

5.  00. 

Substances  maritimes. 

Idem  en  poudre  . 

6.  00. 

Gomme  adragant  entière 

9.  00. 

Éponges  communes.  . 
Idem  fines 

5.  00. 

Idem  en  poudre  . . . 

io.  5o. 

ifi.  00. 

Alors  

00. 

Idem  préparées  à 1 eau 

iO.  00. 

Assa  fut!  tld  a 

5.  OO. 

Idem  a la  cire  . 

20.  OO.. 

Ammoniaque  .... 

5.  00. 

Holminlocorlon  ou  Mous- 

Colophane 

P.  70.3 

se  de  Corse  .... 

3.  Go. 

ïlcnjoin 

7.  00 .s 

Elérny  ....... 

s.  00.  j 

Substances  animales. 

Gaibanum 

Myrrhe * 

5.  ou.  \ 
2.  Go.j 

Cantharides  entières  . 

10.  00. 

Oiiban  ...... 

().  00.(1 

Idem  en  poudre  . . 

12.  OO. 

(Jpopanax i 

3.  Go.  J 

Corne  de  cerl  râpée  . 

I.  20. 

Poix  blanche  . . . . 

0.  So.: 

Idem  calcinée  . . . 

2.  OO. 

Poix  noire 

0.  90. 

Y cuxd’Ecrevisses  entiers 

2.  5o. 

Poix  résine 

0.  ÜO.'i 

Idem  préparés 

3.  ou. 

Sagapeuum 

Sang  de  dragon  . . . 

(>.  00.  | 
G.  00.  | 

Substances  minérales. 

ycammonée  entière  . 

64.  00. 

Idem  en  poudre  . . . 

72.  00,. 

Antimoine  cm  . . . 

O.  QO. 

Baumes  naturels. 

Idem  porphyrisé.  . . 

S Argent 

1.  20. 
22  j . OO, 

|j  Limaille  de  fer  . . . 

0.  80. 

de  Copahu  

10.  00. 

-]  Manganèse . . . . 

0.  40. 

du  Pérou  sec  T—*.*  . 

12,  OO. 

S Mercure 

6.  5o. 

Noir  liquide  .... 

20.  OO s 

' 

Siirax  liquide  .... 

3.  00. 

Sirops. 

Térébenthine  .... 
fde.ii  cuite 

I.  20, 

Ü Simple 

2.  80, 

Suc  d’Hypocistis  . . . 

4.  00. 

g de  Capillaire  .... 

3.  00. 

û de  Guimauve  .... 

3.  00. 

Huiles  fixes  ou  grasses. 

de  Noirpruu  .... 

3.  10. 

Cire  jaune 

Crrc  blanche  .... 

de  Pavot  ou  Diacodc  . 

4.  otq 

6.  5o. 

7.  5o. 

Miels. 

«Vüyperic  tua  , . . . 

3.  Go, 

; 

Dépuré  ...... 

' 

a.  80, 

N 


( ‘00- ) 


DENOMINATION 

«les 

MÉDICAMENS. 


Suite  des  Miels. 

Rpsat 

(îxrutel  ....... 

Idem  scillitir|iie  . . 

Vins  médicinaux. 


Amer 

Amiscorbutique 
iVrematique  . . 
de  Quinquina  . 
Scillilique  . . . 
Martial  .... 


Vinaigres  composés. 

Antiseptique  ou  dçsquatrc 

voleurs 

de  Saturne  ou  extrait  de 

Sattj'rne 

Scjllitique 

Poudres  composées. 

Anllielminlique  ou  contre 

les  vers 

Canlhartjque  purgative 
pour  le  Diascordiuiq  . 
pour  la  Thériaque  . . 

Tempérante 

Absorbante  . . 


• • 


,EI actuaires  et  Conserves. 

Diascordium 

Thériaque . 

Conserve  de  Roses.  . . 

Pilules. 

de  CvnogTossc 

Mercurielles  ...... 

«le  Savon  ....... 

Scilliliques  ...... 


Prix  du  kilog. 
de  chaque 
Article. 

DÉNOMINATION 

des 

MÉDICAMENS. 

1-2  « 

3 

H « ^ 
P1* 

Suite  «les  Pilules. 

/•  c- 

Rols  purgatifs 

/• 

3.  10 

8.  oo. 

2.  So- 

3.  oo 

Bols  «le  soufre 

Trochisques. 

4-  oo. 

de  Minium 

6.  oo. 

I.  OO. 

1.  ooJ 

Extraits. 

i.  00.5 

5.  oo.j 

Amer  . 

7-  OO. 

6.  00. 

2.  oo.c 

«le  Cachou  .... 

I.  20/ 

dp  Ciguë  

8.  00. 

de  Chicorée 

6.  00. 

«le  lumelerre  .... 

B.  00. 

de  Genièvre  ..... 

1.  5o. 

Opium  brut  ..... 

3o.  00. 

t.  8oJ 

Extrait  d Opium  .... 

7O.  OO. 

«le  Surcap  ( ou  Rob  ) . . 

5.  00. 

**- 

6 

o 

PO 

de  Réglisse  ( ou  Suc  ) . . 

2.  20. 

2.  OO.J 

«le  Trèfle  d cau  ..  s . 
ünguens. 

6.  00. 

Antipsprique  ou  contre 

2.  40. 

5.  oo.| 

J H ...<••  * 

18.  ooA 

d’Arcéus  ou  Baume.  . . 

3.  60. 

8.  oo.* 

Basilicum  ou  Suppuratifs 

2.  OO. 

I.i.  oo* 

Gérât  «le  Galien  .... 

3.  80. 

‘ fi 

(J.  oo.j 

Citrîn 

4.  00. 

8.  oc  J 

«le  la  Mèrp 

3.  00. 

Mcre.uriel  ou  Napolitain. 

5.  «>o. 

| 

Onguent  gris 

2.  80.. 

P 

Populéum i 

3.  tio. 

5.  oo.ï 

«le  S tir  as  

3.  00. 

8.  oo.? 

Pommade  oxigéneç.  . . 

3.  00. 

\.  So.jj 

Emplâtres. 

Agclutinalif(vulg  d^njlré 

3. 00. 

T f>.  00.1 

de  ta  Croix ) 

20.  OO.?* 

Diacliilum  gommé  . . . 

3. 60. 

4.  oo.S 

JJiapahne  ou  simple  . . 

3. 00. 

6.  oe.q 

de  Ciguë  ....... 

5. 00. 

! 


( *01  ) 


DÉNOMINATION 

des 

MÉDICAMENS. 


dénomination 

des 

MÉDICAMENS. 


feC 

0 v 

1 p~â  m2  • 

J 2 cj; 

^5  rj 


Suite  des  Emplâtres. 

Mercuriel  de  Yigo  . . . 
de  Mucilage . . . . , . 

de  Savon  camphré  . . . 
Vésicatoire  ...... 

Bougies  emplastiques  , 
la  pièce 

Sondes  élastiques,  la  pièce 
J dem  à Mandrin  , la  piece 
Sparadrap,  le  kil.  . 

Teintures. 


d’Aloës  

de  Cannelle 

de  Cantharides  .... 

de  Jalap  ( vulg.  Eau-de- 
Vfc  allemande).  . . . 
fie  Myrrhe.  ...... 

de  Myrrhe  et  d’aloès  . . 

de  Quinquina 

Collire  de  Lanfranc  . . 
Laudanum  liquide  . . .. 
Teinture  de  Raifort  . . 

de  Gentiane 

d'Absinthe.  ...... 

Baumes  artificiels. 

du  Commandeur  .... 
de  Fioravanti 

J^aux  distillées. 

Simples 

de  Fleurs  d'Orange  . . 
de  Roses 


4-  oo. 
3.  oo. 
3.  Go. 
R.  oo. 

O.  30. 
a.  oo. 
a.  5o. 
4-  oo. 


4-  oo. 
4-  oo. 
5.  oo. 

5.  oo. 
4.  00. 

4.  5o. 
7.  00. 
à.  00. 
16.  00. 
3.  00. 
a.  4°. 
a.  40. 


7.  00. 

7.  00. 


o.  60. 
G.  5o. 
a.  00. 


Suite  des  Alcools  purs 

Jd.  vulnéraire  par  infusion 
Idem  de  cochléaria  ( vulg. 

Esprit  de  cochléaria  ) . 
Idem  camphré  (vulg.  Eau- 
de-vie  camphrée  ) . . 

Acides. 

Acide  sulfurique  concentré 
(vulg.  Acide  vitriolique  ) 
Idem  " nitrique  ( v.  Esprit 
de  nitre  )...».» 

Idem  dulcifié 

hlem  muriatique  (v. Esprit 

de  sel 

Idem  acéteux  (v.  Vinaigre 

distillé  ) 

Idem  tarlarcux 

Lit/ueurs  éthéréeset  Ethers 

Acide  sulfurique  alcoolisé 
( vulg.  Eau  de  llabel  ) 
Alcool  sulfurique  distillé 
(vulg.  Liqueur  minérale 
d’Hoffmann.)  » .„.  . 
Éther  sulfurique  ( v . Ether 

vitriolique  ) 

Liqueur  nitreuse  . . t.  . 
Éthernitriquc  (vulg.  Ether 
nitreux  ) ...... 

Idem  murialique  ( vulg. 
Ether  marin  ) ...  . 


f.  c 

3,  00. 

4.  5o. 

a.  80. 


I.  20. 

3.  90. 
3.  00. 

1.  60. 

1.  4°. 

16.  oo, 

5.  00. 

9.  00. 

16.  00. 
10.  00. 

iG.  oo> 

ta.  oçt 


Sels  et  autres  préparations 
chimiques. 


Alcools  purs  et  aromatisés. 

Alcool  de  tin  ( v.  Esprit- 

de-mn  ) 

Jdem  de  Mélisse  ( v.  Eau- 
dc-Mcliase  ).,... 


3.  00. 
6.  00. 


Acétite  de  cuivre  ( Vert- 
de-gris)  ....... 

Acétite  de  plomb  cristal- 
lisé ( Sel  de  Saturne  ) . 

Acétite  de  potasse  ( Ter) e 
foliée  de  tartre  ) . . . 


4.  40. 

3.  Go. 
tS.  opi. 


( 102  ) 


DÉNOMINATION 

des 

MÉDICAMENS. 

1 

Prix  du  kilog.  | 
de  chaque  * 
Article.  t: 

DÉNOMINATION 

des 

MÉDICAMENS. 

• 

~ O 

; " U 

^ 'a  £ 

l<  0)  ^ 

X 

Suite  des  Sels. 

f c. 

| , Suite  des  Sels 

f.  c. 

Borate  de  soude  ( Borax  ) 

4-  8o. 

Sulfate  de  fer  ( Vitriol 

Carbonate  de  magnésie 

vert  ) . i 

0.  Go. 

( Magnésie  Hanche  ) . 

II.  00. 

Sulfate  de  pot assef Tartre 

Munate  d ammoniac  ( Sel 

vitriolé  ) 

I.  20. 

ammoniac  ) .... 

5.  oo. 

Sulfate  de  magnésie  ( Sel 

Idem  en  poudre  .... 
Muria  te  d’an  tim  orne  (Beur- 

5.  l\o. 

d'Epsom  ) ..... 

Sulfate  de  soude  ( Sel 

0.  Go. 

re  d'antimoine  ) . . . 

l(p  oo. 

de  Glauher  J ...  . 

0.  4». 

Munate  mercuriel  sublimé 

Sulfate  de  zinc  ( Vitriol 

doux  ( Mercure  doux  ) 
Murialc  mercuriel  sublimé 

12.  OO. 

blanc  ) 

Sulfure  mfir  de  mercure 

I.  40. 

corrosif  (Sublime’  cor- 

( Æthiops  minéral  ) . 

10  00. 

rosi f J 

g.  oo. 

Sulfure  rouge  de  mercure 

Nitrate  d’argent  fondu 

( Cinabre  ) 

9.  0<X 

( Pierre  infernale  ) . . 

2'j4.  OO. 

Tartrile  acidulé  de  po- 

Nitrate  de  mercure  étendu 

1 asse  ( Crème  de  tartre ) 

2.  20. 

d eau  ( Dissolution  mer- 

Idem  en  poudre  . . . 

a.  5o^ 

carrelle  t 

7»  OO 

Tartrile  de  fer  solide 

Nitrate  de  potasse  ( $el 

a.  80. 

( Boule  de  mars  ) . 

G.  00. 

de  ni!  re  ) 

Tartrile  de  potasse  anti- 

Oxide  d’antimoine  hydro- 

monié  ( Emétique  ) . 

7.  00, 

sulfuré  rouge  ( Kermès 

Savon  médicinal  . . . 

3.  00. 

minéral  ) 

iG.  00. 

Soulre  sublimé  .... 

0.  80. 

Oxide  de  plomb  demi- 

vitreux  (vulg.  Lithargc) 

1.  3o. 

Akalis  fixes  et  volatils. 

Oxide  de  plomb  rouge 

1.  5o. 

( ' ulg.  Minium)  . . . 
Oxide  de  ,plomb  blanc 
( vulg.  Céruse  ) ...  . 
Oxide  d’antimoine  sulfuré 

Potasse  du  commerce  . 
Carbonate  de  potasse  pur 

I.  20. 

».  Go. 

'(vulg.  Alcali  fixe)  . 
Potasse  caustique  (vulg. 

a.  5o. 

vitreux  ( Verre  d’anti- 

Pierre  à cautère  ) . . 

G.  00. 

moine  ) • 

Oxide  de  mercure  rouge 

x Go. 

Soude  brute 

Carbonate  <le  soude  ( v 

I.  20. 

( Précipité  ronge  ) . . 
Oxide  jaune  de  ier  ( Sa- 

12.  OO. 

Sel  de  soude  ) . . ■ 

Carbonate  d’ammoniac 

2.  5 0, 

j't'an  de  mars  apéritif  J 

2.  OO.u 

( vulg.  Alcali  volatil 

Oxidenoirde  1er  ( Ælhiops 

concret  ) • 

18.  00. 

martial  ) 

4.  00. t 

Ammoniaque  caustique 

Sulfate  (l’alumine  (Alun) 

1.  00.5 

( vulg.  Alcali  volatil 

Idem  pnréde  l’eau  de  cris- 
tallisation ( Alun  calciné) 
Sulfate  de  cuivre  ( Vitriol 

4.  00. 1 

fl‘i°r  )- 

6.  oov 

bleu  ) . , 

1.  80.1 

. 

. j 

DÉNOMINATION 

des 

médicamens. 


denrées. 


Cassonade . . . 

Vinaigre  . . 
Eau-de-vie  . 
Huile  fine  . . 
Huile  à brûler 
Saindoux  . . 


. litre 
, litre 

kil. 

. kil. 

, kil. 


( 10$  ) 


ab 

S V 
2 5.3 

dénomination 

s rt  73 

^*0*5 

des 

X u < 
2 ^ 

MÉDICAMENS. 

su 

Suite  des  DENRÉES. 

f.  c. 
3-  00. 

Suif.  ....*..  kil.  . 

0.  4°- 

Miel  jaune  ....  kil.  . 

i.  5o. 

Miel  blanc  ....  kil.  . 

2.  80. 

1 Sel  marin  ....  kil. 

I.  20. 

: Chandelles  . . . kil.  . 

2.  20. 

- \ 


f.  C. 

i.  8o- 
x.  oo. 

1.  Go. 
o.  io* 

2.  20. 


APPROUVÉ  par  le  Ministre  Directeur  de  !' Ad- 
ministration de  la  guerre , le  G fructidor  an  i5. 

DEJEAN. 


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